Simon Adingra et Siebe Van Der Heyden.
Trois jours après avoir battu Anderlecht, les Saint-Gillois peuvent frapper un nouveau grand coup à l’Antwerp. L’occasion pour cette USG « new look » de confirmer son bon début de saison. Et au passage, de démontrer qu’elle n’est -peut-être- pas moins forte que l’année passée. prev
L’été 2022 laissait craindre le pire pour l’Union. Rapidement « orpheline » de son coach à succès Felice Mazzù, elle avait également perdu trois joueurs phares : son meilleur buteur Deniz Undav, son régulateur du milieu de terrain Casper Nielsen et son insaisissable ailier Kaoru Mitoma. Nombre d’observateurs se demandaient alors logiquement comment le matricule 10 allait se remettre de cette vague de départs. Et surtout, comment il allait gérer cette saison de la confirmation.
Petit à petit, et après sept rencontres officielles (cinq en championnat et deux en coupe d’Europe), les premiers signaux tombent. Et ils sont plutôt positifs. Cette « nouvelle » Union emmenée par Karel Geraerts semble très costaude. Et si, au final, elle l’était tout autant que l’année dernière ? Une réponse plus claire pourra être délivrée après le déplacement de ce mercredi soir à l’Antwerp. Le Great Old ayant remporté ses cinq premières rencontres…
Un noyau plus large
et concurrentiel
Coupe d’Europe oblige, les dirigeants saint-gillois se devaient de remplumer un noyau plutôt étriqué la saison dernière. Felice Mazzù ayant forgé ses résultats en tournant avec une quinzaine de titulaires. Aujourd’hui, avec l’ajout de neuf nouveaux éléments durant le mercato estival, le noyau saint-gillois recense 25 joueurs, sans compter les jeunes qui sont adjoints de temps à autre au groupe. Ce qui signifie que, à tous les postes, Karel Geraerts dispose de solutions de rechange valables. Devant Moris (qui peut être suppléé par Pirard), ils sont six à pouvoir prétendre aux trois places de la défense (Van der Heyden, Machida, Burgess, Kandouss, Sykes et Boone). Plus haut, ils sont six à devoir se battre pour arracher un ticket dans le triangle médian (Teuma, Lynen, Lazare, Puertas, El Azzouzi et Rodriguez, voire même le jeune Dony). Sur l’aile gauche, Lapoussin subit la concurrence d’Adingra. Tandis que sur l’aile droite, François peut suppléer Nieuwkoop. Enfin, aux avant-postes, ils sont quatre à se disputer deux sièges (Vanzeir, Boniface, Eckert Ayensa et Nilsson). Une concurrence bien plus féroce que l’an dernier…
Les « gros » départs
en passe d’être comblés
L’Union a recruté en quantité, mais elle semble aussi l’avoir fait en qualité. Car le vide laissé par les trois départs marquants se comble peu à peu. Un joueur comme Boniface a montré lors du derby bruxellois qu’il pouvait avoir la carrure pour remplacer Undav, le meilleur buteur du championnat avec 26 buts la saison dernière. Tandis qu’Adingra a fait très forte impression lors du premier match contre Saint-Trond, à la place qu’occupait Mitoma l’an dernier, c’est-à-dire sur l’aile gauche. L’Ivoirien doit encore toutefois confirmer et c’est Lapoussin qui fait largement le boulot depuis lors. Enfin, il n’existe certes pas – pour l’heure- un joueur avec les qualités de Nielsen au sein du groupe saint-gillois. Mais Lynen, qui a repris son poste, prend de plus en plus confiance à cette position. Tandis que Rodriguez a fait une très bonne montée au jeu contre Anderlecht.
Reste à voir si le mercato, qui referme ses portes le 6 septembre, ne viendra pas chambouler ce début d’équilibre en amputant l’Union de l’un ou l’autre de ses éléments clés. « Mais je pense que personne ne va partir », déclare, confiant, Karel Geraerts. « Je suis persuadé que notre mercato est terminé. Bien évidemment, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Mais normalement, tout sera ok. » De quoi rassurer un temps soit peu les fans qui peuvent craindre le départ de joueurs comme Teuma, Vanzeir ou Van der Heyden, tous trois courtisés.
Des joueurs qui ont
encore très faim
Les Saint-Gillois ne semblent pas repus après leur deuxième place finale du défunt championnat. Certes, Karel Geraerts préfère ne pas trop s’avancer, déclarant encore ce mardi : « Nous visons la colonne de gauche. Il est beaucoup trop prématuré de parler de top 4. Et ce, même si on vient de battre Anderlecht. »
Mais les Unionistes se satisferaient-ils vraiment d’un top 8 après avoir joué la tête du championnat durant toute la saison dernière ? Cela paraît difficile à croire. Surtout lorsqu’on entendait encore Anthony Moris déclarer dans nos colonnes la semaine dernière : « On voudrait regoûter à l’Europe la saison prochaine et cela passera par des bonnes prestations en championnat. » Et plus parlant encore, Victor Boniface qui, lui, n’y était pas allé par quatre chemins après le derby bruxellois ce dimanche, clamant : « Je suis venu à l’Union pour remporter le titre. »
Cette Union-là, c’est certain, a bel et bien de l’ambition. Et elle aura à cœur de le démontrer à l’Antwerp ce mercredi soir.