Originaire d’Anvers, Senne Lynen a joué
au Great Old durant son enfance.
Vu l’importance de
l’enjeu, la rencontre
de ce jeudi à l’An-
twerp sera très spé-
ciale pour les joueurs de
l’Union. Elle le sera encore
plus pour Senne Lynen, Anver-
sois pur souche passé par l’An-
twerp durant sa jeunesse.
Pour le milieu de terrain de 23
ans, tout a commencé à Bors-
beek, un petit village à l’est de
la métropole anversoise. C’est
là que le joueur est né et a fait
ses premiers pas sur un ter-
rain de football. “C’est un vil-
lage très tranquille situé juste à
côté d’Anvers, explique Lynen.
Tout le monde se connaît à Bors-
beek, c’est très familial. Même si
les gens en dehors d’Anvers nous
voient comme des ‘dikkeneks’, je
suis fier d’être Anversois. La ville
est top avec beaucoup de restau-
rants et cafés dans la partie sud
et des quartiers plus rénovés
dans le Nord. Dans mon en-
fance, j’habitais à cinq minutes
du stade du Bosuil donc j’ai vite
eu un lien très fort avec ce club.”
Un lien qui s’est renforcé
quand Lynen s’est affilié à
l’Antwerp à l’âge de huit ans
pendant deux saisons. “Avec
mon club de Borsbeek, nous
jouions deux fois par saison con-
tre eux et j’étais à chaque fois le
meilleur, sourit Lynen. J’ai été
invité à un tournoi mais je ne
voulais pas y aller car mon sou-
hait était de rester avec mes
amis pour jouer tranquillement.
Finalement, j’y suis allé. Avec
l’Antwerp, nous gagnions tous
nos matchs très largement avec
des victoires 15-0. J’ai joué avec
Hannes Delcroix qui était le
même joueur qu’actuellement :
rapide, très calme au ballon et
avec un bon pied gauche.”
Rapidement, Lynen est de-
venu un grand fan de l’An-
twerp. Abonné, il prenait
place en tribunes derrière le
but anversois à chaque match
à domicile. “Je me souviens
d’une rencontre amicale entre
l’Antwerp et Manchester United
en 2005. Il y avait des joueurs
comme Ronaldo et Van Nis-
telrooy, c’était vraiment impres-
sionnant. Côté anversois, un
joueur m’avait tapé dans l’œil :
Fraizer Campbell, un attaquant
que j’adorais même si j’étais mi-
lieu de terrain. C’était le feu, il
était trop fort avec le même style
que le Ronaldo brésilien. Quand
je suis ensuite parti au Lierse
puis au Club Bruges, mon amour
pour l’Antwerp s’est évaporé.”
Ce qui n’est pas le cas de ses
proches amis d’enfance tou-
jours supporters du club an-
versois. De quoi se faire char-
rier avant les rencontres entre
l’Union et l’Antwerp… “Je re-
çois plein de messages avant les
matchs. Pour rigoler, ils me di-
sent que je fais une saison extra-
ordinaire, mais qu’il faut que je
ne sois pas trop fort contre l’An-
twerp (sourire). Pour moi, cela
reste un match spécial en tant
qu’Anversois. J’essaye d’en profi-
ter le plus possible d’autant que
je ne m’attendais jamais à être
là il y a cinq ans.”
Le duel entre les deux clubs
de ce jeudi est sans aucun
doute le plus important de ces
dernières saisons. Au Bosuil,
l’Union va devoir gérer son
avance d’un but du match al-
ler tout en tentant de relever
la tête après les deux lourdes
défaites subies face au Stan-
dard et contre Westerlo. “En
début de saison face aux Ran-
gers, nous avons eu l’exemple
parfait de ce qu’il peut se passer
lors d’un match aller-retour, ex-
plique le milieu de terrain. Sur
le moment, nous étions tous dé-
çus, mais je suis persuadé que
c’est grâce à cette défaite que
nous faisons une saison extraor-
dinaire. Il faut se rappeler de ce
match à Glasgow et essayer de
faire l’opposé.”
Dans le milieu du jeu, Lynen
sera certainement un des élé-
ments clés pour mener vers la
qualification. Depuis le début
de la saison, celui qui va être
bientôt papa pour la première
fois n’a raté qu’une seule ren-
contre cette saison, pour abus
de cartons jaunes. “Je peux dire
que je suis important pour
l’équipe, conclut-il. Pour le mo-
ment, je peux dire que je suis
dans la forme de ma vie. Mais je
sens que je peux devenir encore
plus fort. Le futur leader de
l’Union ? Je ne sais pas, j’ai un
autre style que Nielsen ou
Teuma. Quand je vois les choses
exceptionnelles faites en dehors
du terrain par Teddy… Il me fau-
dra encore du temps pour savoir
faire tout ce qu’il fait comme ca-
pitaine.”