Le sympathique joueur vient de fêter ses 35 balais, ce lundi. Cela ne l’empêche pas d’empiler les buts avec le Tempo Overijse, en D3 amateurs côté néerlandophone, et de garder sa passion intacte pour l’Union SG.
Ignazio Cocchiere et l’Union Saint-Gilloise, c’est un peu l’histoire d’amour folle et palpitante que l’on voit dans les films et qui ne s’arrêtera pas de sitôt. On s’en rend d’ailleurs compte dès que les supporters le croisent au stade. Il est l’un des seuls joueurs à posséder une chanson à son effigie.
« Viva Ignazio, il préfère le stoemp aux pâtes au pesto ! », dit ce fameux chant. « Cela me fait toujours rire de l’entendre », raconte le principal intéressé, qui n’a pas hésité à nous donner de son temps sur son lunch de midi.
Désormais, l’homme porte la tunique rouge et blanche du Tempo Overijse. Une tunique qu’il porte avec brio et respect. Il le rend d’ailleurs bien sur le terrain. « Je suis déjà à sept buts toutes compétitions confondues. Il n’y a eu que trois matches de championnat mais nous avons fait un joli 9/9. Disons que c’est un bon début de saison et on ne compte pas s’arrêter de sitôt. Comment fais-je pour avoir cette réussite devant les goals ? C’est quelque chose que tu n’apprends pas à l’école (rires). Ce sont mes qualités naturelles on va dire… mais je les travaille beaucoup ! J’aime beaucoup être à Overijse. La situation est idéale pour moi. J’habite à Uccle, c’est facile d’accès et c’est un club sympathique, sérieux avec de bonnes infrastructures. J’ai été approché par des clubs d’une voire deux divisions plus haut cet été mais mon confort de vie est important. Je travaille aux Institutions européennes à Schuman et la balance travail-football est importante », raconte l’ancien Jaune et Bleu qui, tant que son corps le lui permet, continuera à régaler sur les pelouses amateurs.
L’offensif né à Varese, en Italie, espère atteindre son record de buts qu’il a fixé en fin de saison passée. « J’ai mis 25 goals toutes compétitions confondues. C’est mon record personnel. J’ai encore envie de faire mieux et je suis bien parti. Mon âge ? Ce n’est pas un frein pour le moment, je me sens bien mentalement et physiquement. La preuve, l’année dernière, j’ai joué 33 matches sur 33 en ne ratant aucune minute », explique Ignazio en rigolant.
Étant gamin, l’avant du Tempo a été formé dans une école de foot très réputée en Italie, celle de l’Inter Milan. « Cela rappelle de bons souvenirs. J’ai pu voir des stars internationales être au club au moment où j’y jouais en équipe d’âge. J’ai joué, chez les jeunes, avec des gars comme Leonardo Bonucci ou bien encore Mario Balotelli. Si on se croise, on se fera une belle accolade puis on ne parlera pas de football mais bien de tout ce qu’il y a sur le côté. »
Malgré ces souvenirs incroyables avec les Nerazzurri, Ignazio avance que les meilleurs moments de sa carrière étaient bel et bien à Saint-Gilles. « Je ne vais pas me cacher. L’Union, c’est quelque chose d’unique. J’ai eu la chance de vivre de beaux moments avec ce club et d’avoir été adopté par les fans. Je n’ai pas encore regardé mes réseaux sociaux, mais je suis certain d’avoir reçu bon nombre de messages », dit-il en plaisantant. « Ils ne m’oublient pas et moi non plus. L’Union restera gravée en moi à jamais. C’est assurément la meilleure période de ma vie sur des terrains de football. »
Quand il en a le temps, l’ex de la maison n’hésite pas à retourner voir ses anciennes couleurs. « J’adore regarder les matches de l’Union ! J’ai d’ailleurs été à Glasgow sur un coup de tête il y a quelques semaines. Je reste d’ailleurs le premier supporter du club. Cette équipe joue très bien depuis trois saisons et je ne suis pas étonné de sa réussite. C’est le mérite des dirigeants. J’espère que cette équipe continuera à faire rêver les gens comme elle l’a fait ces derniers mois. »