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Bager : « Les Unionistes sont encore plus impressionnants »  
Bager : « Les Unionistes sont encore plus impressionnants »  

PROPOS RECUEILLIS

PAR VINCENT LOTHAIRE

Sous le maillot zébré, comme sous le maillot de l’Union par le passé, Jonas Bager affiche la même détermination.Photonews/Ph. Crochet

Samedi, le défenseur danois du Sporting retrouve ses anciens coéquipiers de l’Union avec lesquels il avait terminé vice-champion la saison dernière. Il n’est pas surpris de  les voir cette année encore à un très haut niveau, celui auquel il aspire avec Charleroi. prev

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À l’aller, les Carolos avaient mordu la poussière du parc Duden, après avoir opposé une belle résistance (1-0). L’optimisme était alors de mise chez les Zèbres, hélas assez vite démenti par la suite des événements. Sous Felice Mazzù, l’ex-homme à succès de l’Union, le Sporting est occupé à redorer son blason. Pour Jonas Bager, qui a vécu la belle aventure la saison dernière, le club bruxellois peut constituer l’exemple à suivre.

Jonas, ça fait quoi de retrouver l’Union ce samedi ?

C’est une très bonne équipe invaincue au cours de ses 14 derniers matches. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Et puis, bien sûr, c’est toujours agréable de rencontrer de nouveau les bons amis de la saison passée.

Ça sera un gros match.

Charleroi vient d’accrocher Gand et Bruges. Vous affrontez les Bruxellois au meilleur de votre forme ?

Nous commençons à jouer de la manière que l’on voulait. On a pu voir notre volonté de gagner et la façon pour y arriver, spécialement contre Bruges, mais aussi lors de notre première période à Gand. On a pratiqué un très beau football. On peut considérer ces deux rencontres comme des matches références. Mais on avait déjà livré une bonne prestation, malgré la défaite, contre Anderlecht, avant de prendre des points importants contre Eupen et le Cercle. On est donc dans une bonne période. C’est bien avant d’affronter une des meilleures équipes de ce championnat, si pas la meilleure.

Meilleure que Genk ?

Non, si on regarde le classement. Mais je pense que l’Union est une équipe vraiment complète, peut-être plus forte collectivement que Genk, même si les Limbourgeois possèdent peut-être plus d’individualités.

Justement, ce Charleroi-ci commence-t-il à évoluer comme l’Union de la saison dernière sous Felice Mazzù ?

C’est difficile de comparer, surtout d’une saison à l’autre. Mais c’est le même coach, avec les mêmes idées. Les deux équipes cherchent à pratiquer un beau football, à garder le ballon. Elles sont toutes deux bonnes dans les transitions et très bien organisées, dans le même système de jeu. Je vois donc des similitudes. La grosse différence, évidemment, c’est que l’Union est deuxième et nous seulement douzièmes.

Comment expliquer cette différence au classement ?

C’est une question de qualité ?

Non. L’Union a simplement une plus grande cohésion, car les joueurs se connaissent depuis longtemps. Ils ont des leaders, de l’expérience. Nous, nous n’avons pas assez bien joué, moi y compris, en début de saison. Les Bruxellois performent depuis l’entame de la saison, même sur la scène européenne. Nous, on commence seulement à le faire.

Lors de son premier passage à Charleroi, Felice Mazzù, à tort ou à raison, était souvent étiqueté comme un entraîneur plutôt défensif. Vous l’avez, vous, toujours connu comme il dirige le Sporting aujourd’hui ?

Je n’étais pas en Belgique à cette époque-là. Mais j’ai toujours vu Felice comme un entraîneur offensif. Je ne pense pas qu’on puisse dire que l’Union jouait défensivement la saison dernière…

Si beaucoup d’observateurs étaient surpris des intentions de Charleroi, à la fois à Gand et à Bruges, vous ne l’étiez pas ?

Non. Nous commençons à appliquer notre philosophie claire et la manière dont on veut jouer. C’est également clair que nous disposons de beaucoup de joueurs de qualité dans ce groupe. Nous avons un bon équilibre entre des joueurs talentueux et des joueurs qui se battent pour l’équipe.

Le Sporting évolue avec une défense positionnée plus haute. C’est aussi une marque de confiance envers les défenseurs.

Sans doute. Mais ça ne sert à rien de jouer nonante minutes devant votre rectangle. Plus vous êtes loin de votre but, mieux c’est. C’est donc une bonne philosophie de jouer haut. Mais, samedi, il faudra évidemment être conscient aussi que l’Union possède des joueurs très rapides comme Vanzeir, s’il joue, Boniface, Nieuwkoop ou Adingra.

Beaucoup pensaient que la seconde place finale de l’Union était un one-shot…

Le club sait là où il veut aller. Le directeur sportif et les gens de Brighton derrière savent quel genre de joueurs ils veulent pour convenir à cette philosophie claire. Je ne suis donc pas surpris, même si on sait que la seconde saison est souvent la plus difficile. C’est pourquoi les Bruxellois sont peut-être encore plus impressionnants en ce moment.

Que pensez-vous du travail réalisé par Karel Geraerts ?

Il effectue un travail fantastique. Felice lui a laissé un très bon groupe. Mais ce n’est jamais simple de devenir coach principal dans ces conditions. Je suis impressionné par ce que son staff et lui réalisent. S’il continue sur cette lancée, il est promis à un bel avenir. Même si c’est sa première saison comme T1, il donne déjà l’impression de savoir ce qu’il veut faire et où il veut aller.

Quel genre d’assistant était-il ?

Vous sentiez qu’il avait l’expérience d’un joueur de haut niveau, en Belgique et avec son équipe nationale. On pouvait lui demander beaucoup de conseils. Il savait également insuffler de l’énergie dans le groupe. Il avait connu ce genre de situation, donc il savait comment nous pousser. C’est toujours difficile de prédire si un assistant peut devenir un grand coach ou pas, mais on sentait qu’il était ambitieux. Je ne le voyais pas forcément succéder tout de suite à Felice, mais on sentait qu’il était déjà prêt. Il a conservé le même système et les mêmes idées.

Revenons au Sporting. Vous sentez le lien restauré avec les supporters ?

Oui. Les supporters veulent voir des joueurs qui se battent, ils veulent nous voir gagner et remonter au classement. Comme joueur, on veut la même chose. On est donc tous en train de travailler dans la même direction. Les supporters ont de grandes attentes, mais nous aussi. On s’est toujours battu et on n’a jamais renoncé. Mais ainsi va le football, parfois vous êtes dans une bonne période, parfois dans une moins bonne. Désormais, on veut juste gagner des matches et remonter au classement.

Vous songez encore au top 8 ?

Je ne veux pas dire qu’on veut atteindre telle ou telle position. L’important, c’est simplement de continuer sur notre lancée actuelle.

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