Siebe Van der Heyden vit peut-être
ces dernières semaines à l’Union.
L’ image se répète
après chaque match
de l’Union. Au coup
de sifflet final, les joueurs
se massent face à leur pu-
blic pour entonner Bruxel-
les, ma ville. Qu’il soit titu-
laire, remplaçant ou sus-
pendu, Siebe Van der
Heyden mène à chaque fois
la scène en lançant le chant
le poing levé. Un rituel qui
pourrait prendre en fin de
saison : après quatre ans de
bons et loyaux services,
“VdH” pourrait tenter sa
chance ailleurs dès cet été.
Avant la rencontre cruciale
de dimanche face à Genk
en vue du titre, le sympa-
thique défenseur de 24 ans
a donné son avis sur dix
mots. Sans jamais se ca-
cher, comme sur le terrain.
TITRE DE CHAMPION
“C’est le moment
d’y arriver”
“C’est un objectif qui nous
trotte dans la tête depuis
deux saisons. Au fil des mois,
on se dit que c’est quelque
chose de réalisable même s’il
faut rester calme. Cela me
fait un truc car je n’aurais ja-
mais pensé pouvoir jouer le
titre en signant à l’Union. Je
rêve de cela depuis tout petit.
Maintenant, c’est le moment
d’y arriver. Si nous ne décro-
chons pas le titre cette sai-
son, ce sera difficile d’à nou-
veau enchaîner. Cela donne-
rait un coup à l’Union. En cas
de titre, je ne sais pas encore
ce que je ferai. J’ai vu circuler
sur les réseaux sociaux un
montage sur lequel j’avais les
cheveux roses, pourquoi ne
pas tenter cela (sourire).”
EUROPA LEAGUE
“J’ai mal vécu Glasgow
pendant des semaines”
“Nous avons vécu un par-
cours phénoménal avec nos
supporters toujours présents
que ce soit à Leverkusen, à
Berlin ou à Braga. Ce par-
cours européen a montré que
tout est toujours possible
avec l’Union. Dès le départ,
nous y avons cru et nous
avons joué crânement notre
chance. Avec le recul, le
match a Glasgow a été im-
portant dans ma saison
(NdlR : Van der Heyden
avait provoqué un penalty
via une faute de main). J’ai
mal vécu la chose pendant
des semaines et heureuse-
ment que ma famille m’a
aidé. Dans la foulée, j’ai dû
rapidement me reprendre car
les matchs s’enchaînaient. Je
suis heureux d’avoir quand
même gardé ma place de ti-
tulaire. Cela a été frustrant
de ne pas jouer la manche re-
tour face à Leverkusen
(NdlR : il était suspendu), le
stress était encore plus grand
en tribunes qu’en étant sur le
terrain.”
CARTON JAUNE
“C’est un record ?”
“Je m’y attendais à celui-là
(rires). Je sais que j’ai pris
trop de cartons jaunes mais
je ne sais pas exactement
combien. Dix-sept ? Est-ce que
c’est un record (sourire) ?
Pourtant, je ne fais pas beau-
coup de fautes mais quand
j’en fais une, je reçois souvent
un carton… C’est un peu
frustrant mais je ne change-
rai pas mon style de jeu. Je
suis un joueur qui mouille le
maillot et qui, parfois, va un
peu fort dans le duel. Mais
c’est Siebe et cela ne chan-
gera pas d’ici la fin de ma
carrière. C’est dans mon ca-
ractère de faire tout toujours
à fond.”
TRANSFERT
“Envie de faire
un pas en avant”
“Cela fait quatre ans que je
suis à l’Union et bien sûr que
j’ai envie de faire un pas en
avant. J’ai envie de connaître
un nouvel environnement
mais ce n’est pas que moi qui
décide. De mon côté, il y a de
l’intérêt de peut-être partir à
la fin de saison. C’est possible
que les fans ne me voient
plus la saison prochaine. Je
pense souvent au fait qu’il ne
me reste peut-être plus que
deux rencontres au Parc Du-
den et cela me fait mal. Le
jour où je quitterai ce club,
j’aurai à coup sûr des larmes
aux yeux.”
LIGA
“Un rêve de jouer
contre le Real”
“Majorque et Valladolid se
sont intéressés à moi récem-
ment. Il y a de l’intérêt et c’est
clair que la Liga est un cham-
pionnat incroyable. Tout le
monde rêve de jouer contre le
Real Madrid ou le FC Barce-
lone. Je suis un grand fan du
Borussia Dortmund mais
aussi du Real. Avec le recul,
c’était tout de même le bon
choix d’être resté à l’Union et
d’avoir pu confirmer cette
saison. Certains se deman-
daient peut-être si nous al-
lions pouvoir réaliser les mê-
mes performances. Je me rap-
pelle que le coach m’avait
appelé en début de saison
en me disant qu’il croyait
pouvoir faire une aussi belle
saison.”
DIABLES ROUGES
“Un transfert pour être
encore sélectionné”
“Si je veux encore jouer
pour les Diables, c’est impor-
tant de pouvoir faire un
transfert à la fin de saison.
Quand on voit les joueurs de
l’équipe nationale, ils jouent
presque tous à l’étranger.
Mais je ne veux pas aller
trop vite non plus, je sais
qu’il faut que je performe
d’abord à un très haut ni-
veau si je veux être appelé à
nouveau. Je pense encore
souvent aux Diables car cela
reste un rêve même si j’ai
déjà été sélectionné une fois.
Je veux encore porter ce
maillot.”
CHOUCHOU
DU COACH
“Les joueurs
ont cru en lui”
“Non, je ne pense pas être
le chouchou du coach (sou-
rire). Nous sommes arrivés
au même moment à l’Union
et nous avons créé une très
bonne relation. J’ai beau-
coup de confiance en lui, il
fait une superbe saison à la
tête de l’équipe malgré les
doutes de beaucoup de gens
externes au club. Les joueurs
ont cru en lui et il a prouvé
qu’il avait les qualités. Il
veut qu’on joue encore plus
au football que la saison
dernière, sans se baser es-
sentiellement sur les con-
tres. Il savait qu’il avait les
joueurs pour proposer du
contenu intéressant balle au
pied.”
BRUXELLES,
MA VILLE
“À raconter à mes
enfants plus tard”
“C’est la chanson qu’on
chante avec les supporters
après les matchs. Les paroles
resteront gravées dans ma
tête jusqu’au bout de ma vie.
Je suis très fier de pouvoir
lancer ce chant après cha-
que rencontre, c’est quelque
chose que je raconterai à
mes enfants plus tard. C’est
toujours un sentiment spé-
cial d’aller vers la tribune et
de voir tous les supporters
avec le poing levé. C’est beau
de voir une véritable union
entre les fans et les joueurs.”
OBI
“Sans mon chien,
je serais plus nerveux”
“C’est le nom de mon
chien ! Avant les entraîne-
ments, je vais souvent le dé-
poser chez ma maman qui
habite près de chez moi. Puis
je vais ensuite directement
le rechercher pour aller me
promener avec lui. Il me per-
met de me vider la tête.
Quand je vais me promener
avec lui, je rencontre
d’autres gens avec qui je
parle d’autres choses du
football et cela me fait du
bien. S’il n’était pas là, je se-
rais certainement plus ner-
veux. Pour le reste, j’aime al-
ler manger ou aller boire un
verre avec des amis. J’aime
bien profiter des petits mo-
ments de la vie.”
TATOUAGE
“Un nouveau
en cas de titre”
“Je ne sais pas combien
j’en ai, j’ai arrêté de compter
(sourire). J’en ai sur tout le
bras gauche et sur la cuisse.
Chaque tatouage a une si-
gnification. Mon tout pre-
mier tatouage a été fait pour
ma mère. Il signifie que tout
ce que je suis devenu dans la
vie est grâce à elle. J’ai aussi
un ‘Carpe diem’ sur le bras.
Il y a aussi l’emblème de
l’Union SG que j’ai fait ta-
touer sur ma jambe après le
titre en D1B. En cas de titre
en fin de saison, je me ta-
touerai peut-être certains
mots du chant Bruxelles ma
ville. Ce serait pas mal…”
Geraerts : “La pression
augmente mais
mon équipe est prête”
L’Union affronte
les Limbourgeois
à deux reprises
en une semaine.
L’ Union entre dans la
dernière ligne
droite de sa saison.
Le week-end prochain,
l’équipe y verra déjà plus
clair dans la course au ti-
tre après une double con-
frontation face à Genk, un
adversaire à égalité de
points (41). Le premier
duel de ce dimanche
tombe peu de temps
après la belle victoire
bruxelloise à Bruges et la
défaite limbourgeoise à
l’Antwerp. De quoi avoir
un ascendant moral sur
son adversaire ?
“Les gens changent vite
d’opinion dans la vie, sourit
Karel Geraerts. Il y a peu,
Genk était le grand favori
après sa victoire d’entrée de
jeu face à Bruges. Après une
défaite contre l’Antwerp, le
discours est totalement dif-
férent. De notre côté, on di-
sait que l’Union était cuite
mais ce n’est plus le cas
maintenant après notre vic-
toire à Bruges. Je pense qu’il
faut rester calme quand on
tire des conclusions envers
l’une ou l’autre équipe. L’An-
twerp est peut-être en
meilleure position car ils ont
un point d’avance mais ce
n’est pas une avance
énorme vu qu’il reste quatre
matchs…”
Lors de la phase classi-
que, l’Union s’était incli-
née dans les derniers ins-
tants de la partie face à
Genk avant de prendre sa
revanche au match retour
il y a tout juste deux mois.
“Il s’agira d’une autre in-
tensité et une autre pression
que lors du championnat
classique, analyse Geraerts.
Genk a de grandes qualités
avec un collectif très fort, de
nombreux atouts offensifs et
l’habitude de gagner. Mais
chaque équipe du top 4 peut
battre tout le monde. On
sait tous que la pression va
augmenter mais je sens que
mon équipe est prête. L’as-
pect mental sera très impor-
tant mais aussi l’efficacité et
les détails. Les joueurs de-
vront prendre les bonnes dé-
cisions aux bons moments.
L’équipe la plus décisive
sera championne en fin de
saison.”
UNION SG
Pirard seul absent
Réserves :