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Enlisée au Cercle, l’Union se contentera de ce tout petit point  
Enlisée au Cercle, l’Union se contentera de ce tout petit point  

Nilsson a inscrit le but du 1-1 à la 82e minute.Belga/Bruno Fahy

Amorphe et même menée au score  sur la pelouse du Cercle, les Saint-Gillois ont su arracher le point du partage  en fin de match via Nilsson. prevnext

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Avec le temps et la confiance qu’avait instaurée cette impressionnante série de 32 points sur 36 réalisée depuis cette défaite imméritée face au leader genkois en septembre, on pensait cette Union insubmersible. Capable, aussi et surtout, de répondre au talent mais aussi au métier désormais à toute tentative de la faire descendre du piédestal où elle se complaît depuis de nombreux mois.

Mercredi soir, même si elle a réussi à sauver les meubles en égalisant en fin de match (1-1), l’Union a failli, passant finalement tout près d’un revers inattendu sur la pelouse d’un Cercle vicieux, bien organisé à défaut de toucher au génie footballistique. S’ils se contenteront de ce tout petit point, les joueurs bruxellois reconnaîtront sans souci qu’ils ont connu un « off-day » inhabituel dans leur chef. Et collectif, personne n’échappant vraiment à la critique. « Je suis animé de sentiments mitigés », expliqua Karel Geraerts. « Même si la première mi-temps ne fut pas footballistiquement superbe mais bien intense, on a tout fait pour gagner et on a eu les occasions pour le faire. Après, quand on est menés ici au Cercle et qu’on parvient à égaliser sur le tard, il est difficile de faire la fine bouche. Mes joueurs ont essayé de gagner, comme toujours, mais cela ne passe pas à tous les coups. Hormis Genk, tous nos concurrents perdent régulièrement des plumes. »

Nilsson, un gros loupé mais le but égalisateur

Si on peut se montrer un peu moins convaincu par la prestation chaotique des Bruxellois, il est un fait que ce partage ne constitue, à l’heure actuelle, qu’un bref accident de parcours qui ne doit pas remettre en cause l’excellence globale de la saison du matricule 10. Pourtant, on peut s’interroger sur les raisons de cette contre-performance qui les laisse aujourd’hui à 9 longueurs de Genk et qui ne leur en laisse plus que 4 d’avance sur l’Antwerp, qui s’est offert au même moment une vivifiante promenade de santé à la Côte ostendaise. Faut-il y voir un excès de confiance général ? Sans doute pas quand on connaît la rigueur et l’exigence de Geraerts. Et certainement pas de manière volontaire. Bien sûr, le match aurait pu prendre une tout autre tournure si Nilsson, qui avait été titularisé aux côtés de Vanzeir en pointe (« pour laisser un peu souffler Boniface », selon Geraerts), n’avait pas manqué son face-à-face avec Majecki dès la 6 e minute. Parfaitement lancé en profondeur par Lynen, qui retrouvait ce terrain brugeois où il s’était déchiré les ligaments croisés la saison dernière, le Suédois a manqué à ce moment une double occasion en or : celle de porter son équipe au commandement et, par effet ricochet, de convaincre ses détracteurs.

Par contre, ce qui est triste – mais pas dramatique –, c’est que la suite du match fut terriblement insipide, à tous les niveaux. Par moments, dans l’immensité d’un stade Jan Breydel qui sonne toujours aussi creux quand le Cercle s’y produit, on eut le sentiment que les Unionistes avaient clairement oublié de jouer au football. Ou en tout cas de « se faire mal ensemble » comme le clamait encore haut et fort Moris à l’issue du succès face à l’Antwerp.

Des cadres qui n’ont pas

su sonner la révolte

Piégés par le faux rythme instauré par les joueurs du Cercle, ils ne parvinrent jamais à trouver l’inspiration qui en fait de grands champions. Puertas, qui eut l’occasion de fêter une première titularisation en championnat depuis début août, ne marqua pas forcément des points alors qu’il avait laissé entrevoir de belles choses lors de ses dernières montées au jeu. Des cadres comme Lapoussin, Teuma ou Vanzeir, qui dut quitter le terrain avant le repos en raison d’une douleur aux ischios, ne furent pas capables de sonner la révolte non plus durant une grande partie de la rencontre. Remontés sur la pelouse avec de meilleures intentions après le repos, certainement suite aux montées au jeu conjuguées d’Adingra – qui traîna un peu trop sur l’ouverture du score brugeoise… – et surtout Lazare à l’heure de jeu, les Unionistes parvinrent à égaliser via un but de renard des surfaces de Nilsson, qui avait touché la transversale quelques minutes plus tôt.

« On savait qu’on ne pourrait pas tout gagner »  

V.M.

Moris.

P.N.prevnext

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Les sentiments étaient mitigés dans les rangs saint-gillois à l’issue de la partie. Car les Jaune et Bleu savaient qu’il y avait la place pour aller chercher les trois points. « 

Il aurait fallu être plus tueur, surtout en première mi-temps 

», déplorait le portier Anthony Moris. « 

On a eu une occasion de faire 0-1 après six minutes de jeu, on aurait pu voir un tout autre match. Mais c’est compliqué de se déplacer ici, contre une équipe du Cercle qui joue avec ses valeurs, misant sur le ‘kick and rush’. Pour avoir un bon match, il faut deux équipes. Et aujourd’hui, il n’y en avait qu’une qui avait envie de jouer au foot, de construire de derrière. L’autre équipe se contentait de balancer des longs ballons, puis de voir ce qu’il en advenait. Toutefois, il faut aussi dire qu’ils nous ont mis un gros pressing et qu’on aurait dû s’en sortir avec plus de justesse technique. 

»

L’Union ne paye-t-elle pas également l’enchaînement des rencontres 

? « 

Non 

! Car si on l’avait emporté, on n’aurait pas parlé de cela. On savait surtout qu’on ne pourrait pas gagner tout jusqu’à la fin de la saison. Il restait 14 matches à jouer, c’était impossible de l’emporter 14 fois. Mais ce que je retiens, c’est la réaction après le 1-0. Car beaucoup d’équipes auraient baissé les bras, pas nous. Quand tu ne sais pas gagner un match, il faut pouvoir ne pas le perdre. C’est avec cette abnégation qu’on a continué à pousser et qu’on a glané méritoirement un point. 

»

LES BULLETINS 

La montée de Lazare a sonné la révolte des Unionistes 

VINCENT MILLERprevnext

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5

Moris : un match frustrant puisqu’il n’a rien eu à faire si ce n’est aller chercher un ballon au fond de ses filets. Pour le reste, il a surtout dû s’employer au pied.

6

Kandouss : une rencontre très propre avec, au passage, une intervention décisive à la 62 

lorsqu’il remet in extremis un ballon vers Moris. Il aurait même pu être le héros à la 88 

si sa tête à la retourne n’avait été déviée par Majecki.

6

Burgess : souvent bien placé, il a intercepté un paquet de ballons de la tête. Il aurait même pu s’offrir un but à deux reprises, aux 78 

et 89 

, mais ses coups de tête ont à chaque fois été captés par le portier brugeois.

6

Machida : une rencontre sobre du Japonais qui n’a pas hésité à sortir balle au pied de sa défense dès que l’occasion se présentait à lui. Avec, en prime, une superbe intervention tacklée dans le rectangle en fin de match.

4,5

Nieuwkoop : pas toujours des plus précis, il manque également une belle occasion à la 31 

, sa reprise de demi-volée passe au-dessus. Remplacé à l’heure de jeu.

5

Lynen : pas le même impact au milieu du jeu que lors des dernières semaines. À mentionner toutefois cette belle passe en profondeur vers Nilsson à la 6 

.

5

Lapoussin : il n’a pas livré son meilleur match pour l’Union, ne se montrant pas des plus inspirés, que ce soit sur le flanc gauche où il a débuté la rencontre, ou sur le droit lors de la montée d’Adingra.

5

Teuma : le capitaine a moins rayonné qu’à son habitude. Seulement a-t-il tenté une frappe à la 41 

, mais bien trop molle que pour inquiéter le portier adverse.

4,5

Puertas : contrairement à sa montée au jeu face à Anderlecht il y a dix jours, il s’est montré nettement moins tranchant. Dommage pour lui car il fêtait sa première titularisation en championnat depuis le… 5 mars 2022. Il s’est également essayé deux fois au shoot de loin, une fois en première période, une seconde après la pause, mais sans se montrer précis.

5

Vanzeir : peu en vue, il se blesse juste avant la mi-temps et est remplacé par Boniface. Une soirée à oublier.

6

Nilsson : la rencontre avait bien mal débuté pour lui avec cette grosse occasion manquée en face-à-face avec Majecki à la 6 

. Il aurait pu rendre la tâche nettement plus aisée à son équipe. Mais il se rattrape en égalisant.

Remplaçants

5

Boniface : sa montée n’a pas eu l’impact escompté. À deux reprises il fait le mauvais choix. La première à la 47 

lorsqu’il transperce la défense mais fait le mauvais choix de passe. La seconde à la 56 

lorsqu’il tarde à frapper.

4,5

Adingra : il laisse Somers marquer beaucoup trop facilement.

6,5

Lazare : sa montée a eu un réel impact et a sonné la révolte. La preuve 

: c’est lui qui met l’assist à Nilsson.

NC

Sykes.

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