Selon Mazzù, la qualification va booster son
groupe à l’Union “qui jouera encore le top”.
Pour la toute pre-
mière fois de son his-
toire, Anderlecht
s’est qualifié en
Coupe d’Europe via les tirs au
but, après les défaites contre
Barcelone (C2 en 1978), en fi-
nale contre Tottenham (C3 en
1984) et contre le Partizan
Belgrade (C1 en 2010).
Les émotions ont même
fait flancher la mémoire de
Felice Mazzù. Sa dernière sé-
rie de tirs au but datait, selon
lui, de 2006, avec le CS Brai-
nois (Braine-l’Alleud) contre
Jette, un match de barrage
pour la montée en P1 braban-
çonne. Le Carolo a oublié sa
victoire en 1/8e
finale de la
Coupe de Belgique avec Char-
leroi contre… Anderlecht en
2016 : 2-2 et 5-3 après les tirs
au but. Lukasz Teodorczyk fut
le seul tireur à rater.
L’euphorie après le match
aura été de courte durée. Ce
dimanche, Mazzù vivra de
toutes autres émotions lors
de son retour à l’Union.
“Je me rappellerai surtout
que j’ai passé deux saisons ex-
traordinaires à l’Union, dit-il.
Deux des plus belles de ma car-
rière, avec un groupe que j’ai
énormément apprécié.”
Lors de son retour au Mam-
bourg avec Genk, le 13 sep-
tembre 2019 (défaite 2-1), il
avait été accueilli en héros
avec un énorme tifo. Son
nom avait été scandé pen-
dant de longues minutes.
Mazzù était visiblement ému.
À quoi s’attend-il dimanche ?
“Je verrai sur place. Ce qui im-
porte, c’est que mon équipe
prenne des points.”
Les 120 minutes de jeudi
face aux Young Boys risquent
d’encore être dans les jambes
des Mauves. Mais Mazzù ne
s’inquiète pas : “Je préfère aller
à l’Union avec une qualifica-
tion, même après prolonga-
tions. Mentalement, mes gar-
çons seront très frais. Cette
qualification en Conference
League doit nous donner un
boost mental. À partir de ce
vendredi, on a mis l’accent sur
la récupération. Certains
joueurs ont terminé le match
avec des crampes, mais c’est
normal.”
Mazzù sait qu’il ne doit pas
s’attendre à des cadeaux de la
part de son ex-formation. “On
va jouer contre une superbe
équipe de l’Union, telle qu’elle
était l’année dernière. C’est une
équipe qui va encore jouer le
top cette saison. Ce ne sera pas
simple du tout, dimanche. Je
m’attends à un adversaire de
haute qualité, du niveau des
Young Boys.”
Et Karel Geraerts, son ex-T2,
comment juge-t-il son début
de saison ? “Chaque entraîneur
a sa philosophie et sa person-
nalité. Il est sur la bonne voie
pour devenir un grand entraî-
neur.”
Anderlecht reste sur quatre
défaites de suite contre
l’Union (voir par ailleurs).
“J’espère que les choses vont
changer cette saison”, conclut
Mazzù.