à une Union qui
refuse la défaite
I
l y a souvent un sau-
veur, dans les fins de
rencontres de l’Union,
cette saison. C’est Gus-
taf Nilsson qui a endossé la
cape et le rôle qui va avec, ce
dimanche, tirant son équipe
du piège campinois à la 92e
(1-1). Le club de Saint-Gilles
s’en sort avec un point mé-
rité qui lui permettra de se
rendre au Standard, diman-
che, avec cinq longueurs
d’avance sur des Rouches
qui devront faire fort pour
faire tomber l’Union du top
qu’une fois sur ses dix der-
nières journées de cham-
pionnat, contre Genk (1-2),
au terme d’un match qu’elle
ne méritait pas de perdre.
Voilà qui donne une idée de
la force du vice-champion et
de son envie de participer
aux Champions Playoffs.
Ce dimanche encore, la
RUSG a montré tout son ca-
ractère contre un Westerlo
qui avait ouvert la marque
en contre-attaque (44e
), con-
tre le cours du jeu. Ce pre-
mier acte n’avait pas été très
maîtrisé de la part des
Bruxellois, mais ils sont re-
montés sur la pelouse plus
appliqués. “Je veux une équipe
qui souhaite remporter chaque
rencontre, ça me tient à cœur
et mes joueurs montrent beau-
coup de conviction à cet égard
également, félicite Karel Ge-
raerts. C’est un plaisir de voir
une équipe qui a assez de force
mentale pour faire ça tous les
trois jours.”
Une équipe qui ne baisse
jamais les bras. Pas question
de subir un deuxième revers
de rang après la défaite de
jeudi contre Berlin (0-1), mal-
gré la fatigue d’un 11e
match
en 36 jours et la résistance
d’un Westerlo qui a sorti une
prestation défensive de haut
vol, sans garer le bus pour
autant. “On a eu du mal en
première période parce que
Westerlo est très bien organisé
et parce qu’on aurait dû faire
mieux de notre côté, poursuit
le T1. Mais aussi parce qu’on
manquait de fraîcheur vu tous
les matchs disputés. On a com-
pensé cela avec beaucoup de
volonté et d’engagement. Je
suis très fier de mes joueurs à
ce niveau.”
Westerlo a cru qu’il allait
accrocher un autre grand
nom à son tableau de chasse
après Bruges, Anderlecht et
le Standard. Mais après avoir
manqué le cadre à 12 repri-
ses, Nilsson a surgi pour pla-
cer une pichenette par-des-
sus Sinan Bolat. La 13e
frappe
de l’Union était la première
et seule cadrée du match. Il
faut savoir ne pas perdre les
matchs qu’on ne peut pas
gagner, dit-on souvent.
L’Union l’a bien compris.
“Physiquement, nous arrivons au bout”
L es sentiments étaient par-
tagés au coup de sifflet fi-
nal côté unioniste. D’un côté, la
joie d’avoir arraché un point
était bien présente. Mais de
l’autre, les joueurs étaient
conscients qu’ils étaient loin
de leur niveau global. “Techni-
quement, nous n’avons pas été
assez précis dans les 30 derniers
mètres, explique Anthony Mo-
ris. Il suffit de regarder nos statis-
tiques : le gardien adverse n’a pas
eu un seul arrêt à effectuer. Cela
montre notre inefficacité. Physi-
quement, nous arrivons aussi au
bout. Nous avons vu que nous
n’avions pas assez de ressources
pour livrer un bon match.”
C’est surtout en début de
match que l’Union n’a pas
réussi à proposer un contenu
de qualité avec un premier
quart d’heure plus que
moyen. L’équipe de Karel Ge-
raerts est ensuite montée en
puissance mais est tombée sur
une solide équipe de Westerlo.
“Il y a eu trop d’approximations
et trop de petites erreurs qui ne
nous ressemblent pas en début
de rencontre, analyse Moris.
Cela se paye cash contre une
équipe comme Westerlo qui sait
jouer au football et qui sait ex-
ploiter les erreurs de l’adver-
saire. Ce but qu’on leur donne
juste avant la mi-temps les a mis
en confiance. Tactiquement, ils
étaient bien dans le coup, ont su
nous contrer tout en exploitant
leurs occasions avec des transi-
tions vers l’avant.”
Il a fallu attendre les arrêts
de jeu pour finalement voir
l’Union arracher un point mé-
rité au vu de la prestation glo-
bale. C’est Gustaf Nilsson,
monté au jeu un petit quart
d’heure plus tôt, qui a délivré
tout le stade d’une intelli-
gente pichenette au-dessus de
Sinan Bolat. “Nous avons le mé-
rite de n’avoir rien lâché et d’y
avoir cru jusqu’au bout. Je sors
un arrêt qui nous garde dans le
match quelques minutes avant
l’égalisation. Ensuite, l’équipe a
su mentalement trouver ce petit
plus qui nous a permis d’arra-
cher un point. Merci aussi aux
supporters pour leur soutien car
ce n’est jamais évident dans ce
genre de conditions. Ils ont
réussi à nous booster.”
Un pyro sur la pelouse
Chose rare à l’Union : l’arbi-
tre a dû convoquer les deux
capitaines et faire passer un
message au micro suite au
jet sur la pelouse d’un engin
pyrotechnique par des sup-
porters bruxellois.
Teuma et Lynen
menacés
Avertis hier, Teuma et Lynen
en sont à quatre cartes jau-
nes et seront suspendus en
cas de cinquième.
Pas de Rodriguez
Geraerts doit poser des
choix pour sélectionner 18
noms et il n’a pas repris José
Rodriguez hier.
Pétition de riverains
contre un stade au
Bempt
Le collectif “Bempt”, qui ras-
semble des habitants et as-
sociations de la commune
de Forest, a publié dimanche
un communiqué marquant
son opposition au projet de
construction d’un nouveau
stade non loin du site d’Audi
Forest, à proximité du
Bempt.