L’Ivoirien a eu de nombreuses raisons de se réjouir en 2022.News
Après une année 2022 exceptionnelle bouclée de la plus belle des manières avec une sélection pour la Côte d’Ivoire, Jean-Thierry Lazare Amani se montre forcément ambitieux cette année. Un cru qu’il espère tout aussi rempli. Avec l’Union mais pas seulement. next
Jean-Thierry Lazare Amani se souviendra longtemps de son année 2022. « La plus belle de ma carrière, indiscutablement. Que ce soit en termes de matches joués, de plaisir ou d’émotion », glisse-t-il d’ailleurs tout sourire. Douze mois durant lesquels le joueur de 24 ans aura conquis ses galons de titulaire dans le triangle médian de l’Union.
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42 fois titulaire en 2022 contre 12 en 2021 : « Je me suis remis en question »
Le rapide milieu de terrain a en effet été aligné d’emblée à 42 reprises, toutes compétitions confondues. Une année aux antipodes de celle qu’il avait vécue en 2021 lors de laquelle il n’avait débuté que 12 rencontres, dont seulement deux avec l’Union (et 10 avec Estoril Praia, club qui militait alors en D2 portugaise, durant la deuxième partie de saison 2020-2021).
Mais comment expliquer ce revirement de situation ? « En fait, j’ai connu plusieurs bonnes années avec Eupen (NDLR : il était arrivé au Kehrweg en 2016). Et puis, les choses se sont compliquées (NDLR : avec notamment un passage difficile à Charleroi). Je me suis beaucoup remis en question car je savais de quoi j’étais capable. Je voulais comprendre là où j’avais commis des erreurs, comment je pouvais m’améliorer et la façon dont je pouvais reprendre confiance. Je me disais que, quand mon heure arriverait, je serais prêt car j’aurais trouvé ce qui n’allait pas. C’est à cela que m’ont servi ces années noires. »
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Des débuts avec
la Côte d’Ivoire :
« Un rêve qui s’est réalisé »
Et la récompense ultime allait tomber au mois de novembre avec une sélection en équipe nationale de Côte d’Ivoire. « Je me rappelle encore que j’étais à l’aéroport de Bruxelles où je m’apprêtais à prendre un vol pour revenir en Côte d’Ivoire pour les vacances. Je venais d’enregistrer mes bagages lorsque j’ai reçu un coup de téléphone. C’était Aruna Dindane (NDLR : qui est manager de la Côte d’Ivoire) qui m’annonçait que j’étais sélectionné ! J’ai dit à ma femme qu’on rentrait à la maison pour faire une autre valise (sourire). Et j’ai pris la direction du Maroc où avait lieu le rassemblement de l’équipe nationale. »
Le 16 novembre, le grand moment arrive enfin lorsqu’il monte au jeu à une demi-heure du terme d’un match amical contre le Burundi. « C’était un sentiment de fierté car un rêve se réalisait pour moi. Mais il s’agissait aussi d’un déclic, d’un boost pour aller chercher encore plus haut. Car mon rêve ne s’arrête pas uniquement à cette première sélection. Je veux disputer une compétition avec mon pays. Pourquoi pas une Coupe d’Afrique ? »
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Il a pris sa revanche :
« Tellement déçu de ne pas avoir été aux JO en 2021… »
Une CAN qu’il avait déjà disputée… mais avec les U23. En 2019, il faisait en effet partie de l’équipe ivoirienne qui avait atteint la finale de la compétition organisée en Égypte « On avait fait un bon parcours. Malheureusement, en finale, on était tombé sur le pays organisateur qui était très solide. Notre deuxième place nous avait toutefois permis de nous qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo. »
Mais l’Unioniste allait déchanter en apprenant qu’il ne ferait pas partie du voyage pour le Japon, n’ayant pas été retenu pour cette compétition par l’entraîneur de l’époque, Soualiho Haidara. « Cela m’avait fait d’autant plus mal que cela faisait longtemps qu’il était mon coach dans les équipes de jeunes. En 2017 déjà, c’était avec lui qu’on avait atteint la finale du tournoi de Toulon en U20. Un tournoi lors duquel j’avais marqué quelques goals, mais où j’avais aussi raté un tir au but en finale lors de la séance fatidique face à l’Angleterre. »
Une pilule qui avait été d’autant plus difficile à avaler qu’il avait effectué un choix de carrière spécialement en vue des JO. « En 2020, j’avais fait l’effort d’aller à Estoril en D2 portugaise pour chercher du temps de jeu. Des minutes que j’avais d’ailleurs reçues… Après ma non-sélection, j’étais tellement déçu que j’avais passé des appels pour savoir ce que l’on me reprochait, ce que j’avais fait de mal. Mais je n’ai jamais eu de réponse… Toutefois, je me dis que c’était peut-être un mal pour un bien car je venais de débarquer à l’Union et j’ai pu me concentrer sur la préparation avec mon nouveau club. »
Cette première apparition avec l’équipe A des Éléphants est donc venue balayer cette déception. Et a également empli de fierté sa ville natale d’Oumé, là où il a grandi jusqu’à ses 13 ans avant d’être repéré par Aspire, le centre de formation qatari.
« J’ai reçu plein de messages. Les gens là-bas m’ont vu traîner dans la rue, jouer dans le sable. Et tout d’un coup, ils me regardaient à la télévision. D’ailleurs, on m’a dit que tout le monde était scotché devant le poste. Et qu’à chaque fois que je touchais le ballon, cela criait. Ils étaient contents et fiers de moi. »
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De grandes ambitions
pour 2023 : « Terminer
dans le top 4 avec l’Union »
En 2022, Jean-Thierry Lazare a donc fait le plein de confiance. Avant -il l’espère- une année 2023 aussi aboutie. « Au niveau collectif tout d’abord, je veux rester dans le top 4 avec l’Union. Car on a disputé les Champions Playoffs l’année dernière et je veux revivre cela. C’était une expérience incroyable avec des matches à haute intensité. Et au niveau personnel, je me suis fixé des objectifs à atteindre en termes statistiques. Lesquels ? Je préfère ne pas les dévoiler (NDLR : il a marqué 3 buts et délivré 7 assists en 2022). Je m’étais aussi fixé comme ambition d’aller chercher ma première sélection avec la Côte d’Ivoire. C’est déjà chose faite. Je veux maintenant franchir un nouveau palier. Et pourquoi pas aller chercher un jour une participation à une CAN… »
Une année pleine de promesses s’annonce donc pour le milieu de terrain saint-gillois. Une année lors de laquelle il aura à cœur de confirmer ses bonnes dispositions affichées en 2022.