Le moment de vérité arrive pour l’Union qui s’apprête à disputer onze rencontres,
au minimum, en huit semaines. Dont la plupart de très haut niveau. Il s’agira donc de ne pas craquer en cette fin de cette saison qui s’annonce d’ores et déjà dantesque… et historique. next
L’Union s’apprête à vivre deux mois de folie. Deux mois durant lesquels elle pourrait écrire l’une des plus belles pages de son histoire. Elle pourrait en effet conquérir un douzième titre de championne de Belgique… 88 ans après le dernier datant de 1935. Et elle est toujours en position de se hisser en demi-finale d’une Coupe européenne, comme en 1959, lorsqu’elle avait atteint le dernier carré de la Coupe des Villes de foires, le meilleur résultat européen de son histoire.
«
Regardez où nous sommes aujourd’hui
»
«
Mais pour commencer, quoi qu’il arrive d’ici à la fin de la saison, on ne pourra jamais nous enlever le fait qu’on s’est qualifié pour les Champions Playoffs, qu’on est en quarts de finale de l’Europa League et qu’on a failli s’ouvrir les portes de finale de la Coupe de Belgique
», lâche Karel Geraerts, qui tente d’ores et déjà de faire redescendre la pression. «
Ne me comprenez pas mal, je suis évidemment très ambitieux. Mais il faut aussi penser à tout ce qu’on a déjà réalisé. Il y a un peu moins d’un an, lorsque je me suis présenté à la presse, on me disait que ce serait une saison difficile, qu’il faudrait confirmer, que beaucoup de joueurs étaient partis, etc. Et regardez où nous en sommes aujourd’hui.
»
Il n’empêche, les Unionistes n’ont pas envie de s’arrêter en si bon chemin. Et ils entendent bien terminer la saison en beauté, c’est-à-dire auréolés d’un titre. Mais pour ce faire, ils devront gérer au mieux les huit prochaines semaines qui s’annoncent d’ores et déjà dantesques.
Déjà penser maintenant aux playoffs serait le meilleur moyen de se planter et de perdre la confiance engrangée depuis le début de la saison
»
: ces paroles, ce sont celles d’Anthony Moris, le gardien de l’Union qui garde en mémoire la fin de phase classique de la saison dernière. «
Je me souviens qu’on avait perdu contre Saint-Trond chez nous, qu’on avait fait match nul contre Eupen et qu’on avait failli perdre des points contre le Beerschot (NDLR
: l’Union avait finalement remporté le match sur tapis vert suite aux incidents provoqués par les supporters anversois au stade Marien). Au décompte final, tous ces points laissés en chemin nous avaient coûté très cher.
»
Pour l’heure, l’Union compte trois unités de retard sur le leader Genk et cinq d’avance sur son plus proche poursuivant, l’Antwerp. «
Ce sera dès lors important de rester au contact au classement. D’autant qu’on a vu ce week-end que tous nos concurrents ont gagné.
»
«
On sait qu’il faut rester dans ce bon wagon d’ici aux playoffs. Et que c’est à ce moment-là que tout se jouera
», acquiesce Teddy Teuma.
Faire jouer l’expérience acquise cette saison et en playoffs l’année dernière
Karel Geraerts peut compter sur l’expérience de Moris.Belga
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Il y a un an, pourtant en position idéale à l’entame des playoffs, l’Union avait fini par craquer et s’était fait dépasser, peu avant la ligne d’arrivée, par le Club de Bruges. « Mais depuis lors, on a beaucoup mûri », note Teddy Teuma. « On parvient à mieux s’en sortir quand on est en difficulté. Comme ce fut le cas contre Saint-Trond ce week-end par exemple. L’année dernière, on aurait pu prendre ce but (NDLR : Gianni Bruno avait ouvert le score pour les Canaris à la 57 e ) et le score serait resté tel quel car on avait du mal à trouver les espaces dans les transitions (NDLR : l’Union l’a finalement emporté 2-1). Cette année, on est plus patient. On a acquis cette maturité qui fait qu’on est capable de renverser n’importe quelle équipe. »
De quoi aborder les prochaines semaines en confiance. « Cette saison, on a montré dans les grands matches qu’on savait répondre présent », renchérit Anthony Moris. « On a aussi fait une série exceptionnelle de rencontres sans défaite (NDLR : l’Union a enchaîné 17 matches sans mordre la poussière en championnat entre septembre 2022 et février 2023). On devra s’en inspirer durant les playoffs, même si on sait évidemment qu’il s’agira d’une mini-compétition totalement différente. Cela se ressent dans l’atmosphère, dans l’ambiance qui règne dans les stades. Mais aujourd’hui, on a donc l’expérience, alors qu’il s’agissait d’une découverte pour nous l’année dernière. Et en football, l’expérience est un élément qu’on a parfois un peu trop tendance à négliger. »
Rester les pieds sur terre, aussi en Europe
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Une des clés de ces prochaines semaines du côté unioniste résidera probablement dans l’état d’esprit. Certes, les Saint-Gillois ont démontré leurs qualités balle au pied depuis le début de la saison, et même depuis un an et demi.
Mais c’est aussi, et surtout, leur mentalité qui a souvent fait la différence. Les joueurs de Karel Geraerts savent qu’il ne suffira pas de paraître pour vaincre. Et sûrement pas en Coupe d’Europe, bien que certains les voient déjà aller plus loin après le tirage au sort sur papier plus « abordable » des quarts de finale de l’Europa League. « Si je devais croire tout ce qui se dit autour de moi, on serait déjà qualifié pour les demi-finales car on affronte le septième de Bundesliga (NDLR : alors que l’Union Berlin, éliminée au tour précédent, est troisième ) », déclare Karel Geraerts. « Je veux calmer toutes ces histoires autour de Leverkusen. On jouera pour gagner, évidemment, mais il faut encore beaucoup travailler pour y parvenir. Je veux surtout qu’on reste bien les pieds sur terre. Et la même réflexion vaut pour le championnat où il nous reste encore de nombreux matches à disputer. »
Durant ces deux prochains mois, l’Union fera face à un calendrier infernal. D’ici au premier week-end du mois de juin (lors duquel se disputera la 6
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et dernière journée des playoffs), il lui reste au minimum onze rencontres à disputer. «
Au minimum
» car deux matches pourraient se rajouter en cas de qualification pour les demi-finales de l’Europa League. L’aller aurait lieu le 11 mai et le retour le 18 mai, soit en plein pendant les playoffs (la finale aurait quant à elle lieu le 31 mai à Budapest). Des playoffs qui débuteront de plus le dernier week-end du mois d’avril, c’est-à-dire une semaine après la fin de la phase classique prévue le dimanche 23 avril. Ce qui signifie qu’il n’y aura donc pas de mini-trêve de deux semaines, comme c’est le cas habituellement. «
Tout va s’enchaîner
», confirme Karel Geraerts. «
Mais on a l’habitude. Depuis le début de la saison, on joue tous les trois ou quatre jours de manière pratiquement ininterrompue. Cela ne sert donc à rien de se plaindre du calendrier.
»
Et au fil des matches, la pression augmentera inexorablement. Il s’agira de garder la tête froide. «
J’en ai parlé aux joueurs
», explique encore le T1 saint-gillois. «
Ils savent qu’on va de plus en plus parler de l’Union, que ce soit négativement ou positivement. Des histoires autour du club vont arriver, c’est certain. Mais ils savent très bien ce qu’ils doivent faire et comment se préparer à cette période. Ils sont concentrés. Et surtout, je suis convaincu qu’ils sont impatients.
» Au même titre que tout le «
peuple
» unioniste qui attend un titre d’envergure depuis bien trop longtemps.
Le match contre Leverkusen est sold out
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Europa League
Le match contre Leverkusen est sold out
Une semaine après avoir vendu en à peine une journée les 2.343 tickets pour le quart de finale aller d’Europa League au Bayer Leverkusen (13 avril) à ses supporters, l’Union Saint-Gilloise a annoncé que le match retour, programmé le 20 avril au parc Astrid anderlechtois, est sold out. Les 17.000 tickets (soit 2.000 de plus que face à l’Union Berlin en huitième de finale retour) ont tous trouvé preneur. Dans deux semaines, les Saint-Gillois pourront compter sur 16.000 supporters, les 1.000 autres tickets ayant été vendus aux partisans du club allemand.
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Ça va être chaud patate ! J’ai été à l’expo “Jours de Zwanze” à Wiels et je conseille vivement (si vous n’avez pas encore été).
Allez unionistes, sans jamais rien lacher !