VINCENT MILLER
Il portait le brassard lors de la victoire belge face à l’Albanie.News
Capitaine mercredi dernier pour son premier match avec les U19 belges, équipe dont font partie des joueurs comme Stroeykens, Duranville ou Sadiki, l’Unioniste Arnaud Dony affrontera l’Espagne ce mardi. prevnext
Après avoir effectué une dizaine d’apparitions avec les U18 ces douze derniers mois, Arnaud Dony a récemment sauté de catégorie. Mercredi dernier, il s’est offert une victoire en Albanie pour ses débuts chez les U19 (1-3). Un succès ô combien important qui a permis aux Diablotins de Thierry Siquet de valider leur ticket pour le tour Elite qui aura lieu en mars prochain. Soit le dernier écueil sur le chemin de l’Euro 2023 qui se déroulera en juillet à Malte. « Cette rencontre face à l’Espagne servira donc à déterminer le premier du groupe », explique Jean-François Rémy, l’entraîneur adjoint des U19 belges.
Une rencontre lors de laquelle Arnaud Dony pourrait à nouveau porter le brassard de capitaine. « Même si d’autres que lui peuvent aussi en hériter », coupe toutefois le T2 belge. « Mais c’est clair qu’Arnaud est un gars entraînant pour les autres. Il a de la personnalité. Et il est souvent le référent quand il s’agit de faire passer un message. Car il parle les deux langues. »
Une sélection chez les U19 qui permet dès lors au jeune Arnaud Dony de poursuivre sa progression fulgurante, lui qui évoluait dans le club amateur de Wanze/Bas-Oha il y a moins de quatre ans de cela. « Je mangeais encore des frites avant le match », s’était d’ailleurs récemment confié, sourire aux lèvres, le flanc gauche. Un joueur qui avait été repéré par Saint-Trond en 2019 après un match disputé avec la sélection provinciale des U15 face à Genk. « Au départ, j’ai effectué un test chez les Trudonnaires qui s’était avéré concluant. Lors du premier match sous les couleurs limbourgeoises, j’ai inscrit trois buts et j’ai été enrôlé. »
« Il doit essayer de grappiller des minutes de jeu à l’USG »
Le joueur originaire d’Amay était lancé. Et il allait gravir les échelons pas à pas, sans traîner en chemin, passant des U16 au noyau professionnel des Canaris en trois ans à peine. Jusqu’à la consécration un soir de février 2022. Le 20, plus précisément, lorsqu’il dispute ses toutes premières minutes en D1A, à 17 ans à peine. Étant, qui plus est, titularisé d’emblée face à OHL. « C’était un rêve qui devenait réalité pour lui, mais également pour nous », s’était réjoui son papa, Pascal. « Pour autant, il ne se prend pas la tête. On ne lui a jamais mis de pression démesurée. Il a pu grandir sans brûler les étapes alors que beaucoup de jeunes n’en sont pas capables. »
Repéré par l’Union, Arnaud Dony signe à la Butte durant cette intersaison un contrat de trois ans, assorti de deux autres avec option. Mais il n’a toutefois pas encore eu beaucoup l’occasion de démontrer l’étendue de son talent à Saint-Gilles. Seulement est-il monté au jeu à trois reprises depuis le début de la saison, lors des trois premiers matches de championnat. « Il a choisi un challenge compliqué », constate Jean-François Rémy. « Il a voulu profiter de son élan pour aller dans un club peut-être un peu plus ‘hype’, un peu plus médiatisé. Mais il faut aussi dire que c’est encore très rare que des joueurs nés en 2004 arrivent à s’imposer dans leur club. Le seul qui y parvient pour le moment, c’est Roméo Lavia à Southampton. Arnaud a fait le choix d’aller dans un club de D1A où il peut bénéficier d’entraînements de qualité. D’autres ont fait celui de rejoindre des formations U23 en D1B. On fera le bilan en fin de saison. Mais ce qui est important, c’est qu’il parvienne à grappiller des minutes de jeu. Si pas, il devra tenir le coup au niveau de la motivation. »
Patience semble dès lors être le maître-mot dans le chef de ce jeune joueur prometteur.