Après la déception liée à l’élimination en Ligue des champions face aux Glasgow Rangers ce mardi soir, l’Union Saint-Gilloise va devoir relever la tête. Et ce, très rapidement car les échéances vont s’enchaîner dans les prochaines semaines.
C’est la tête basse et la mine particulièrement déconfite que les joueurs saint-gillois ont quitté l’antre des Rangers mardi soir. Car la déception était bien palpable après la remontada subie à Ibrox. L’attitude des Unionistes sur le chemin du retour était d’ailleurs éloquente. Il régnait une ambiance très lourde dans l’avion les ramenant vers Bruxelles.
Il faut dire ce n’est pas tous les jours que les Saint-Gillois subissent pareille déroute. Et même deux de rang puisqu’ils restaient sur un 3-0 bien tassé pris à Malines en championnat samedi dernier. Habitués à la gagne depuis près de deux ans avec cette montée en D1A suivie d’une dernière saison exceptionnelle terminée à une inespérée seconde place, les Bruxellois vivent depuis lors des moments plus compliqués. En quelques semaines de temps, ils ont en effet dû digérer deux déceptions de taille : celle d’avoir loupé le titre de peu. Et celle d’être passés tout près d’un exploit retentissant en Ligue des champions. Sans oublier qu’ils ont perdu plusieurs pions majeurs durant l’entre-saison.
Ils vont donc désormais devoir trouver les solutions pour se remettre en ordre de marche. Et ce, très rapidement car les rencontres vont s’enchaîner dans les prochaines semaines. Les Bruxellois vont en effet régulièrement devoir jouer en semaine vu qu’ils sont qualifiés pour la phase de groupes de l’Europa League qui commence déjà dès début septembre.
Pour ce faire, les Saint-Gillois devront assurément travailler sur trois points. Ils devront premièrement parvenir à resserrer les rangs derrière, car ils viennent de prendre six buts en deux matches. Ils devront ensuite retrouver leur efficacité offensive, car ils n’ont pas trouvé le chemin des filets lors de trois de leurs cinq matches disputés depuis le début de la saison. Enfin, leur coach Karel Geraerts devra réussir à tirer le meilleur de ses remplaçants. Car jusqu’à présent, ceux-ci n’ont pas – encore ? – su faire la différence. À défaut, peut-être, d’obtenir encore du renfort.
Meilleure défense des deux défunts championnats (en D1B d’abord, en D1A ensuite), l’Union se montre nettement moins imperméable depuis le début de la présente campagne. Les Saint-Gillois ont en effet déjà pris sept buts, dont six lors de leurs deux dernières sorties. Mais surtout, ils ont commis plusieurs grossières erreurs en un court laps de temps. Ce qui est plutôt inhabituel dans leur chef depuis deux saisons. Autant de fautes qui se sont souvent payées cash, comme ce fut le cas ce mardi soir en Écosse Cela a commencé avec ce penalty concédé par Siebe Van der Heyden juste avant la pause. Une faute de main dont le jeune défenseur belge aurait totalement pu se passer et qui a donné un sacré adjuvant moral aux Écossais juste avant la rentrée aux vestiaires. Cela a continué en seconde mi-temps avec une remise hasardeuse dans l’axe de Christian Burgess, même si l’erreur du défenseur anglais n’était pas des plus flagrantes vu qu’il était mis sous pression. Et cela s’est terminé avec une mauvaise lecture de trajectoire du ballon d’Anthony Moris, surmonté par Tillman sur le troisième but. Un goal avec une symbolique toute particulière. Car depuis le début de la saison, le portier avait été irréprochable. Et dans l’enfer d’Ibrox, il avait longtemps maintenu ses coéquipiers à flot.
Mais, et c’est peut-être le point le plus important, les Saint-Gillois ne se cachent pas et sont totalement conscients d’avoir failli à plusieurs reprises. Ils étaient d’ailleurs unanimes ce mardi soir. À commencer par Van der Heyden qui n’a pas fui ses responsabilités. « Je me sens coupable, je suis assez professionnel que pour savoir que j’ai commis une faute », déclarait-il.
Tandis que Karel Geraerts, lui, abondait également en ce sens. « La grande différence entre les Rangers et nous, c’est que nous leur avons donné des buts », avait-il reconnu.
Face à Courtrai ce samedi soir, une chose est certaine, les Jaune et Bleu devront resserrer la vis et retrouver la solidité qui avait fait leur force ces derniers mois.
Un autre constat peut être tiré. L’Union a du mal offensivement en ce début de saison. Face aux Rangers, certes dans un contexte compliqué pour eux, les Saint-Gillois ne se sont guère montrés dangereux. Seul Adingra a hérité d’une belle occasion à un quart d’heure de terme. Et à peine ont-ils montré quelques velléités offensives dans les derniers instants du match alors que le score était déjà de 3-0. Plus globalement, l’USG n’a trouvé le chemin des filets qu’à trois reprises en cinq matches toutes compétitions confondues depuis le coup d’envoi de cette campagne 2021-2022. Et deux de ces buts ont été marqués lors du match aller contre les Écossais. Ce qui signifie qu’ils sont restés muets à trois reprises.
Symbole de ce marasme offensif, Dante Vanzeir qui peine à retrouver son efficacité des deux dernières saisons. Même si, à Ibrox, il disposait de circonstances atténuantes, comme il s’en est expliqué après la rencontre. « C’était difficile car on jouait en bloc très bas. Cela veut dire que, quand tu reçois le ballon, il te reste encore 70 mètres à parcourir jusqu’au but. J’étais un peu tout seul devant avec Simon Adingra. Dans ces conditions, c’était compliqué de créer quelque chose. » Dante Vanzeir semble en effet avoir du mal à trouver ses marques en ce début de saison. D’autant qu’il ne peut plus s’appuyer sur un véritable attaquant de pointe depuis plusieurs matches, comme c’était le cas avec Undav depuis deux ans.