L’Ivoirien s’est montré décisif lors des derniers matches, et encore ce dimanche avec un but et un assist contre le Cercle.News
Deux buts et quatre assists lors des quatre derniers matches : Simon Adingra monte en puissance à l’Union. Un club où il prend peu à peu ses marques, y augmentant férocement la concurrence, que ce soit sur le front de l’attaque ou sur les flancs. prevnext
Buteur à Eupen, passeur décisif à OHL, auteur d’un double assist contre Braga, Simon Adingra est en feu. Ce week-end, il s’est encore une fois illustré, déposant d’abord un caviar sur la tête de Vanzeir, inscrivant ensuite le deuxième goal des siens face au Cercle. « Mais c’est l’équipe dans son ensemble qui marche bien. Et moi, je fais juste partie de celle-ci », lâchait-il humblement lors de sa toute première prise de parole devant la presse belge depuis son arrivée à l’Union. Pourtant, ses dernières prestations personnelles ne passent pas inaperçues. Comme si le jeune joueur de 20 ans avait franchi un premier cap avec l’Union.
« Je dois faire mes preuves en Belgique »
Débarqué à la Butte au début de l’été dernier en prêt de Brighton (qui l’avait acheté à Nordsjaelland au Danemark), l’Ivoirien de 20 ans avait d’emblée marqué les esprits, inscrivant un superbe but contre Saint-Trond lors du match inaugural de la saison le 23 juillet. Mais il avait ensuite peiné à confirmer, se retrouvant même à plusieurs reprises sur le banc dans les semaines qui suivirent. « Ce qui n’était pas facile », concède-t-il. « Mais c’est comme cela. En foot, il y a des moments où tu es plutôt en chute, et d’autres où tu es en forme. Il faut simplement rester concentré. Et lorsque le coach t’en donnes l’occasion, tu dois lui montrer que tu mérites de jouer. En tout cas, même si j’arrive en prêt de Brighton, je sais que je dois quand même faire mes preuves ici en Belgique, dans un championnat où l’intensité et l’impact physique sont plus importants qu’au Danemark. »
Un championnat dans lequel était aussi venu se tester un certain… Kaoru Mitoma la saison dernière (également prêté par les Seagulls à l’Union), le joueur japonais dont le profil fait furieusement penser à celui de Simon Adingra. « C’est vrai qu’ils ont à peu près le même style de jeu », constate le capitaine des Saint-Gillois, Teddy Teuma. « Mais Simon est beaucoup plus jeune. On verra dès lors où il en sera quand il aura l’âge qu’a actuellement Kaoru (NDLR : 25 ans). Il est certes un peu moins mature et oublie parfois quelques retours défensifs. Mais il est encore là pour apprendre. »
Un capitaine qui est déjà sous le charme de son jeune coéquipier, dont il n’hésite pas à chanter les louanges. « Il amène beaucoup de fougue. C’est une petite bombe. Il est très dynamique et va très vite. Il a de petits crochets dévastateurs et est très efficace dans le rectangle. Ce n’est pas pour rien qu’il a été acheté par Brighton ! »
« Il avait l’habitude de jouer sur l’aile en 4-3-3 »
Un soutien, ainsi que celui de Jean-Thierry Lazare (« qui est mon compatriote », rappelle-t-il), d’autant plus précieux qu’outre un nouveau club et un nouveau pays, Simon Adingra découvre également une nouvelle place sur le terrain. Plusieurs fois positionné en tant qu’attaquant aux côtés de Dante Vanzeir ou Victor Boniface, il est aussi régulièrement amené à jouer sur le flanc gauche du 3-5-2 de l’Union, comme ce fut le cas contre le Cercle ce dimanche. « Dans son ancien club, il avait plutôt l’habitude de jouer en 4-3-3, comme ailier, et donc de moins défendre que maintenant », explique son coach Karel Geraerts. « Les distances étaient moins grandes pour lui. Mais il a pris son temps pour s’adapter. Et il progresse de match en match. » Une position beaucoup plus exigeante, donc, que le jeune joueur commence peu à peu à apprivoiser. « Même si je sais que dois encore améliorer mes efforts défensifs, en faire encore un peu plus », note-t-il.
« C’est bien pour moi d’avoir le choix »
L’Ivoirien amène dès lors une sacrée dose de concurrence au sein du noyau saint-gillois, aussi bien en pointe de l’attaque que sur les flancs. Ce week-end, Bart Nieuwkoop était d’ailleurs sur le banc. Tandis que Loïc Lapoussin, avait, une fois n’est pas coutume, permuté sur le flanc droit. « Mais on aura besoin de tout le monde et c’est bien pour moi d’avoir différents choix », temporise Karel Geraerts au moment d’aborder cette délicate question. « Car il y a tellement de matches à disputer, tous les trois jours… Tout le monde en est parfaitement conscient et comprend donc cette situation. »
À voir désormais si le T1 unioniste reconduira sa « petite bombe » ivoirienne contre Braga ce jeudi. Et si oui, qui en fera les « frais »