Le parcours des clubs belges
sur la scène européenne est l’une des réussites.
Le public belge se souviendra
longtemps de la belle épopée
de l’Union mais aussi de la
réussite des clubs belges sur la
scène européenne en 2022…
1 L’Union continue d’impressionner
Il y a un an, l’Union Saint-
Gilloise était déjà présente dans la
partie “top” de notre bilan de l’année
terminé première de la phase classi-
que et se souviendra longtemps de ses
deux matchs perdus en Champions
Playoffs face au Club Bruges. Sans cela,
le vice-champion aurait sans conteste
remporté le titre qui était devenu l’ob-
jectif principal au fur et à mesure de
la saison.
Malgré le départ de plusieurs cadres
dont Mazzù mais aussi Nielsen, Undav
ou Mitoma, l’Union version Karel Ge-
raerts a continué d’impressionner du-
rant la première partie de la saison
2022-2023 avec une deuxième place
plus que méritée derrière Genk, l’in-
contestable leader, et malgré un ca-
lendrier démentiel. Rendez-vous dans
un an pour voir si l’Union, qui a pris
68 % des points en Pro League sur l’an-
née 2022, sera une nouvelle fois pré-
sente dans la partie “top” du bilan de
l’année 2023…
2 Revoilà Westerlo
L’année 2012 avait été d’une
grande tristesse pour Westerlo qui re-
tombait en Division 2 après quinze an-
nées passées au sein de l’élite. Dix ans
plus tard, les Campinois ont retrouvé
le sourire, après avoir survolé la D1B.
Avec sept unités d’avance sur le
RWDM, l’équipe de Jonas De Roeck
n’aura jamais lâché son siège de lea-
der, du début jusqu’à la fin du cham-
pionnat. Malgré des débuts difficiles
en D1A avec cinq défaites lors des sept
premiers matchs, Westerlo a relevé la
tête en faisant la nique à plusieurs
gros de la Pro League comme le Stan-
dard, Anderlecht ou encore Bruges.
Résultat des courses : l’équipe du
Président turc Oktay Ercan occupe ac-
tuellement la sixième place en propo-
sant un jeu chatoyant grâce à des
joueurs de qualité comme Nene, Cha-
dli ou encore Foster. Les concurrents
sont prévenus : il faudra compter sur
Westerlo dans la course aux Europe
Playoffs…
3 La fameuse série de Genk
Le Racing Genk avait quitté la
saison 2021-2022 en licenciant Bernd
Storck, au lendemain du dernier
match de championnat. L’entraîneur
allemand n’était pas parvenu à quali-
fier son équipe pour les Champions
Playoffs ni à finir en tête des Europe
Playoffs, coincée derrière La Gantoise.
Et puis, Wouter Vrancken est arrivé
pour ramener les Limbourgeois au
sommet du football belge. Engagé
dans aucune compétition euro-
péenne, Genk peut se concentrer es-
sentiellement sur le championnat et
le fait avec réussite.
Après une défaite imméritée face à
Bruges en ouverture de saison, Genk a
enchaîné avec seize rencontres sans
défaite dont quinze victoires… Seul
en tête avec dix points d’avance sur
son dauphin unioniste, le Racing est
bien parti pour à nouveau soulever le
trophée de champion quatre ans
après son dernier sacre. Emmenée par
Onuachu et Trésor, l’équipe de Vranc-
ken est aussi qualifiée pour les quarts
de finale de la Coupe et peut donc rê-
ver d’un doublé en fin de saison…
4 Les clubs belges
sur la scène européenne
La saison dernière, en début d’an-
née 2022, seule La Gantoise avait
réussi à passer l’hiver au chaud avant
de se faire éliminer en huitièmes de fi-
nale de la Conference League. La
deuxième partie de l’année a été beau-
coup plus joyeuse pour nos clubs bel-
ges sur la scène européenne avec une
statistique historique : pour la pre-
mière fois, quatre clubs belges se sont
qualifiés pour la suite des aventures
européennes. Le Club Bruges est
brillamment sorti premier de son
groupe de Champions League et
l’Union a aussi fini en tête en Europa
League.
Pendant ce temps, La Gantoise et
Anderlecht se sont qualifiés pour les
barrages de la Conference League. La
Belgique est actuellement située à la
huitième position du classement des
coefficients UEFA, devançant l’Écosse,
l’Autriche et la Serbie grâce à ses bons
derniers résultats. “Le beau parcours
européen de nos équipes belges n’est pas
un hasard, avançait Lorin Parys, le CEO
de la Pro League. Il nous appartient
maintenant de nous rapprocher du som-
met européen.”
Les Wallons pas à la fête, le départ
de Kompany et les fans turbulents
LES FLOPS
Le Standard et Charleroi ont plus souvent pleuré
que souri en cette année 2022…
Vivement 2023 ! Pour certains,
l’année 2022 est à oublier au
plus vite. C’est le cas de Char-
leroi, qui a connu certaines
turbulences, ou encore de plusieurs
entraîneurs virés plus vite que prévu.
1 Les clubs wallons pas à la fête
Le moins qu’on puisse écrire,
c’est que les clubs wallons n’ont pas
été des plus heureux en 2022. Pour le
Standard, c’est surtout la première
partie de l’année qui est totalement à
oublier. Après un piètre bilan de
13 points sur 48 (seulement trois vic-
toires sur les seize dernières rencon-
tres de la saison), les Liégeois ont ter-
miné à une triste quatorzième place
au classement. Cette saison, la dyna-
mique est différente grâce à de
meilleurs résultats (dont une belle sé-
rie réalisée avec 24 points empochés
sur 30) qui placent l’équipe à la sep-
tième place.
Charleroi, de son côté, pointe cinq
rangs derrière l’ennemi liégeois et est
plus que jamais malade. Le bilan d’Ed-
ward Still était trop mitigé pour qu’il
sauve sa tête, malgré la qualification
en Europe Playoffs la saison dernière.
Enfin, Seraing est le club wallon le
plus mal en point : sauvés de justesse
la saison dernière après un barrage
face au RWDM, les Serésiens n’ont tou-
jours pas trouvé la bonne formule
avec seulement trois victoires cette
saison et une lanterne rouge qu’il sera
difficile de quitter d’ici la fin du cham-
pionnat…
2 Le départ de Vincent Kompany
“Le club et l’entraîneur ont analysé
la saison écoulée et il a été décidé, d’un
commun accord, de se séparer” : c’est par
ces mots qu’Anderlecht a annoncé la
fin de l’aventure de Vincent Kompany
à la tête du club. Figure emblématique
des Mauves, le Belge était arrivé en
2019 pour y imposer sa philosophie en
donnant plus que jamais sa chance
aux jeunes du cru. Le départ de celui
qui a ensuite pris la tête de Burnley
peut donner le sentiment d’un échec
vu que Kompany n’aura pas réussi sa
mission de ramener le Sporting en Eu-
rope et au sommet du football belge.
Alors que cette fin de collaboration
peut être vue comme une réelle perte
pour notre championnat, elle ressem-
ble aussi à une fin d’aventure assez
brusque entre Kompany et le club de
son cœur. Depuis, les Mauves ont pa-
tiné pour trouver le bon remplaçant
alors que “Vince The Prince” trône en
tête de Championship avec Burnley…
3 La valse des entraîneurs virés
Il ne fait pas bon être coach en
Pro League. Depuis le début de la sai-
son, la moitié des entraîneurs ont
perdu leur travail… Tout a commencé
avec le licenciement de Karim Belho-
cine à Courtrai après à peine six jour-
nées de championnat. Il a été rapide-
ment suivi par Thalhammer (Cercle
Bruges) puis par Danny Buijs (Mali-
nes). Dans la foulée, Edward Still et Fe-
lice Mazzù ont respectivement fait les
frais de la mauvaise passe zébrée et an-
derlechtoise.
Bernd Storck (Eupen), José Jeune-
champs (Seraing), Yves Vanderhaeghe
(Ostende) et Adnan Custovic (Cour-
trai) ont aussi reçu leur C4. L’une des
principales raisons de ces trop nom-
breux licenciements est la peur de la
descente qui va concerner trois équi-
pes cette saison. Mais cela bouge aussi
en haut du classement. Carl Hoefkens
est par exemple sur la sellette ces der-
nières semaines. À qui le tour ?
4 Les supporters prennent
négativement le pouvoir
Trop, c’est trop. En l’espace de sept
mois, trois rencontres de Pro League
ont été arrêtées à cause de supporters.
Cela a commencé par le match entre
l’Union et le Beerschot qui n’est pas
allé jusqu’à sa fin à cause d’une inva-
sion de terrain des fans anversois, mé-
contents de la descente de leur club
en Division 1B. Cela a continué avec
l’arrêt définitif du duel entre le Stan-
dard et Anderlecht après plusieurs jets
de fumigènes de supporters mauves.
Et comme si cela ne suffisait pas, c’est
enfin les supporters zébrés qui se sont
fait remarquer en stoppant net la ren-
contre entre Charleroi et Malines alors
que leur équipe menait au score…
“Cela ne peut plus durer, il faut du chan-
gement, a lancé Lorin Parys, le CEO de
la Pro League. Espérons, si cela ne traîne
pas, qu’une loi soit votée pour début
2023.”
Avec la volonté d’identifier les fau-
teurs de trouble et d’empêcher l’intro-
duction d’engins pyrotechniques
dans les stades. La prochaine année
nous dira rapidement si les responsa-
bilités sont prises par les différentes
parties…