L’Union en a vu de toutes les couleurs en 2022, ayant eu de nombreuses occasions de se réjouir, mais ayant également
traversé des périodes plus compliquées. Retour sur les dix grands moments d’une année tout simplement hors norme.
En 2022, l’Union est passée par toutes les émotions. L’euphorie des nombreuses victoires ayant, par moments, fait place à une certaine amertume. Car si les Saint-Gillois ont réalisé une année tonitruante en déjouant tous les pronostics, avec notamment 69 points pris en 31 matches, ils ont également vécu plusieurs grosses déceptions.
Ainsi, en tête durant la plus grande partie de la défunte saison, ils ont longtemps cru pouvoir s’adjuger le titre, quelques mois seulement après leur retour dans l’élite. Mais c’était sans compter sur le retour tonitruant de Bruges. Des Blauw en Zwart qui se montrèrent bien plus costauds et expérimentés dans la dernière ligne droite, remportant d’ailleurs le double affrontement face aux Jaune et Bleu lors des playoffs.
Quelques semaines plus tard, les Unionistes allaient passer à deux doigts d’un exploit retentissant lorsqu’ils s’imposèrent 2-0 au match aller du troisième tour préliminaire de la Ligue des champions face aux Rangers. Mais ils allaient tomber de haut à Ibrox, s’inclinant 3-0. Qu’à cela ne tienne, l’Union n’allait pas se laisser abattre, remportant quelques victoires historiques en Europa League, tout en tenant le haut du pavé en championnat.
Lors de ces douze derniers mois, l’Union aura dès lors fait vibrer ses fans. Avant de se tourner vers 2023, une année qui s’annonce à nouveau très riche en émotion(s), nous nous sommes replongés dans les grands moments de 2022.
19 FÉVRIER
Un coup de sang qui coûta très cher à Dante Vanzeir
Exclu après son coup de poing au visage d’Ozornwafor (Charleroi).News
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Mais qu’était-il donc passé par la tête de Dante Vanzeir ce 19 février face à Charleroi ? À quelques secondes de la mi-temps, sur une action anodine, l’attaquant saint-gillois assénait un violent coup de poing au visage de Valentine Ozornwafor. Résultat des courses : le défenseur nigérian se retrouvait en observation à l’hôpital. Vanzeir était-il frustré d’avoir raté un penalty la semaine d’avant en toute fin de rencontre face à Saint-Trond ? Ou de ne pas avoir trouvé le chemin des filets lors des quatre matches précédents ? Toujours est-il que l’avant-centre belge allait payer cher son geste, très cher même. Il écopait de huit journées de suspension, dont cinq fermes, ainsi que d’une amende de 6.500 euros.
Durant près de deux mois, sept semaines plus exactement, Dante Vanzeir allait se retrouver au chômage technique. Il allait d’abord prendre une semaine de congé afin de s’éloigner de tout le tapage médiatique qu’avait suscité son coup de sang. Avant de reprendre le chemin des entraînements et de faire son retour sur les terrains le 10 avril face au Beerschot.
Durant son absence, son coach Felice Mazzù n’allait jamais véritablement trouver la solution, testant plusieurs hommes en pointe aux côtés de Deniz Undav, sans succès. De quoi prouver -si besoin en était encore- à quel point Dante Vanzeir était devenu indispensable à cette équipe saint-gilloise.
3 AVRIL
Un ticket européen, 58 ans plus tard
Les Saint-Gillois communient avec leurs fans à Sclessin.News
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Le 3 avril, l’Union ne s’offre pas qu’une victoire de prestige sur la pelouse de Sclessin (1-3). Elle s’assure également de terminer la phase classique en tête. Et ce, alors qu’il lui reste encore un match à disputer face au Beerschot. Une première place qui lui octroie automatiquement un ticket européen, quoi qu’il puisse advenir ensuite durant les playoffs. 58 ans plus tard, l’Union allait donc retrouver le parfum enivrant des folles soirées de Coupe d’Europe. À l’époque, entre 1958 et 1964, l’USG était une habituée de la Coupe des Villes de Foires, seule compétition européenne à laquelle elle avait participé avant 2022. Le matricule 10 y avait réalisé quelques exploits retentissants, prenant notamment la mesure de l’AS Rome d’Alcides Ghiggia en quart de finale en 1959 et devenant par la même occasion le premier club belge à atteindre les demi-finales d’une compétition européenne. Plus tard, en 1962, l’USG allait se payer le scalp de l’Olympique de Marseille. Avant de disputer son tout dernier match face à la Juventus de Turin le 7 octobre 1964.
La très longue attente allait prendre fin au tout début du mois d’août 2022 lors de la réception des Rangers.
8 ET 11 MAI
Le titre s’envole face à Bruges en playoffs
Nielsen en pleurs.News
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En tête depuis la 11 e journée et son incroyable « remontada » face à Seraing le 16 octobre 2021 (de 0-2 à 4-2 à dix contre onze pendant 45 minutes avec un triplé de Kaoru Mitoma), l’Union va perdre son trône en l’espace de quatre jours (les 8 et 11 mai) et d’un double affrontement décisif en playoffs face au Club de Bruges. Deux rencontres au terme desquelles les Saint-Gillois nourriront d’énormes regrets. Et plus spécifiquement Dante Vanzeir qui manqua un penalty à la 54 e minute du premier des deux matches, au stade Marien. Et ce, alors que le score était encore de 0-0… Dans la foulée, les Brugeois trouvaient le chemin des filets à deux reprises, assénant un gros coup au moral des Saint-Gillois.
Quelques jours plus tard, ceux-ci n’allaient pas parvenir à se relever au Jan Breydel. Et ce, malgré une brillante résistance. Menés 1-0 et en infériorité numérique durant la dernière demi-heure, ils pensaient même tenir l’égalisation à la 89 e minute. Mais Casper Nielsen voyait son but refusé par le VAR. Le Danois et ses coéquipiers n’avaient plus que leurs yeux pour pleurer. Le titre venait de s’envoler.
23 MAI
Une razzia lors des Pro League Awards
Moris, Undav et Mazzù.News
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À défaut de titre collectif, l’Union fait main basse sur les distinctions individuelles en cette fin de mois de mai. Deniz Undav est élu Footballeur Pro de l’année lors du gala des Pro League Awards. L’attaquant allemand fait l’unanimité puisqu’il rafle 217 points, soit près de deux fois plus que son dauphin Tarik Tissoudali et ses 122 unités. Auteur de 26 buts et 12 assists, l’attaquant arrivé à l’Union en 2020 en provenance du SV Meppen se voit là récompenser pour son incroyable saison. Quelques jours après la cérémonie, il fera ses bagages et prendra la direction de Brighton qui l’avait acheté en janvier 2022 mais prêté dans la foulée à l’USG.
Lors de ce gala, Felice Mazzù se voit décerner le titre d’Entraîneur de l’année avec 286 points, contre seulement 25 pour Edward Still, son plus proche poursuivant. Il s’agissait là de son cinquième prix individuel puisqu’il avait déjà raflé deux fois le trophée Raymond Goethaels et deux fois celui du meilleur entraîneur lors du Soulier d’Or en janvier.
Enfin, Anthony Moris, avec ses dix-sept clean-sheets, est également récompensé.
31 MAI
Mazzù signe chez le voisin anderlechtois
Un départ houleux.News
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Quelques jours après la fin du championnat, une incroyable rumeur enfle : Felice Mazzú serait sur le point de rejoindre le voisin anderlechtois. Le 31 mai, la nouvelle est confirmée officiellement par le RSCA : le coach carolo a bel et bien signé un bail à durée indéterminé avec les Mauves. Dans la foulée, l’Union réagit et estime que son désormais ex-entraîneur a cassé son contrat, réclamant des indemnités. Le torchon va brûler de longues semaines entre les directions des deux clubs bruxellois. Le 9 août, ceux-ci annoncent toutefois avoir réglé leurs différends et trouvé un accord.
Dans ses bagages pour Anderlecht, Mazzù emmène son entraîneur des gardiens Laurent Deraedt, son analyste vidéo Sandro Salamone et son préparateur physique Thibaut Meyer. Mais pas Karel Geraerts, son adjoint qui se voit proposer le poste de T1 à Saint-Gilles. Et qui devra se charger de reconstruire un tout nouveau staff.
Ce départ pour le rival anderlechtois aura eu le don de décevoir les fans unionistes qui, toutefois, le ménageront lors de son retour au stade Marien avec le RSCA le 28 août.
9 AOÛT
Une douloureuse élimination à Ibrox
Lourd revers aux Rangers.News
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En ce tout début de saison, l’Union va tomber de très haut. Le 2 août, lors du match aller du troisième tour préliminaire de Ligue des champions, les Saint-Gillois terrassent les Rangers à la surprise générale. Dans une ambiance de feu à Den Dreef (le stade Marien ne répondant pas aux normes édictées par l’UEFA pour jouer la Coupe d’Europe), les hommes de Karel Geraerts, tout frais T1 saint-gillois, balayent le deuxième de Scottish Premiership au terme d’une prestation aboutie (2-0). Une semaine plus tard, c’est en confiance que les Bruxellois se rendent à Ibrox. Mais ils vont y vivre l’enfer. Dans une ambiance hostile instillée par 50.000 spectateurs écossais, les Jaune et Bleu vont craquer sous la pression des « Light Blues ». Une première fois juste avant la mi-temps lorsque Siebe Van der Heyden concède un penalty totalement évitable. Et deux fois après la pause, Anthony Moris, pourtant si solide habituellement, n’étant pas exempt de tout reproche.
Longtemps, cette élimination de la Ligue des champions trottera dans les têtes saint-gilloises. Et particulièrement dans celle de Karel Geraerts qui s’était récemment exprimé dans nos colonnes à ce sujet. « Ce jour-là, on n’a pas assez joué au foot. Je suis persuadé que si on rejoue ce match, on le gagne. » Mais tout n’était pas perdu pour autant pour l’Union qui était reversée en poules de l’Europa League.
28 AOÛT
Une 5 e victoire de rang face au RSCA
Vanzeir buteur.News
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Longtemps éteinte, la rivalité entre l’Union et Anderlecht a repris de la vigueur avec le retour du matricule 10 aux avant-plans du football belge. Et force est de constater que, pour l’heure, c’est le cercle unioniste qui règne sur Bruxelles.
Depuis 2018, en sept affrontements (deux en Coupe de Belgique et cinq en championnat), les Saint-Gillois l’ont en effet emporté à six reprises. Seulement les Mauves sont-ils parvenus à vaincre leur voisin à une occasion, en 8 es de finale de la Coupe le 11 février 2021 (0-5).
Le 28 août de cette année, les Jaune et Bleu se sont quant à eux payés pour la cinquième fois de rang, et la quatrième en 2022, le scalp des Anderlechtois (2-1). Et ce, notamment grâce à une ouverture du score très rapide de Victor Boniface, leur nouvelle trouvaille nigériane sur le front de l’attaque. Imité à la demi-heure de jeu par Dante Vanzeir qui redonnait l’avance aux « Apaches » après l’égalisation d’Amir Murillo. Une victoire qui avait, cette fois, d’autant plus de saveur qu’elle l’était face à leur ancien coach Felice Mazzù.
Le 8 janvier prochain, l’histoire repassera-t-elle les plats ? Les Saint-Gillois se déplaceront en tout cas au Parc Astrid avec la ferme intention d’infliger une sixième défaite de rang à leur voisin mauve. Et ce, pour leur premier match de 2023.
8 SEPTEMBRE
Premier succès à l’extérieur en Europe
Senne Lynen a marqué un but historique à l’Union Berlin.News
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Dans son histoire européenne, jamais l’Union n’avait gagné hors de ses bases. Ses quatre succès forgés entre 1958 et 1964 l’avaient tous été à domicile, au stade Marien (6-1 contre Leipzig en 1958, 2-0 contre l’AS Rome en 1959, 4-2 contre Marseille en 1962 et 1-0 contre le Dinamo Zagreb la même année).
Une anomalie gommée le 8 septembre dernier. Et de quelle manière ! Car ce jour-là, l’USG affrontait le solide leader de Bundesliga, les Allemands de l’Union Berlin. Dans le chaudron de l’Alten Försterei, les troupes de Karel Geraerts n’allaient toutefois pas flancher comme elles l’avaient fait à Ibrox quelques semaines plus tôt. Elles allaient cette fois résister aux assauts allemands et, mieux encore, prendre les commandes à la surprise générale quelques minutes avant la mi-temps. Senne Lynen était à la conclusion d’un contre rondement mené et inscrivait là l’unique but de la rencontre.
Un goal chargé de sens puisque le jeune milieu de terrain belge avait été écarté des terrains une bonne partie de la saison précédente après une grave blessure au genou. L’USG lançait parfaitement sa campagne en Europa League.
22 OCTOBRE
Une remontada face au Club de Bruges
L’USG était menée 0-2.News
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En quatre confrontations lors de la campagne 2021-2022, jamais l’Union n’avait réussi à battre Bruges. Elle n’y est pas non plus parvenue cette saison. Mais le point conquis lors du match du 22 octobre avait un goût de victoire. Car menée 0-2 et réduite à dix après un quart d’heure de jeu, la phalange saint-gilloise a su aller puiser des ressources au plus profond d’elle-même pour revenir au score grâce à des réalisations de Christian Burgess et Bart Nieuwkoop (2-2). Dans une ambiance de folie, l’Union venait de lancer un signal très fort aux autres équipes de Pro League : il faudra à nouveau compter avec elle cette saison.
Un avertissement renouvelé depuis lors à maintes reprises. Car les Saint-Gillois sont en très grande forme ces dernières semaines. Ils sont invaincus depuis dix rencontres en championnat (et n’ont perdu qu’à une seule reprise lors de leurs dix-sept dernières sorties, toutes compétitions confondues). Ils se sont, en outre, qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe de Belgique. Une rencontre qu’ils disputeront le jeudi 12 janvier, à domicile face à La Gantoise.
27 OCTOBRE
C3 : les portes des 8 es de finale s’ouvrent
Victoire à Malmö.News
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Sous les yeux de Tony Bloom, son actionnaire majoritaire qui avait fait le déplacement en Suède spécialement pour l’occasion, l’Union l’emporte facilement face à Malmö (0-2), l’affaire était déjà pliée avant la mi-temps avec des réalisations de Teddy Teuma et Jean-Thierry Lazare Amani. Avec ce succès, les Saint-Gillois sont assurés de terminer à la première place de leur groupe D et d’accéder directement aux 8 es de finale de l’Europa League, sans donc passer par la case barrage en février 2023. Un beau pied de nez à certains observateurs qui avaient prédit le pire à l’USG durant cette campagne européenne… ainsi qu’au coefficient belge en Coupes d’Europe.
Les Unionistes attendent désormais leur prochain adversaire qui sera connu lors du tirage au sort du 24 février. Ils pourraient tomber sur du lourd, du très lourd même puisque des équipes comme l’AS Rome, Barcelone ou Manchester United, pour ne citer qu’elles, sont encore en lice. Seule certitude à l’heure actuelle, ils joueront leur match retour… au Lotto Park d’Anderlecht le 16 mars prochain.