Son goal contre Malmö n’est pas passé inaperçu au Nigeria.Reuters
Petit à petit, et du haut de ses 21 ans, Victor Boniface commence à se faire un nom. Aussi bien en Belgique depuis son arrivée à l’Union, qu’au Nigeria où on n’hésite plus à le comparer à des joueurs de la trempe de Victor Osimhen ou Yakubu Aiyegbeni. next
Ce jeudi soir, Victor Boniface a marqué les esprits en inscrivant le but de la victoire face à Malmö au terme d’un superbe solo. Un goal et une prestation d’ensemble qui ne sont pas passés inaperçus au Nigeria, son pays d’origine. « Immédiatement après la rencontre, la vidéo de son goal a tourné sur tous les réseaux sociaux », confie Babatunde Ojora, journaliste pour le média nigérian OJB Sport.
Le 2 e Nigérian à réaliser
un hat-trick européen
De quoi faire croître un peu plus la popularité naissante de l’attaquant saint-gillois au sein du pays le plus peuplé d’Afrique. Une nation qui a récemment découvert les qualités étonnantes de ce garçon de 21 ans à peine.
« En fait, avant qu’il ne prenne la direction de l’Union durant l’été, il avait inscrit un hat-trick en qualifications de la Ligue des champions avec Bodo/Glimt, son ancien club norvégien (NDLR : le 6 juillet contre les Féroïens de Klaksvik). Il n’est que le deuxième Nigérian de l’histoire à réaliser une telle performance lors d’une compétition européenne après Yakubu Aiyegbeni en 2008 (NDLR : qui avait marqué trois goals contre le SK Brann, club norvégien, en coupe de l’UEFA avec Everton). Cette prouesse a attiré énormément d’attention sur lui. Maintenant, les Nigérians le connaissent, savent qui il est. Ils regardent ses matches à la télévision et veulent savoir s’il a marqué ou réalisé une bonne performance. »
Il marche dans les pas d’Amokachi et Ikpeba
Et c’est dorénavant sur l’Union Saint-Gilloise que le regard des fans de foot nigérians se braque. Un club qu’ils apprennent à connaître. « Les gens se sont renseignés, ont fait des recherches. Ils ont vu que c’était une formation basée à Bruxelles. Et ils se sont dit que c’était une excellente chose que Boniface rejoigne la Belgique. Car la D1 belge est connue au Nigeria. Des joueurs comme Daniel Amokachi ou Victor Ikpeba -avant qu’il ne rejoigne Monaco- y sont passés. Tout comme, plus récemment, Victor Osimhen et Valentine Ozornwafor qui y ont aussi évolué. Sans oublier Alhassan Yusuf qui est actuellement à l’Antwerp. C’est une compétition qui permet aux joueurs de grandir et de développer leur plein potentiel, avant de partir pour un championnat du top 5 européen. »
Bientôt une sélection avec les Super Eagles ?
L’évolution de Victor Boniface pourrait (devrait ?) également passer un jour par les Super Eagles, l’équipe nationale du Nigeria. Si jusqu’à présent il n’a jamais été appelé, son heure pourrait toutefois venir. Et ce, très rapidement.
« L’année dernière, il devait prendre part à un tournoi en Pologne avec les U21. Malheureusement pour lui, il s’est blessé. Mais je pense que s’il continue à être épargné par les problèmes physiques comme c’est le cas actuellement, il sera bientôt sélectionné. Ne fût-ce que pour voir ce qu’il vaut lors d’un match amical par exemple. Et pour observer la façon dont il réagit à la concurrence avec des joueurs comme Taiwo Awoniyi ou Victor Osimhen », analyse Babatunde Ojora qui n’hésite pas, en outre, à comparer l’avant-centre saint-gillois aux plus grands. « Certains au Nigeria lui trouvent des signes de ressemblance avec Osimhen. Car comme lui, c’est un joueur qui a très faim. Mais moi, je le compare plus volontiers à Yakubu qui savait, lui aussi, parfaitement jouer avec son corps. »
Les espoirs placés en Victor Boniface par le peuple nigérian sont grands. Très grands même. À lui de confirmer qu’il fait bien partie de la caste de ses illustres prédécesseurs.
EXAMENS
V.M.
Dante Vanzeir.
Resté sur le banc toute la rencontre face à Malmö en raison d’une gêne musculaire à la cuisse gauche, Dante Vanzeir est incertain pour le déplacement à Eupen. L’attaquant s’est d’ailleurs rendu à l’hôpital ce vendredi pour y effectuer des examens «
afin de savoir ce qu’il a exactement
», a déclaré le coach saint-gillois Karel Geraerts. «
On aura plus de nouvelles demain (NDLR
: lire ce samedi).
»
Bart Nieuwkoop, lui, sera par contre absent avec certitude. «
Il a un petit problème musculaire à la cheville. Ce n’est pas vraiment une déchirure mais il va lui falloir entre une et trois semaines pour revenir. Le temps de guérison dépend en fait d’une personne à l’autre. Pour cette raison, la trêve internationale arrive à point nommé.
»
Après son déplacement dans les Cantons de l’Est, l’USG pourra en effet souffler. Elle qui aura enchaîné sept matches en trois semaines. «
Les joueurs devront bien récupérer. Et on organisera un match amical, ce qui permettra de donner du temps de jeu à ceux qui en ont moins eu jusqu’à présent.
»
Mais avant de pouvoir lever le pied, un dernier «
devoir
» attend donc les hommes de Karel Geraerts. Et il s’agira pour eux de ne pas se louper s’ils ne veulent pas laisser le wagon de tête s’échapper. «
Après chaque victoire européenne, ce n’est jamais facile de se reconcentrer. Mais on a envie de revivre des soirées de coupe d’Europe l’an prochain. Et cela passe donc par des bonnes prestations en championnat.
»