PROPOS RECUEILLIS PAR
VINCENT MILLER
L’Unioniste avait été appelé avec les U23 du Maroc en 2019.
Newsprev
Le cœur d’Ismaël Kandouss s’apprête à tanguer ce mercredi soir. D’un côté vers la France, le pays où il est né -à Lille plus précisément
–, a grandi et a débuté sa carrière (à Dunkerke). Et d’un autre vers le Maroc, le pays de ses origines. Une partie de la famille du joueur de l’Union Saint-Gilloise habitant à Taza, une petite ville non loin de Fès.
Ismaël Kandouss, cette rencontre entre vos deux patries s’annonce pour le moins spéciale…
Ce sera en tout cas historique
! On peut dire que Maroc est une véritable surprise. Personne n’y croyait, pas même au pays.
Pensez-vous que le Maroc est désormais capable d’aller jusqu’au bout et de remporter la Coupe du monde ?
Bien sûr
! Il lui reste deux finales à disputer, tout est possible.
Mais pour cela, il faudra avant tout battre la France…
Cela s’annonce dur évidemment. Mais le Maroc n’a pas encore perdu un seul match et encaisse très peu. Ce n’est pas anodin. Et c’est surtout dû au fait qu’il y a un bon groupe.
Comment, d’après vous, le Maroc peut-il vaincre ces Bleus qui paraissent tellement insubmersibles ?
Je pense qu’avec du courage et du cœur, tout est possible. Il n’y a pas spécialement besoin de beaucoup d’occasions et de possession. Il faut être capable de marquer sur son temps fort, et puis d’être solidaire. Mais évidemment, la France est favorite. Pour moi, c’est la meilleure équipe du tournoi. Qu’elle aille bien ou un peu moins bien, elle s’en sort toujours. Sauf face à la Tunisie, mais Didier Deschamps avait alors fait tourner.
À cette occasion, Kylian Mbappé avait d’ailleurs débuté la rencontre sur le banc. Que pensez-vous de la Coupe du monde du Parisien ?
Pour moi, c’est le meilleur joueur de ce Mondial. Il est sur la lancée de son début de saison avec le PSG. Mais Olivier Giroud m’impressionne aussi. Car il a été critiqué mais il est toujours là et joue un rôle très important dans cette équipe.
Et du côté marocain, quel joueur vous a particulièrement impressionné ?
C’est difficile de n’en ressortir qu’un seul. Il y a le gardien Yassine Bounou qui, pour moi, est un des meilleurs de la compétition. Je pointerais aussi Sofiane Boufal pour sa combativité, ainsi qu’Achraf Hakimi, Sofyan Amrabat ou encore Azzedine Ounahi.
Où allez-vous regarder cette rencontre ?
Je vais exceptionnellement rentrer en France, auprès de ma famille. Je ne sais pas encore si on la regardera à la maison ou si on ira la voir dans un bar.
Et où aviez-vous regardé le quart de finale face au Portugal samedi ?
Je n’ai malheureusement pas su le voir car j’étais dans l’avion (NDLR
: de retour du stage de l’Union Saint-Gilloise à Algorfa en Espagne). J’étais dégoûté qu’on parte justement à ce moment-là. Dès qu’on est arrivé en Belgique, j’ai rallumé mon GSM et j’ai vu que le Maroc s’était qualifié. Cela m’a procuré beaucoup d’émotion. Le lendemain, j’ai regardé le match en replay.
Aviez-vous su voir la rencontre face à l’Espagne en 8 es ?
On avait entraînement au même moment mais je suis arrivé à vingt minutes du terme et j’ai su voir la prolongation. J’ai regardé le match avec des membres du staff du Stade de Reims qui étaient dans le même hôtel que nous. J’ai évidemment ensuite bien célébré, et notamment avec Oussama El Azzouzi (NDLR
: son coéquipier à l’Union) ainsi qu’avec Ibrahim, notre intendant.
En 2019, vous aviez été appelé pour participer à un stage avec les U23 du Maroc. Comment cela s’était-il passé ?
On était parti au Mali pour essayer de se qualifier pour les Jeux olympiques. On n’y était pas parvenu et, personnellement, j’étais resté sur le banc. Mais cela restera un très bon souvenir. Car j’ai pu voir ce qu’était le très haut niveau. J’ai notamment pu y côtoyer des joueurs comme Mazraoui, Hakimi ou encore En-Nesyri.
Avez-vous encore des contacts avec eux ?
Non pas spécialement. Je connais plus Anass Zaroury (NDLR
: l’ancien joueur de Charleroi, aujourd’hui actif à Burnley).
Il y a quelques mois, l’ancien coach du Maroc Vahid Halilhodzic vous avait présélectionné avec les A mais vous n’aviez finalement pas été appelé. N’est-ce que partie remise ?
En tout cas, c’est un rêve
!