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Elton Kabangu à l’Union  après avoir flirté avec la mort 
Elton Kabangu à l’Union  après avoir flirté avec la mort 

DAMIEN PONCELET (AVEC HLN)

Union SG

Premier transfert de l’Union en vue de la saison 2023-2024, Elton Kabangu est un miraculé : il y a trois ans, touché par le Covid, il a passé un mois à l’hôpital. « J’ai frôlé la mort », avoue le Belge de 25 ans.  next

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L’Union Saint-Gilloise tient son premier renfort pour la saison 2023-2024 : Elton Kabangu, formé du côté de La Gantoise et qui évoluait, depuis quatre ans à Willem II, en D2 néerlandaise. Un transfert qui aurait pu ne jamais se faire, et pour cause puisque l’attaquant belge de 25 ans est passé tout près de la mort. C’était il y a près de trois mois, à l’été 2020 lorsque le Covid faisait partie de notre quotidien et de nos craintes. Le 30 août de cette année, Elton Kabangu se réveille à l’hôpital de St Mary de Halle. Il y est sous morphine depuis près d’un mois : une semaine dans le service corona et seize jours dans l’unité de soins intensifs. « Les deux premiers jours, je ne pouvais que regarder autour de moi. Je n’avais conscience de rien », raconte-t-il à nos collègues du « Laatste Nieuws ». « Ma mère n’était autorisée à me rendre visite que derrière une vitre. Et tout ce que je pouvais faire, c’était la regarder. Sa panique transparaissait à travers la vitre. »

Un mois plus tôt, il avait, comme deux de ses équipiers à Willem II, été contrôlé positif au Covid, avec mise en quarantaine à la clé. Quelques jours plus tard, nouveau test, même résultat : positif ! « Les trois premiers jours, je suis resté à Tilburg parce que je n’étais gêné par rien. Mais par la suite, j’ai développé à peu près tous les symptômes. J’ai perdu le goût et l’odorat, j’ai eu des douleurs musculaires, j’étais tout le temps fatigué et je souffrais surtout de violentes quintes de toux. » Des symptômes qui s’aggravent, et contraignent Kabangu à quitter les Pays-Bas pour revenir en Belgique. « Mon frère a dû venir me chercher en Belgique », se souvient-il. « Je n’arrivais même pas à conduire, tellement j’étais fatigué. » Une fois en Belgique, les douleurs musculaires, la fatigue et la toux ne font qu’empirer. « Un jour, j’ai craché du sang. Ce n’était plus tenable et nous sommes immédiatement allés aux urgences. »

Les scanners nécessaires montrent l’étendue des dégâts dans son corps. Les poumons, en particulier, sont très gravement touchés. « Je pouvais lire la panique sur le visage des médecins. J’ai eu peur, je ne savais pas ce qui allait se passer. Ensuite, on m’a donné de la morphine et je me suis endormi. » Pour se réveiller, donc, quelques semaines plus tard… Trois jours après son réveil, Kabangu apprend qu’il a flirté avec la mort. « J’étais en danger de mort depuis le début. Les médecins ont même parlé d’un miracle si j’avais survécu. J’avais perdu six kilos et je ne pouvais même pas me lever. Marcher n’était plus qu’un rêve. J’ai dû repartir de zéro. »

Avec un objectif : retrouver les terrains de football. « Sur mon lit d’hôpital, j’ai réalisé que jouer au football était la meilleure chose que je pouvais faire. C’est pourquoi j’ai voulu retourner sur le terrain le plus vite possible. »

Ce sera, finalement, le 26 octobre 2020, trois mois après son infection. Un retour sous les applaudissements de ses équipiers. « Un moment très émouvant, même si je ne l’ai pas vraiment montré. Sentir le ballon, ça m’avait tellement manqué », confie Kabangu, qui a dû attendre le début de la saison suivante pour retrouver la compétition, avant de briller lors du dernier exercice avec 12 buts et 5 assists en D2 néerlandaise. Suffisant pour convaincre les dirigeants de l’Union de le rapatrier en Belgique pour lui faire découvrir la Jupiler Pro League.

Un petit miracle…

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