Décisif lors de 3 des 5 derniers matches contre le RSCA.News
Dante Vanzeir est prêt à faire trembler les filets du Sporting, une équipe qui lui réussit bien. À l’aube du nouveau derby bruxellois de ce dimanche, l’attaquant saint-gillois en profite également pour revenir sur ses derniers mois mouvementés avec l’USG. prev
Deux buts et un assist : c’est le bilan de Dante Vanzeir lors des cinq dernières victoires contre Anderlecht. C’est donc en confiance que l’attaquant saint-gillois, qui vient de scorer à huit reprises lors des dix derniers matches de l’Union, aborde ce derby de la capitale.
Dante Vanzeir, le RSCA est une équipe qui vous réussit plutôt bien…
Je n’avais pas spécialement fait les comptes à titre personnel. Mais c’est vrai que, pour l’Union, c’est toujours amusant, toujours un plaisir de jouer contre une équipe comme Anderlecht. Pas seulement pour nous les joueurs, mais aussi pour les supporters.
Vous restez sur cinq victoires de rang face à votre voisin mauve. Comment l’expliquez-vous ?
Il n’y a pas vraiment une raison. On a surtout de la qualité dans l’équipe, ainsi que de la mentalité. Ce qui est la base pour commencer un match.
Que pensez-vous de la première partie de saison d’Anderlecht ? Êtes-vous surpris de retrouver les Mauves à la 11 e place ?
Anderlecht n’a pas pris les points qu’il aurait voulus, mais cela reste une équipe compliquée à jouer. Et d’autant plus dans un derby. Mais c’est vrai que la 11 e place est peut-être un peu trop basse pour Anderlecht. Si le RSCA était dans le top 8, la distance entre les playoffs 1 et 2 ne serait pas encore trop grande, et tout serait encore possible… Toutefois, Anderlecht a un nouvel entraîneur, et donc un nouvel état esprit, une nouvelle envie dans son groupe.
Vous évoquiez le nouveau coach des Mauves, Brian Riemer. Celui-ci a succédé à Felice Mazzù. Que pensez-vous du passage de votre ancien coach à Anderlecht ?
Felice Mazzù a des qualités énormes comme entraîneur. Il a besoin de confiance et d’un club familial. Je pense qu’au plus haut tu vas, au plus c’est difficile car il y a beaucoup de pression. Peut-être qu’à Anderlecht, tout comme à Genk, il n’a pas retrouvé la connexion familiale qu’il y avait à l’Union…
Lorsqu’il est parti au RSCA durant l’été 2022, vous a-t-il proposé de venir avec lui ?
Non, on en avait un peu rigolé mais ce n’était pas quelque chose de sérieux. S’il en avait eu la possibilité, il aurait voulu prendre tous les joueurs de l’Union avec lui (rires). Ce n’était vraiment pas quelque chose de concret. Mais ce qui est clair, c’est que pour moi, Felice reste quelqu’un de très important. Et je pense qu’à Charleroi, il a retrouvé sa famille, sa culture. Cela va donner quelque chose de beau.
Personnellement, au début de la saison, vous éprouviez des difficultés à marquer. Avez-vous eu besoin d’une période d’adaptation après les départs de Casper Nielsen et Deniz Undav, vos deux anciens coéquipiers avec qui vous vous trouviez les yeux fermés l’an dernier ?
Ces gars connaissaient mes qualités et jouaient de manière très directe. Ce qui était idéal pour moi. Il y a eu une certaine période d’adaptation oui. Ce qui n’est pas illogique. Mais ces dernières semaines et ces derniers mois, nous nous sommes mieux compris sur le terrain avec les nouveaux. Et cela s’est traduit par de bonnes statistiques et de nombreux points pris.
Avec des joueurs comme Simon Adingra et Victor Boniface à vos côtés, l’attaque de l’Union n’est-elle pas encore plus forte aujourd’hui que l’an dernier ?
Peut-être si on regarde les statistiques. Mais il ne faut pas oublier que Deniz a marqué 26 buts à lui tout seul… Toutefois, c’est vrai que, maintenant, le danger peut venir de n’importe où. Et que l’équipe est plus équilibrée. En tout cas, c’est juste magnifique de ne pas avoir connu de trou après une si bonne saison.
Vous parliez d’Undav, avec qui vous étiez très complice. Êtes-vous toujours en contact avec lui ?
Nous nous envoyons des messages et nous appelons de temps en temps, notamment lorsqu’il avait marqué en début de saison ou récemment pour les fêtes. Mais pour autant que je sache, il n’est pas malheureux à Brighton, malgré son faible temps de jeu. Ce n’était peut-être pas spécialement ce qu’il attendait. Mais il savait qu’il aurait besoin d’une période d’adaptation à la Premier League. Il y a aussi eu un changement d’entraîneur qui n’a pas été évident pour lui. Mais je pense qu’il se sent bien. Seules les minutes de jeu lui manquent.
L’Union occupe la deuxième place du classement. Comment évaluez-vous vos chances de titre cette saison ?
C’est vraiment difficile à dire. Pour l’instant, je ne nous donne qu’un pourcent. Il y a toujours une chance, mais elle est très faible. Nous sommes dans le top 4 et c’est une ambition saine de vouloir y rester. Mais nous avons vu l’année dernière que beaucoup de choses pouvaient se passer en playoffs… En plus, nous avons aussi l’Europe et la Coupe de Belgique. Nous ne voulons pas nous concentrer que sur une seule compétition.
Vos bonnes prestations vous avaient ouvert les portes des Diables rouges en 2021. Mais vous n’avez plus été appelé depuis lors. Que faut-il, d’après vous, pour que vous soyez à nouveau sélectionné ?
Je dois travailler, marquer des buts et aider mon équipe. Et puis, un nouvel entraîneur va arriver. Il y aura de nouvelles opportunités pour se montrer en vue des prochains Euros et Coupes du monde.
Romelu Lukaku et Toby Alderweireld ont récemment affirmé que Thierry Henry serait le coach idéal pour les Diables. Est-ce aussi votre avis ?
Thierry, je l’ai côtoyé lorsque j’ai été sélectionné en 2021. Mais je ne le connais pas assez bien. Tout ce que je sais, c’est que, comme attaquant, je pourrais beaucoup apprendre de lui. Il parlait d’ailleurs beaucoup avec nous. En tout cas, les joueurs se sentent à l’aise avec lui. Et ça, c’est important.
Concluons en revenant au derby de ce dimanche. Vous serez privé de votre capitaine Teddy Teuma, suspendu pour abus de cartes jaunes. Comment allez-vous faire sans lui ?
Sa créativité va nous manquer pendant ce match, c’est clair. Mais on a aussi d’autres qualités. On peut changer notre style de jeu, ce n’est pas un problème. Même si, bien sûr, Teddy est très important pour l’équipe, il est le capitaine, la première personne qui va se battre. On verra dimanche comment ça va se passer et ce sera à notre coach de prendre la meilleure décision. Mais nous, on va donner tout pour battre Anderlecht, et pour montrer qu’on n’a pas besoin de Teddy Teuma pour le faire !