Pour Thomas Chatelle, il est important que le Standard et l’Union fassent le maximum pour garder leur coach et
aient une communication claire, au moins en interne. Histoire de garder un focus total sur la fin de saison sportive. prev
Même si le premier a démenti vendredi avoir été personnellement contacté («
mais il faut poser la question à mes managers
», a-t-il glissé) et que le second a souvent répété qu’il se sentait parfaitement à l’aise à l’Union, Ronny Deila et Karel Geraerts, deux des coaches le plus en vue et en vogue au sein du paysage footballistique belge, figurent bel et bien en tête de liste pour reprendre le poste d’entraîneur du Club qui sera vacant après l’intérim de Rik De Mil. Cela ne veut évidemment pas dire que les négociations sont déjà bien avancées ou que l’heureux élu ne sera pas quelqu’un d’autre mais, sur papier, difficile de ne pas valider les intentions toujours aussi ambitieuses des dirigeants flandriens, qui marchent sur des œufs depuis la fin de l’aventure avec Carl Hoefkens puis davantage encore après l’échec industriel Scott Parker.
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Le Club, une puissance financière sans égale
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Tant Deila que Geraerts cochent en effet pas mal de cases dans la liste des souhaits brugeois
: ils sont jeunes (ils ont respectivement 47 et 41 ans), ambitieux, gagneurs et ont le double avantage de parfaitement connaître notre compétition et d’être proches d’un groupe qui leur fait une confiance aveugle. Le problème, c’est qu’ils sont tous deux sous contrat dans leur club respectif
: le Norvégien est lié au Standard pour deux saisons avec une clause libératoire de 2 millions d’euros en juin 2023 (et 1 million en juin 2024) alors que le Limbourgeois est sous contrat à durée indéterminée du côté de l’Union. «
C’est clair qu’ils font actuellement partie des meilleurs coaches du pays et pourraient dès lors être des candidats parfaits pour tenter cette aventure au sein d’un club dont la puissance financière est sans égale en Belgique
», pointe Thomas Chatelle, consultant pour Proximus et RTL. «
La seule pierre d’achoppement pourrait résider dans le fait que contrairement aux saisons précédentes, Bruges ne pourra pas leur offrir la perspective de la Ligue des champions, même indirecte. Particulièrement pour Geraerts. Ok, il connaît bien la mentalité brugeoise (NDLR
: il a évolué au Club entre 2000 et 2004 puis entre 2007 et 2011) et a su parfaitement assurer la succession de Mazzù, mais il pourrait être tenté de poursuivre l’aventure et de participer aux préliminaires de la prochaine C1 s’il parvient à remporter le titre avec les Saint-Gillois.
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Un parallèle avec
Mazzù à Anderlecht
»
Pour l’instant, on n’en est évidemment qu’aux intentions, aux supputations et à une sorte de jeu d’échecs géant aux allures de poker menteur, ce qui pourrait impacter sérieusement la fin de saison de ces trois prétendants aux places européennes. Comme cela arrive souvent, les négociations secrètes, les non-dits ou autres rumeurs qui vont continuer à enfler pourraient amener de l’incertitude à tous les étages, certainement à une période aussi cruciale de l’année, où le focus doit s’effectuer prioritairement sur le domaine sportif. Et plus particulièrement à l’Union, qui reste focalisée sur le titre et son parcours continental en Europa League.
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Quand j’entends cela, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec ce qui s’était passé la saison dernière lors du passage de Mazzù à Anderlecht
», continue Thomas Chatelle. «
Même s’il est difficile de savoir quel impact cela a réellement pu avoir sur ses troupes à l’époque, on a vu le résultat. Cela a peut-être joué dans la tête des joueurs, même inconsciemment. Ici aussi, il est important que la clarté soit faite… dans la mesure du possible, évidemment. Que ce soit à l’Union ou au Standard, il est important qu’une communication claire soit effectuée, certainement en interne mais peut-être aussi en externe afin de rassurer tout le monde. Bien sûr, Bruges a les reins suffisamment solides, financièrement parlant, pour délier les cordons de la bourse afin d’attirer Ronny Deila, par exemple. S’il est prêt à facilement mettre deux millions d’euros pour un jeune joueur, cela ne devrait pas poser de problème pour Deila non plus, si tant est que ce soit son candidat principal. Tant l’Union que le Standard doivent dès lors mettre tous les atouts de leur côté pour garder un coach dont ils sont contents. Deila a ramené de l’ordre et sa grinta à Sclessin tandis que Geraerts a réussi à faire oublier Mazzù, un challenge qui était loin d’être gagné d’avance. Ces deux clubs ont pour point commun d’avoir réussi à réaliser une campagne de transferts très intéressante avec des moyens nettement plus limités. À eux de proposer un challenge intéressant à leur coach…
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