VINCENT MILLER
Deuxième succès de suite pour les Saint-Gillois dans ces playoffs.Photo News / Jimmy Bolcina
Ce dimanche, l’Union a répondu à l’Antwerp qui lui avait mis la pression quelques heures plus tôt en battant Bruges. Les Saint-Gillois ont giflé Genk et restent dans le sillage du Great Old. Tous les rêves leur restent permis. next
Quelques heures après le titre de D1B validé par le RWDM, Bruxelles a de nouveau vibré. Ce dimanche, l’Union a elle aussi réalisé un coup fumant. Les Saint-Gillois se payant le scalp de Genk et s’assurant leur première victoire à domicile des playoffs après la défaite face à l’Antwerp lors du match inaugural voici deux semaines. Des Anversois qui, en début d’après-midi, avaient mis la pression sur l’Union et Genk, terrassant Bruges dans les derniers instants de la partie dans un Bosuil en folie (3-2).
Pour répondre aux troupes de Mark van Bommel, Karel Geraerts, le coach saint-gillois, décidait, pour la troisième fois d’affilée dans ces playoffs, d’aligner exactement le même onze de base. Encore une fois, Adingra était préféré à Vertessen en attaque. À charge du jeune Ivoirien d’épauler Boniface aux avant-postes.
Portés par un public venu en masse humer l’atmosphère du stade Marien en cette belle journée printanière, les Unionistes trouvaient rapidement l’ouverture via Burgess. À la 12 e , la tour de contrôle britannique venait placer une tête décroisée au fond des filets de Vandevoordt sur un corner botté par Teuma. Le défenseur anglais inscrivait là son premier but en 2023 au meilleur des moments. Idéalement lancée, l’USG n’allait pas relâcher la pression. Que du contraire même. Elle continuait à se projeter vers l’avant. Les chiffres à la pause étaient d’ailleurs éloquents. Elle avait tenté sa chance au but à neuf reprises (contre quatre pour Genk), dont trois tirs cadrés.
À la reprise, la rencontre allait toutefois changer de physionomie sous l’impulsion des deux remplaçants côté limbourgeois. Arokodare et Sor ayant pris la place d’El Khannouss et Oyen, bien trop discrets durant le premier acte. Effet immédiat : les Limbourgeois mettaient la pression et forçaient Anthony Moris à une superbe parade à la 58 e , lorsque le portier unioniste captait à même la ligne une tête de Munoz. De quoi préserver ses cages inviolées pour la première fois depuis plus de trois mois. Sa précédente clean-sheet remontait en effet au 5 février dernier face à Zulte Waregem (4-0).
« Les corners ? Tout le crédit à Tim Smolders »
L’Union allait savoir faire le gros dos et sortir au moment opportun. À la 68 e minute, Boniface s’écroulait dans le rectangle sur un tacle de Munoz. Après vérification du VAR, l’arbitre désignait le point de penalty. Le spectre du coup de réparation manqué par Vanzeir face à Bruges lors du troisième match des playoffs de l’année dernière refaisait inévitablement surface, mais ne venait toutefois pas hanter Teuma au moment de s’élancer. Le capitaine ne tremblait pas et tuait tout suspense.
En fin de match, cerise sur le gâteau, l’Union se permettait même de tripler la mise, avec un remake du premier goal. À nouveau servi par Teuma sur corner (qui en est désormais à 17 assists, toutes compétitions confondues cette saison), l’Anglais plaçait sa tête et s’offrait le troisième doublé de sa carrière. Un jour que le défenseur de 31 ans n’oubliera pas de sitôt ! « Le crédit est aussi pour Tim Smolders (NDLR : l’entraîneur adjoint) », lançait humblement Karel Geraerts à l’issue de la rencontre. « Car c’est lui qui a analysé les phases arrêtées. Et aujourd’hui, cela a bien fonctionné. »
« restons calmes »
À trois matches de la fin des playoffs, l’Union peut continuer à rêver grand, très grand même, puisqu’elle ne compte qu’un petit point de retard sur l’Antwerp, chez qui elle se déplacera lors de la cinquième journée (le dimanche 28 mai). Une rencontre qui pourrait dès lors s’avérer décisive dans la lutte pour le titre. Mais Karel Geraerts reste très prudent. « Gagner à domicile, c’est une obligation si on veut être ambitieux et jouer le titre. On a déjà perdu contre l’Antwerp. On n’a plus le droit à l’erreur. Comme je l’ai déjà déclaré, tout peut vite changer en playoffs. Restons calmes et laissons nous travailler sur le prochain match. »
Ce dimanche, les Saint-Gillois retrouveront déjà Genk. Avec – ils l’espèrent – une nouvelle victoire à la clé à la Cegeka Arena. Comme cela fut le cas le 12 mars dernier, en phase classique (1-2).
Burgess : « Mon troisième doublé »
VINCENT JOSEPHY
Belga
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Impérial en défense et double buteur, Christian Burgess avait le sourire, dimanche soir, après avoir fait le tour des plateaux télé en sa qualité d’homme du match. « Il s’agit du troisième doublé de ma carrière », expliquait-il. J’en avais réussi un il y a très longtemps à Peterborough (NDLR : en novembre 2015) et un autre, la saison dernière, à Ostende. « C’est évidemment un bonus mais je suis surtout satisfait de la performance globale, agrémentée de cette « clean-sheet » qui nous boudait depuis trop longtemps (NDLR : depuis le 5 février en championnat). Tout le monde s’est bien battu : on a su récupérer de nombreux seconds ballons dans l’entrejeu, Nieuwkoop a parfaitement muselé Paintsil en seconde mi-temps comme Van Der Heyden et Lapoussin l’avaient déjà très bien fait avant le repos. Je pourrais continuer et citer tout le monde… »
Ayant la possibilité d’écarter l’un des deux autres candidats au titre dimanche prochain s’ils s’imposent à Genk, les Unionistes ne veulent pas s’enflammer. « On a appris avant notre match que l’Antwerp avait fini par s’imposer sur le fil contre Bruges. On aurait évidemment aimé un partage mais cela fait partie du jeu. On ne doit regarder que dans notre propre assiette et ce que j’y vois, c’est qu’on a su avoir la réaction qui s’imposait après notre entrée en matière laborieuse face à l’Antwerp. La victoire à Bruges nous a sans doute donné davantage de confiance. En tout cas, quand je vois où on est aujourd’hui, je suis fier du travail accompli. Si on m’avait dit cela il y a deux ans jamais je ne l’aurais cru. Je peux dire que le choix que j’ai fait pour ma carrière était le bon… »
Si Jasper Vergoote a plutôt bien géré le match, deux de ses décisions ont surpris tout le monde, à commencer par notre consultant, Stéphane Bréda
:
«
Je tiens à souligner la bonne prestation de Lawrence Visser au VAR. Sur la phase du penalty, j’ai d’abord l’impression moi aussi que Boniface simule mais les ralentis sont clairs
: l’accrochage est net. Il y a même en fait un double accrochage
! En revanche, je ne comprends pas qu’il ne donne pas la carte jaune à Munoz, qui aurait été dehors car c’eût été sa deuxième.
»
Et en fin de match, autre motif d’étonnement
:
«
Jasper Vergoote donne une carte jaune à Orteaga pour son coup volontaire sur Lazare. Lawrence Visser l’invite à aller voir les images et là, il doit se rendre compte de son erreur et sortir la rouge, mais il ne se ravise pas. C’est lourd de conséquences
! Pas sur ce match mais sur le retour, où Munoz et Arteaga auraient dû être suspendus…
»