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L’Union rencontre sa « jumelle »  
L’Union rencontre sa « jumelle »  

Les fervents fans de l’Union Berlin se massent dans leur mythique stade An der Alten Försterei.

Ce mercredi, l’Union Saint-Gilloise prend la direction de Berlin pour y rencontrer l’Union locale le lendemain. Un club avec lequel  elle partage bien plus que le même nom. Car les points communs sont nombreux entre ces deux formations à la riche histoire. prev

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Si l’USG a retrouvé la Division 1 en 2021, 48 ans après l’avoir quittée, l’Union Berlin, elle, a découvert pour la toute première fois de son histoire la Bundesliga en 2019. Une accession au plus haut échelon du football allemand qui a été vécue comme un véritable événement par ses fervents supporters, en regard du passé parfois tumultueux de leur club. Fondée en 1966 durant la période est-allemande sur les bases du FC Olympia Oberschöneweide (créé en 1906), l’Union Berlin, soutenue par les syndicats, nourrit rapidement une grande rivalité avec le Dynamo Berlin, son voisin qui était proche du Ministère de l’Intérieur et de la Stasi, la police politique.

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Des moments compliqués avant l’ascension

Après la réunification allemande, l’Union se caractérisera par son instabilité. En 2000-2001, elle se qualifie pour la finale de la coupe d’Allemagne qu’elle perd face à Schalke 04. Une défaite qui lui permettra tout de même de se qualifier pour la coupe de l’UEFA la saison suivante. Mais ce court moment de bonheur précédera une descente aux enfers. En 2004, le club est relégué en Regionalliga (D3). Un an plus tard, il dégringole même en Oberliga (D4).

C’est alors qu’arrive l’homme providentiel. Celui qui permettra à l’Union de s’extirper des tréfonds du football teuton : Dirk Zingler, dont le mandat comme président a récemment été renouvelé jusqu’en 2025. « La première chose qu’il a faite, c’est sauver le club de la faillite », explique Jacob Sweetman, le responsable des relations publiques de l’Union Berlin. « Il a réorganisé les finances et acheté les terres autour du stade. Il a en quelque sorte pris la destinée de l’Union en main. »

Au niveau sportif, la remontée s’amorcera rapidement, le club berlinois remontant immédiatement en D3 et réintégrant la Bundesliga 2 en 2009. Une série qu’il ne quittera plus jusqu’à son accession à la D1 dix ans plus tard. « Tout fut une question de patience », poursuit Jacob Sweetman. « On a d’abord voulu bien s’établir en D2. Il n’y a pas d’urgence à aller en D1. On a voulu faire les choses dans le bon ordre. Tout en s’occupant également des infrastructures. »

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Un stade centenaire avec des tribunes debout

Un des grands moments du club fut assurément la rénovation de son stade mythique An der Alten Försterei (À la vieille Maison forestière). Une enceinte inaugurée en 1920 (le stade Marien a lui été inauguré en 1919) mais qui n’était plus aux normes. L’Union risquant de perdre sa licence et ne pouvant compter sur le soutien financier de la ville de Berlin, ce sont les supporters eux-mêmes qui ont mis la main à la pâte à partir de 2008. « Ce qui est la chose la plus incroyable qui ait jamais été donnée à voir dans le monde du football », glisse-t-on avec fierté du côté berlinois. « 2.000 fans sont venus travailler bénévolement. Ils ont véritablement construit leur place de leurs propres mains. »

Cette enceinte rénovée peut aujourd’hui accueillir 22.000 supporters, et compte 18.000 places debout. C’est dans ce stade mythique, à l’ambiance surchauffée, que l’Union SG jouera ce jeudi. Et non pas dans l’Olympiastadion du voisin du Hertha, où l’Union Berlin avait disputé la Conference League l’année dernière. Car cette saison, l’UEFA a en effet décidé de tester à nouveau les tribunes debout en coupe d’Europe. Un projet expérimental mené dans trois pays : la France, l’Allemagne et l’Angleterre.

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De fervents supporters

impliqués socialement

Depuis plus de dix ans, un événement – plus que tout autre – symbolise l’implication sociale des fans de l’Union Berlin : la fête de Noël. « Près de 25.000 personnes se rendent au stade, chantent et allument des bougies. Cet événement a tellement de succès que d’autres clubs nous ont imités, comme Dortmund ou Schalke », sourit Jacob Sweetman, avant d’énumérer d’autres actions menées par les fans. « Durant l’hiver, on fait des collectes de vivres et de vêtements pour les sans-abri. Et durant la grande crise migratoire il y a quelques années, les fans se sont mobilisés en masse pour les réfugiés. En fait, à l’Union Berlin, les gens aiment prendre soin les uns des autres. Autre exemple frappant : en 2008, le nouveau directeur technique du club venait de Cologne. Nos fans ont fait le trajet jusque-là pour l’aider à déménager. Un geste qui représente bien le club. »

Une philosophie dans laquelle se reconnaîtra très certainement une partie des supporters saint-gillois. Ceux-ci sont d’ailleurs plusieurs centaines à avoir décidé de faire le déplacement dans la capitale allemande.

Guillaume François est suspendu pour deux matches de championnat dont un avec sursis pour son exclusion à Zulte Waregem.

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