Vanzeir intenable à Ostende. Auteur des deux premiers buts et passeur sur le troisième!News
Les Saint-Gillois ont bien digéré leur semaine européenne. À l’issue d’une promenade de santé à la côte, et emmenés par un Dante Vanzeir des grands soirs, ils restent à hauteur du FC Brugeois, bien installés dans le Top 4. next
L’Union s’ouvre à son nouveau destin. La vénérable institution du football belge découvre les impératifs que lui confère son statut présent. Lutter sur plusieurs fronts, avec l’ambition d’y laisser une trace, implique des stratégies différentes de celles appliquées jusqu’ici. « Je ne suis pas fan des rotations », affirme Karel Geraerts. « Je préfère m’appuyer sur une ossature qui subit peu de modifications. Mais… »
Mais, nonobstant cet idéal, le coach de l’Union a cependant décidé de laisser certains titulaires, ou assimilés, en mode récupération. C’est ainsi que Teuma, Adingra, Boniface ou encore Nieuwkoop et Kandouss se retrouvent sur le banc au moment d’entamer le match à Ostende. « N’allez cependant pas penser que je privilégie la coupe d’Europe au championnat de Belgique », insiste Karel Geraerts. « C’est juste que je gère en travaillant match par match ».
Mine de rien, c’est en de pareilles occasions que l’on se rend compte que l’Union Saint-Gilloise n’a rien d’un petit poucet et qu’elle possède un noyau de qualité.
Vanzeir montre le chemin
Même si les premières minutes voient des Ostendais se porter à l’offensive, principalement par le revenant Sakamoto, les Bruxellois développent leur jeu de manière homogène. Ce qui génère trois possibilités pour le géant Nilsson dit « le héros de Braga ». Ce n’est pas lui qui va trouver l’ouverture, mais l’enfant chéri de la Butte. Bien isolé sur le flanc droit, Dante Vanzeir, puisque c’est de lui dont il est question, ajuste un puissant envoi croisé qui fait mouche après seulement onze minutes de jeu. L’Union est sur le velours, Ostende dans le doute. On retrouve Vanzeir à la demi-heure, sur un dégagement au laser de Morris, le petit « sniper » s’y reprend à deux fois, pour doubler l’écart. Et dire que quelques secondes plus tôt, Capon… de la poitrine a failli égaliser. Ce qui aurait constitué un petit miracle tant la domination unioniste se veut tranquille. « Nous avons effectivement bien manœuvré. C’était important, surtout après une soirée européenne éprouvante », analyse Senne Lynen.
Le choix n’est pas permis pour les Côtiers. S’ils veulent avoir voix au chapitre, ils ont l’obligation de mettre la pression. Ils reprennent ainsi la partie de manière semblable à leur entrée en matière initiale. Il y a de l’envie ainsi qu’une bonne volonté évidente. Une attitude qui ne suffit pas à fissurer le bloc adverse. L’Union est une formation compétitive. Avec des principes. Avec un fond de jeu. Avec un véritable projet. Voilà pourquoi il s’avère compliqué de bousculer cette entité, aussi sûre de ses capacités techniques que de sa sérénité psychologique. Ce qui se matérialise par un troisième but. Vanzeir, buteur, se glisse dans le costume du passeur pour envoyer Nykes s’offrir son deuxième de la saison. But validé après un long suspens « varesque ». L’occasion pour les fans de l’Union de lancer le traditionne,l et de circonstance, « Vamos a la playa ohohoho », en hommage à leur fan italien, auteur du hit-disco des années 80, Stefano Righi. Lorsque Vanzeir sort, fort du devoir accompli, c’est son remplaçant Adingra qui joue les pistoleros pour aller planter le numéro quatre d’une belle banane plantée à mi-hauteur dans le petit filet. Seule (petite) ombre au tableau, de quoi rendre Morris furieux, un but magnifique d’Ambrose, dans les dernières secondes. Un courroux effacé par les cinquièmes et sixièmes buts signés par Boniface et Puertas. « Pour nous, c’est mission accomplie. Avec la manière, voilà qui clôture en beauté notre lourde semaine et nous permet de bien préparer la suivante », saluait un Karel Geraerts logiquement satisfait.
KAREL GERAERTS AUX ANGES
V.M.
Karel Geraerts, très fier du noyau mis à sa disposition.
Karel Geraerts était un coach aux anges après avoir engrangé la plus grosse victoire de sa -courte- carrière de T1. «
Je ne peux être qu’un entraîneur heureux après un succès 1-6. Je suis vraiment très fier de mes joueurs.
»
Le T1 saint-gillois était d’autant plus satisfait que ses choix se sont révélés payants. Il avait en effet décidé de bouleverser son onze de base, laissant des éléments comme Teuma, Adingra, Nieuwkoop ou encore Boniface sur le banc au coup d’envoi. «
Comme coach et comme staff, on a la responsabilité de gérer un programme bien chargé. C’était le moment pour nous de faire tourner l’équipe et souffler certains joueurs. Car c’est important de ne pas être complètement mort dans quelques journées… D’autant que notre philosophie reste la même
: on veut gagner toutes les rencontres.
»
Le coach unioniste compte donc sur ses réservistes, à l’instar d’un Cameron Puertas, monté au jeu à quelques minutes du terme et auteur du sixième et dernier but des Jaune et Bleu. «
En tant que remplaçant, lorsque tu as des minutes, tu dois essayer de tout donner pour montrer que tu es présent et qu’on peut compter sur toi
», réagissait le joueur suisse.
Karel Geraerts, de son côté, n’oubliait pas non plus de mettre en exergue la rencontre XXL de Dante Vanzeir. Un joueur qu’il n’a jamais cessé de soutenir malgré ses performances moindres en début de saison. «
Il faut donner confiance à certains joueurs qui en ont besoin. Je sais ce que Dante apporte à l’équipe. Il nous amène de la joie. Et il est très apprécié dans le vestiaire.
»
L’attaquant belge a d’ailleurs été longuement ovationné par les fans bruxellois ayant fait le long déplacement à la Côte ce dimanche soi