Le jeune ailier finlandais arrivé en janvier
s’est révélé au grand public en marquant trois
fois en quatre jours.
U ne première appari-
tion en D1 norvé-
gienne à dix-sept ans
à peine, un transfert inter-
national deux ans plus
tard : Casper Terho est habi-
tué à faire les choses rapide-
ment mais le Finlandais de
dix-neuf ans a mis du
temps à se trouver une
place dans l’effectif de Karel
Geraerts. Le gaucher arrivé
en janvier vient de se faire
connaître du grand public
en signant trois buts en à
peine trois mi-temps et qua-
tre jours. Après avoir mar-
qué le 1-2 contre Leverkusen
en quart de finale retour
d’Europa League, Terho a
frappé deux fois à Courtrai
lors de la dernière journée
de la phase classique (2-4).
Rentabilité maximale
pour celui qui n’avait eu
droit qu’à cinq petites appa-
ritions avant cela, dont la
plus importante n’avait pas
dépassé le quart d’heure.
“Casper est un jeune joueur
arrivé en janvier, rappelle
Geraerts. Il a d’abord dû
s’adapter à notre identité de
jeu à l’entraînement. C’est un
autre tempo.” Différent de
celui que Terho a connu en
Finlande, au HJK Helsinki, le
club qu’il a quitté avec un
titre de champion 2022
sous le bras, en novembre.
“Ces dernières semaines, il
a mis de plus en plus le nez à
la fenêtre, poursuit son T1.
C’est sûr que comme entraî-
neur on doit poser des choix
et laisser des joueurs sur le
banc vu la concurrence du
noyau et le critère du nombre
de Belges sur la feuille de
match. Mais quand un joueur
est en forme, il a sa place
dans l’équipe. Casper a reçu
ce temps de jeu et a montré
des choses très intéressantes.”
Tout n’a pas été parfait à
Courtrai ; rien ne sert d’en-
joliver le tableau de ces dé-
buts réussis. Le jeune Cas-
per est devenu invisible
lorsque son équipe a pris
l’eau, entre la 20e
minute et
l’heure de jeu. Mais il a res-
surgi au bon moment pour
transformer la superbe
feinte de Gustaf Nilsson en
but de la victoire (2-3), avant
qu’Adingra ne fasse 2-4 un
peu plus tard.
“Casper est un jeune joueur
avec du potentiel, clairement.
Le club ne s’est pas trompé là-
dessus, analyse son équipier
et concurrent sur le côté
droit, Guillaume François,
de 13 ans son aîné. Mais il a
aussi encore pas mal de cho-
ses à apprendre. C’est un
joueur moderne qui a de
grandes qualités : offensive-
ment, il a montré du calme
balle au pied et un beau sens
de la finition, même s’il y a du
déchet dans son jeu qu’il peut
gommer. Mais il peut encore
travailler l’aspect défensif car,
dans notre système, il faut
beaucoup courir et travailler
défensivement.”
. Une adaptation
encore en cours
Le principal intéressé ne
le nie pas, il va devoir conti-
nuer à découvrir une ligue
dont le niveau est supérieur
à celui de la D1 norvégienne
et à un poste sur le flanc du
3-5-2 qui est énergivore. “Je
jouais déjà à cette place dans
le couloir à Helsinki mais ma
préférence va à un poste
d’ailier droit offensif.”
Une place à laquelle il a
réalisé de belles choses con-
tre Leverkusen, d’ailleurs,
lorsque son équipe est pas-
sée en 4-3-3 en seconde pé-
riode. “C’est vrai qu’il y a plus
d’allers-retours et de transi-
tions à effectuer qu’avant
pour moi, mais je m’attendais
à cela car j’avais regardé plu-
sieurs rencontres du cham-
pionnat avant d’arriver en
Belgique.”
Un nouveau pays qu’il dé-
couvre, avec tout ce que
cela comporte de nou-
veauté pour un garçon qui
sort à peine de l’adoles-
cence. “Je dois être patient,
même si j’ai envie de jouer.
C’était difficile mais l’équipe
m’a aidé et ces trois buts me
font du bien. Cette première
demi-année est dure pour moi
avec une nouvelle culture à
découvrir. J’avais besoin de
temps pour m’adapter ; c’était
la première fois que je quit-
tais la Finlande et même ma
maison. Le plus dur, c’est la
langue car je ne parle ni fran-
çais, ni néerlandais et mon
anglais n’est pas très bon, ex-
plique-t-il avec honnêteté
dans un anglais, il est vrai,
hésitant. Mes parents parlent
suédois mais pas moi donc je
ne peux pas non plus conver-
ser avec Gustaf (Nilsson). J’ai
commencé des leçons de fran-
çais mais c’est le début.”
Le début d’une longue
histoire à l’Union, espère ce-
lui qui a signé jusqu’en
ait choisi en janvier de l’ins-
crire sur sa liste euro-
péenne plutôt que
Guillaume François est
aussi une manière de lui
montrer qu’il représente le
futur de cette équipe. Et
qu’il poursuit la lignée des
joueurs issus de Scandina-
vie qui réussissent plutôt
bien à l’Union, de Nielsen à
Adingra en passant par Bo-
niface ou Nilsson.
L’Union aussi pense
à Charles Vanhoutte
Comme Gand, l’Union et
Westerlo s’intéressent au
joueur du Cercle de Bru-
ges Charles Vanhoutte.
Le médian de 24 ans for-
mé au Cercle n’a plus
qu’un an de contrat et son
club souhaiterait le pro-
longer, mais le Courtrai-
sien réfléchit vu l’intérêt
d’autres formations, dont
la RUSG.