Toujours pas de victoire unioniste sur le Club,
malgré un beau match des Bruxellois et le 0-1
de Lapoussin.
L’ Union devra encore
attendre pour battre
Bruges, qui reste sa
bête noire. Au
moins, elle n’a pas perdu, si-
gnant un partage comme à
l’aller. Mais ce 1-1 laissera plus
de regrets que le 2-2 d’octo-
bre. Pour la première fois con-
tre le Club en un an et demi,
les Bruxellois ont mené au
score. Mais cela n’a pas suffi
pour ramener trois points.
L’équipe de Geraerts a pour-
tant eu les plus belles oppor-
tunités, mais il aura manqué
un rien.
Bruges, lui, s’est un tantinet
rassuré à quelques jours de ce
huitième de finale tant at-
tendu face à Benfica. Le Club a
tenu le choc face à la
deuxième meilleure équipe
de Belgique. L’équipe de Scott
Parker – dont le bilan est dé-
sormais d’un succès en sept
matchs – a tangué, bien sûr,
mais n’a pas pris l’eau. Cela
sera-t-il suffisant pour ne pas
couler face au géant portu-
gais ? Pas sûr.
Ce vendredi, l’Union a mon-
tré ce caractère qu’on lui con-
naît en laissant passer l’orage
de début de rencontre avec,
comme point d’orgue, cette
frappe puissante de Lang dé-
viée de justesse par Moris sur
son poteau (3e
). Mais on le
sait, il y a de la maturité, dans
cette équipe bruxelloise.
Après dix minutes compli-
quées, elle refaisait surface
tranquillement, au point de
transformer sa première belle
occasion en but. Lapoussin
ponctuait de la tête une ac-
tion en deux temps, où Bru-
ges était spectateur de bout
en bout (24e
). L’Union était
donc aux commandes, enfin,
face à Mignolet et aux siens. Il
y avait, à ce moment, un par-
fum de crise qui flottait sur le
Jan Breydel. L’enthousiasme
blauw en zwart du début de
match s’était envolé et les en-
couragements s’étaient re-
tournés en sifflets. Avec un
peu plus de justesse, l’Union
aurait pu assommer le Club à
ce moment. Mais Vertessen
n’a pas su transformer le beau
centre de Teuma et, surtout,
n’a pas bien géré un très beau
un-contre-un face à Mignolet
(36e
).
Le Club reste une équipe de
premier plan, même lors-
qu’elle est dans le creux.
Même si l’équipe de Parker
semblait perdue à certains
moments, se demandant ce
qu’il fallait faire du ballon,
elle n’était pas K.-O.
Nieuwkoop sauvait les meu-
bles devant Vanaken une pre-
mière fois (26e
). Et le capitaine
sortait du pétrin les siens
avec sa “spéciale”, un coup de
tête qui n’était pas sans faire
penser à ce but importantis-
sime inscrit en playoffs la sai-
son passée face aux mêmes
Jaune et Bleu (43e
).
La seconde période offrait
un spectacle aussi intense et
tendu. Comme en première,
l’équipe de Geraerts montait
en puissance au fil des minu-
tes. Et, à nouveau, elle laissait
passer une belle occasion,
lorsqu’une reprise de Lazare
qui prenait Mignolet complè-
tement à contre-pied, filait un
rien à côté (52e
). Elle aurait
aussi pu tout perdre sur un
contre bien mené par Bucha-
nan qui se terminait par un
ballon piqué de Lang au-des-
sus de Moris mais un rien à
côté (70e
).
Mais deux têtes de Nilsson
non-cadrées laissaient des re-
grets aux Bruxellois qui
auront peut-être l’occasion de
briser le plafond de verre en
playoffs… si le Club s’y re-
trouve bien.
“Je n’ai pas hésité une seconde
à titulariser Vertessen”
On ne peut pas quali-
fier cette décision
de surprise mais
quand même. Voir
. Geraerts a tout de même de quoi être fâché sur ses cartons jaunes récoltés bêtement. © BELGA
le nom de Vertessen, comme
à Zulte la semaine précé-
dente, à la place de Nilsson
revêtait un certain parfum
d’injustice. Si le jeune Belge
a délivré deux assists pour sa
première contre les Warege-
mois, le Suédois restait sur
cinq buts lors des sept der-
nières rencontres.
“Je n’ai pas hésité une se-
conde. Yorbe nous amène
beaucoup de profondeur avec
sa vitesse. Cela nous permet-
tait de faire reculer les Bru-
geois. Je voulais aligner deux
attaquants avec des profils dif-
férents même si je sais très
bien que Gustaf est dans une
bonne forme”, se justifie Ge-
raerts.
Ce choix ne s’est pas tra-
duit par des buts même si
l’avant prêté par Eindhoven
s’est offert une superbe occa-
sion (36e
). N’empêche, Nils-
son s’est créé deux opportu-
nités en seulement 25 minu-
tes.
Cela n’a pas suffi et les
Unionistes n’ont toujours
pas vaincu le signe indien
face aux Brugeois qu’ils
n’ont toujours pas battu de-
puis leur retour parmi l’élite.
“On sent quand même que
l’équipe a progressé. C’était un
beau match de foot. On a es-
sayé de bien jouer au football.
Bruges a vraiment bien dé-
marré lors des dix premières
minutes. On a ouvert le score
au bon moment. On encaisse
un but étrange mais nous som-
mes parvenus à gérer les mo-
ments difficiles. Quand tu
viens à Bruges, tu sais que tu
vas leur donner trois ou quatre
occasions. Mis à part ça, nous
sommes restés calmes.”
. Des cartons jaunes
stupides
La seule petite contrariété
provient des avertissements
de Lazare et Van der Heyden
qui manqueront donc le pro-
chain match face au Stan-
dard. “Je ne suis pas content
même s’ils ont gardé leur séré-
nité par après”, pointe le
coach peu habitué à tancer
ces éléments en public.
Geraerts a tout de même
de quoi être fâché sur ses
cartons jaunes récoltés bête-
ment. Avec un noyau étriqué
et un calendrier dense qui
s’annonce avec huit matchs
sur les 30 prochains jours,
ces deux absences pour-
raient peser contre les Rou-
ches.
“On n’a jamais été aussi près de les battre”
Lynen souligne la progression
de son équipe, qui n’a jamais
paniqué.
S enne Lynen n’a pas joué les gourmands,
après le 1-1 et ne voulait pas rentrer de
Bruges avec un sentiment négatif.
Senne, avez-vous l’impression qu’il y avait plus
à aller chercher qu’un point ?
“Je suis un peu déçu vu le match, je pensais
qu’on pouvait gagner, mais pas trop déçu non
plus. Je suis sûr qu’on se dira dans quelques
semaines que c’était un bon point. Il ne faut
pas oublier qu’on jouait à Bruges, non plus.
C’est une équipe qui dispute la Ligue des cham-
pions. Je pense qu’on était plus proche que
jamais de les battre ce vendredi, on progresse.”
Au moins, cette fois, vous avez mené au score
contre le Club…
“On parvient à marquer sur un bon moment,
mais on encaisse à un mauvais moment, juste
avant la pause. Si on n’encaisse pas ce but, on
vit une deuxième mi-temps où on aurait été
plus à l’aise. On a eu deux ou trois occasions
assez intéressantes pour marquer ce 0-2, si on
avait fait un peu mieux sur celles-là.”
Il y a eu de la maîtrise, à nouveau, après un
début de match difficile.
“Oui, il faut toujours une dizaine de minutes
pour ‘calculer’ tout dans un stade comme ce-
lui-ci, avant de contrôler la rencontre, ce qu’on
a su faire. On n’a pas laissé d’occasions au
Club.”
Cette série de 17 matchs de championnat sans
défaite continue…
“Oui. Je sais que les journalistes en parlent
chaque semaine et je ne sais pas à combien on
en est. Je ne veux pas regarder cette série. On
ne perd pas ce soir, c’est bien. C’est aussi parce
qu’on ne laisse quasiment pas d’occasion à
l’adversaire, parce qu’on sait rester organisés.”
Parker positive avant Benfica :
“On reste sur six matchs
sans défaite”
Pas encore de deuxième victoire pour Scott Parker,
depuis son arrivée à la tête du Club. Après le triste 0-0
face à l’Antwerp, ce sommet face à l’Union a montré
quelques progrès malgré tout, que voulait mettre en
avant l’entraîneur anglais. “Je partage l’analyse de
Karel Geraerts”, disait-il après que son homologue ait
parlé d’un score juste par rapport au contenu de la
rencontre. “On a très bien démarré cette rencontre.
J’ai vu de l’intensité à ce moment, et à d’autres en se-
conde période. On a aussi eu la plus grosse occasion
après la pause (NdlR : celle de Lang) et encore une
autre belle à la toute fin. Dans un certain sens, c’était
plutôt un bon match de mon équipe, mais d’un autre
côté, je pense qu’on doit montrer plus de constance
sur l’ensemble d’un match et ressembler davantage à
ce qu’on a montré sur le premier quart d’heure. On a
quand même vu certaines très bonnes choses du tra-
vail effectué en semaine et il faut voir le positif : nous
ne sommes plus battus depuis 6 ou 7 matchs, mainte-
nant.” Reste à voir si la série se poursuivra contre Ben-
fica, mercredi, ce qui ne sera pas une mince affaire.