VINCENT MILLER
Adingra et Boniface célèbrent la belle victoire.Belga
L’Union s’est déchaînée sur Ostende en deuxième période et enchaîne un dixième match d’affilée sans défaite en championnat. Les Jaune et Bleu restent sur un impressionnant 26 sur 30 et confortent un petit peu plus leur place dans le top 4. next
Karel Geraerts l’avait déclaré avant la rencontre : il s’attendait à un match tout aussi accroché que celui de Coupe de Belgique de mardi dernier (soldé par une victoire tardive 2-1 face à ces mêmes Ostendais). Le coach saint-gillois avait vu juste, mais uniquement en ce qui concernait la première période. Car après 45 premières minutes plutôt équilibrées, l’Union allait se déchaîner sur les Côtiers. Lazare lançait les hostilités à la 48 e , obtenant un penalty généreusement accordé par l’arbitre. « Je n’ai pas vu les images mais un collègue m’a dit que c’était très léger », reconnaissait d’ailleurs Karel Geraerts. Qu’importe ! L’Ivoirien, qui allait sortir à un quart d’heure du terme sous les acclamations du Marien, ponctuait ainsi une superbe année 2022 où il aura largement glané ses galons de titulaire. Sans trembler, Teddy Teuma se chargeait quant à lui de convertir le coup de réparation, prenant à contre-pied Phillips. « Et cela a ouvert le match », réagissait encore le T1 saint-gillois. « Ostende a dû pousser haut et on a pu en profiter pour trouver les espaces dans le dos. » Ce que ses ouailles ont parfaitement réalisé à la 63 e lorsque Simon Adingra, auteur d’un nouveau gros match comme il y a six jours, doublait la mise au terme d’un contre rondement mené par Victor Boniface. L’attaquant nigérian était là récompensé de sa prestation XXL, lui qui en a fait voir de toutes les couleurs aux défenseurs flandriens.
À quelques secondes du terme, Dante Vanzeir participait à la fête en s’offrant la dernière réalisation unioniste de l’année (sa neuvième en championnat cette saison). L’attaquant belge reprenait magnifiquement de volée un centre de Teddy Teuma. Ce qui permettait au capitaine de soigner encore un petit peu plus ses statistiques personnelles. L’international maltais en est déjà à huit goals et onze assists toutes compétitions confondues. Ce qui fait de lui l’homme le plus décisif de l’Union cette saison.
Grâce à ce large succès, le matricule 10 est désormais invaincu lors des dix derniers matches de championnat et reste sur un impressionnant 26 sur 30 (seulement a-t-il concédé le nul face à Bruges et Westerlo). Son dernier revers en Pro League remonte au 11 septembre dernier. Ce jour-là, l’USG s’était inclinée 1-2 face à Genk, le leader de la compétition. Mais, le chiffre peut-être encore plus impressionnant, depuis ce match face aux Limbourgeois perdu dans les dernières secondes de jeu, les Jaune et Bleu n’ont plus mordu la poussière qu’à une seule reprise, toutes compétitions confondues. C’était le 10 novembre face à l’Union Berlin en Europa League. Et ce, lors d’une rencontre qui comptait pour du beurre puisque l’USG était déjà assurée de terminer première de son groupe… Au total, les Bruxellois n’ont dès lors concédé qu’une seule défaite sur leurs dix-sept derniers matches !
Une forme olympique qui permet aux Jaune et Bleu de terminer l’année 2022 confortablement installés dans le top 4. Des Saint-Gillois qui peuvent sérieusement entrevoir une nouvelle qualification pour les Champions Playoffs, comme ce fut le cas l’année dernière. Car ils comptent désormais huit points d’avance sur La Gantoise, cinquième. Des Buffalos qu’ils affronteront en outre en quarts de finale de la Coupe de Belgique le 12 janvier prochain. « On est deuxième et on va tout faire pour protéger ce classement », réagissait encore le T1 saint-gillois. « On a de l’ambition, c’est normal. Mais ce n’est pas pour autant qu’on est sûr de le faire. Car on aura des moments difficiles cette saison. Toutefois, on doit y croire. »
« Loïc Lapoussin
n’était pas à 100 % »
À noter également que l’absence de Loïc Lapoussin de la feuille de match n’était pas liée à sa sanction disciplinaire du dernier match (il avait été suspendu pour une rencontre par son club suite à son contrôle d’alcoolémie positif au volant de sa voiture le 4 décembre dernier). « Il n’était tout simplement pas à 100 % », a expliqué Karel Geraerts, mentionnant au passage que Gustaf Nilsson était quant à lui malade.
Après une journée de repos ce mercredi, l’Union reprendra le chemin des entraînements le lendemain. Avant de disputer un match amical vendredi face aux Néerlandais du Fortuna Sittard. De quoi lancer la préparation du derby bruxellois du 8 janvier prochain.
ANTHONY MORIS
« On profite de ce qui nous arrive »
PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT JOSÉPHY
Nouveau succès pour Moris avec l’Union.Belga
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Même s’il a vécu l’un des matches les plus tranquilles de sa saison, devant ‘seulement’ se contenter de gérer le semblant de pression ostendaise via son jeu au pied, Anthony Moris est un interlocuteur de choix dès qu’il s’agit de dresser un bilan partiel d’une première partie de saison exceptionnelle.
Anthony Moris, était-ce évident de disputer un match en cette période de fêtes de fin d’année ?
Quand vous devez écourter votre réveillon du 24 parce qu’il y a entraînement le matin du 25, ce n’est pas forcément ce que l’on préfère mais on ne va pas se plaindre. Ce genre de sacrifices, cela fait partie du métier. Forcément, ils n’en deviennent que plus beaux quand tu gagnes, certainement pour les joueurs étrangers qui sont privés de leur famille.
D’autant qu’Ostende est une équipe difficile à bousculer, non ?
On a vu qu’avec ce coach (NDLR : Dominik Thalhammer), qui avait déjà réussi de belles choses au Cercle, le KVO pouvait se montrer dangereux en mettant un pressing très haut qui nous avait pas mal perturbés en Coupe. On a donc davantage usé de longs ballons, en utilisant mieux les flancs parce qu’on a vu qu’il y avait des possibilités d’être à deux contre un avec notamment Boniface et Adingra. J’y vois un signe d’intelligence de l’équipe qui sait s’adapter au jeu de ses adversaires. Une fois que le premier but a été inscrit, on a très bien contrôlé les échanges et pris davantage d’assurance dans le jeu.
Le début du mois de janvier sera encore particulièrement chargé avec des affrontements face à Anderlecht, Gand en Coupe et l’Antwerp. En attendant, il était important de bien gérer ces deux matches de décembre, non ?
On est revenu avec de bonnes intentions et on n’a pas gaspillé en chemin alors que Bruges, par exemple, a été éliminé en Coupe et puis accroché par Louvain. La première semaine de janvier sera particulièrement costaude mais c’est ce genre d’enchaînement qu’on aime, qui nous permettra de voir où on en est réellement.
Vous restez sur un 26 sur 30 en championnat : est-ce que vous êtes encore étonnés de tout ce que vous réalisez ?
Étonnés, je ne sais pas. Quand on voit ce que vous ne voyez pas, c’est-à-dire notre travail au quotidien, il n’y a pas de secret. Notre réussite, on la forge grâce à notre travail, grâce à une abnégation de tous les instants. On est animés de l’envie sans cesse répétée de toujours se dépasser. On ne se départit jamais de cet état d’esprit-là et on profite de ce qui nous arrive. Les trois mois entre septembre et novembre sont passés à une vitesse folle. On a beaucoup joué, ce qui nous a permis de rester dans une bonne dynamique et d’enchaîner les victoires. Ceci dit, la trêve a fait du bien mentalement et physiquement parce qu’on n’a pas non plus en Belgique de noyaux suffisamment larges pour faire tourner à tous les matches. Avec Mazzù, on avait souvent quelques jours de congé bien mérités qu’on n’a pas pu avoir ici vu la succession des échéances importantes.
On arrive à une période où il est de bon de formuler des vœux sportifs pour 2023. Or vous êtes encore engagés sur trois fronts. Faudra-t-il privilégier une compétition par rapport à d’autres ?
Non, bien sûr. On a pris l’habitude, depuis trois ans, de ne pas se projeter inutilement dans l’avenir, de vivre à fond l’instant présent, qui est magnifique. Bien sûr, le championnat reste la compétition la plus importante, notamment parce que si on dispute aujourd’hui la Coupe d’Europe, c’est parce qu’on a excellé en championnat la saison passée. La Coupe d’Europe, tu ne la joues pas chaque année, certainement dans un club comme l’Union qui a grandi très vite…
EL AZZOUZI
« Apprendre les vertus de la patience »
V. J.
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S’il préférait souligner la victoire de l’équipe, « logique et bienvenue alors que le programme va être compliqué en janvier », Oussama El Azzouzi n’est pas près d’oublier le match de lundi face à Ostende. Même s’il avait déjà entamé la rencontre de Coupe à Cappellen, juste avant la trêve internationale, le Néerlandais d’origine marocaine a fêté une première titularisation en championnat après n’avoir cumulé que 64 minutes en six montées au jeu. « Parfois cela a été difficile de ronger son frein sur le banc, ce qui explique mon bonheur aujourd’hui », expliquait-il en souriant, avant de s’adonner de bon cœur à quelques selfies avec des fans. « J’ai dû apprendre les vertus de la patience parce que comme tout le monde, j’ai toujours envie de jouer mais je peux comprendre cette décision du coach vu que l’équipe tourne bien et qu’elle est deuxième au classement. Après, je pense avoir saisi ma chance : j’ai remporté beaucoup de seconds ballons, pas mal de duels aussi. On verra pour la suite si je recevrai à nouveau ma chance et quand mais laissez-moi savourer ce moment. Sur ce match, on a été patients en 1 re mi-temps avant de se montrer plus efficaces après en remportant plus de duels. »
Sans Teuma au RSCA
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À la 38 e minute, Teddy Teuma a écopé d’un bristol jaune pour un pied en avant sur Rocha Santos, son cinquième depuis le début de la saison. Ce qui signifie que le capitaine manquera le prochain match de l’Union, soit le déplacement à Anderlecht le 8 janvier. Il devrait être de retour lors du quart de finale de Coupe de Belgique face à La Gantoise le jeudi 12 janvier. Face au RSCA, l’USG devrait par contre récupérer Senne Lynen, qui était suspendu ce lundi.