La désillusion de Lapoussin alors que Samatta fête son but de la victoire.

Menée et malmenée durant une bonne partie du match, la formation bruxelloise a cru pouvoir arracher un bon point face à Genk. Mais Ali Samatta est passé par là durant les arrêts de jeu. prevnext

UNION 1

GENK 2

Les buts : 15 e Paintsil ( 0-1), 74 e Lapoussin ( 1-1), 90 e +2 Samatta ( 1-2).

Union : Moris, Kandouss, Burgess, Van der Heyden, Nieuwkoop (20 e Adingra), Rodriguez (58 e Puertas), Teuma, Lapoussin, Lynen, Vanzeir (83 e Nilsson), Boniface (58 e Ayensa).

Genk : Vandevoordt, Munoz, Cuesta, McKenzie, Arteaga, Heynen, Hrosovsky (79 e Galarza), Paintsil (37 e Castro), El Khannous (79 e Preciado), Trésor, Onuachu (63 e Samatta).

Cartes jaunes : Onuachu, Teuma, Kandouss, Munoz, Lynen, Galarza, Burgess.

Arbitre : Lawrence Visser.

Le football de haut niveau se joue souvent sur des petits détails : un but annulé, un mauvais choix en zone de vérité ou un but tombé du ciel quand on ne l’attendait plus, à la 92 e minute, par exemple. Il y a un peu moins d’un an, face à Genk, l’Union était passée par le chas de l’aiguille pour arracher au forceps un succès pas forcément mérité à la… 100 e minute. Buteur décisif ce soir-là, Dante Vanzeir avait savouré le moment à sa juste valeur, confirmant à l’époque que tout réussissait à ces Unionistes sans complexes. Dimanche, la chance, ou plutôt le destin, a visiblement choisi le clan de Genk qui s’est à son tour imposé durant les arrêts de jeu, via le premier but de la saison de Samatta en fin de match. « Pour le spectateur neutre, je pense qu’il s’agissait d’un formidable match de foot, avec deux équipes qui voulaient à tout prix s’imposer parce qu’elles n’auraient pas été satisfaites d’un partage », analysait Wouter Vrancken. « Je suis heureux que la pièce soit tombée du bon côté mais elle aurait pu choisir celui des Unionistes. »

Erreur de Van Der Heyden

Si son vis-à-vis, Karel Geraerts, affirma que Genk se serait tout de même contenté d’un partage, il ne faudrait pas occulter le fait qu’objectivement, ce succès arraché dans le temps additionnel est avant tout celui des Limbourgeois, qui auraient mérité de rejoindre les vestiaires à la mi-temps avec deux ou trois buts d’avance. Plus entreprenants, très bien organisés défensivement, ils eurent longtemps la mainmise sur cette rencontre et ouvrirent logiquement la marque au quart d’heure, via le redoutable Paintsil. Intenable, le Ghanéen profita d’une mauvaise passe axiale de Van Der Heyden pour filer dans son dos et surprendre Moris au premier poteau. « C’est clairement un but regrettable parce qu’on avait la possession du ballon à ce moment », déplorait Geraerts. « Avec la vitesse de Paintsil, c’est le genre d’erreur qui coûte cher et fait mal. »

Un but unioniste annulé

Jusqu’à une vingtaine de minutes du terme, on se demandait comment l’Union allait bien pouvoir recoller au score. Offensivement, on n’avait pas trop vu Boniface tandis que Vanzeir continuait à se battre pour arracher les ballons mais multipliait les mauvais choix en zone de finition. « Dante possède un profil spécifique qui en fait un joueur unique », poursuivait le T1 unioniste. « Il bénéficie de ma confiance et de celle de ses équipiers mais c’est vrai qu’il ne marque plus pour le moment. Pourquoi ? Je n’en sais rien, il faudrait le lui demander. On espère évidemment que cela changera rapidement même si, je le répète, je n’ai rien à redire sur sa mentalité et son engagement. »

Pourtant, quand le club bruxellois égalisa à la suite d’une frappe absolument exceptionnelle de Lapoussin à la 74 e la physionomie de cette rencontre changea du tout au tout. Sortis d’une certaine forme de léthargie dans laquelle ils étaient plongés, les cadres de l’équipe semblèrent à nouveau concernés, concentrés. Plus précis, aussi. Boostés par cette égalisation tombée du ciel, ils repartirent de plus belle à l’assaut du but de Vandevoordt et crurent même mener au score quand le portier genkois se troua complètement sur un centre de Vanzeir. Mais avant ce centre, le ballon de l’éphémère Diable rouge était apparemment sorti des limites du jeu. La suite, on la connaît : une fin de match débridée, deux équipes bien décidées à arracher les trois points finalement obtenus par Genk sur un coup de tête rageur de Samatta. La saison dernière, ce « détail », si tant est qu’on puisse le considérer de la sorte, aurait sans doute pris une autre tournure…

« Trouver pourquoi on n’enchaîne pas »  

La déception était grande dans les rangs unionistes. Et notamment dans le chef de Loïc Lapoussin. « 

C’est un sentiment amer car on ne mérite pas de perdre ce match. Mais on sait que, quand on donne l’opportunité à ce genre d’équipes de marquer, elle prend sa chance. Il y a beaucoup de regrets, même si le contenu de notre rencontre n’était pas mauvais. 

»

Un match lors duquel l’international malgache a marqué son premier but de la saison. Et ce, devant sa famille qui était présente au stade Marien. « 

J’avais d’autant plus à cœur de marquer 

», souriait-il.

Si l’Union enchaîne les rencontres depuis plusieurs semaines -elle qui revient d’un déplacement à Berlin –, elle ne se cherchait toutefois pas d’excuses ce dimanche soir. « 

On avait certes un peu de fatigue mais on ne va pas se cacher derrière ça 

», réagissait Ismaël Kandouss. « 

Car sur le match, on n’a pas montré qu’on était plus fatigué que les joueurs de Genk. Il faut surtout essayer de trouver pourquoi on n’arrive pas à enchaîner les victoires. Même si, aujourd’hui (NDLR 

: ce dimanche soir), on subit un petit coup du sort car on prend un but à la 92 

e 

. 

»

L’USG doit désormais se remobiliser pour la venue de Malmö, à Louvain, ce jeudi. « 

Comme tous les matches, on va jouer pour le gagner. À nous de vite tourner la page. 

»