L’unique buteur face à Charleroi a affiné ses ambitions avec
l’Union. Il veut inscrire au minimum six goals et vise ni plus ni
moins que le titre de champion cette saison ! Tout en se réjouis-
sant de l’affiche de rêve face aux Glasgow Rangers de ce mardi.
Si l’Union pouvait remer-
cier Simon Adingra le
week-end dernier
contre Saint-Trond, elle
pouvait cette fois chaudement
féliciter Ross Sykes vendredi soir.
Dans un match longtemps fer-
mé, c’est lui qui est parvenu à
faire sauter le verrou carolo à la
56e
, permettant à son équipe
d’empocher trois points très pré-
cieux. Un goal que le défenseur
anglais est allé chercher tout seul
ou presque. Il n’a en effet pas hé-
sité à parcourir plusieurs di-
zaines de mètres balle au pied,
avant de s’appuyer sur Vanzeir et
de décocher une frappe croisée
imparable. Une conclusion
pleine de sang-froid, digne d’un
avant-centre. « Et pourtant, je
n’ai jamais été formé comme at-
taquant dans ma jeunesse. J’ai
toujours été un défenseur », sou-
riait-il.
Il semblerait surtout que l’arrière
britannique a appliqué à la lettre
les consignes de son coach Karel
Geraerts. « Quand tu joues contre
un bloc bas, comme c’était le cas
de Charleroi, il faut que les dé-
fenseurs participent le plus pos-
sible au jeu. C’est quelque chose
qu’on leur demande. »
Un message qui a donc été reçu
cinq sur cinq par le buteur du
jour, qui ne compte pas en rester
là. « La saison dernière, j’avais
inscrit quatre goals, dont
quelques-uns de la tête. Cette sai-
son, je veux en marquer au
moins six. »
Un joueur expérimenté
Le défenseur anglais de 23 ans
annonce dès lors la couleur : il
n’est pas venu à l’Union pour y
faire de la figuration. Et pour
parvenir à ses fins, il peut se ba-
ser sur une belle petite expé-
rience. Né dans le Lancashire, il
débute sa carrière en équipes de
jeunes à Burnley. À l’âge de 13
ans, il n’est toutefois pas conser-
vé par le club aujourd’hui entraî-
né par Vincent Kompany et hé-
site à remiser définitivement les
crampons. Mais convaincu par sa
mère, il réalise un test à Accring-
ton Stanley qui s’avère
concluant. En 2016, il y signe son
premier contrat professionnel.
Un an plus tard, il est prêté à Sou-
thport. Il s’agira là de sa seule
« infidélité » à Accrington Stan-
ley, club dans lequel il sera resté
dix ans.
En 2018, il effectue ses grands dé-
buts en championnat, en League
One plus précisément, le troi-
sième échelon du football an-
glais. Et il devient rapidement un
titulaire à part entière. En juin
dernier, après plus de 130
matches pour Accrington, il s’en-
gage à l’Union. « L’équipe natio-
nale belge est une des meilleures
au monde et le championnat de
Belgique est très compétitif »,
s’était-il réjoui sur les réseaux so-
ciaux de son club. Ce vendredi,
après la victoire face à Charleroi,
il a précisé ses ambitions. « Elles
seront exactement les mêmes
que la saison dernière. C’est-à-
dire qu’on veut à nouveau ba-
tailler pour le titre. » Rien que ce-
la !
Pas de nervosité
En attendant, l’Union se prépare
activement pour sa rencontre du
troisième tour préliminaire de la
Ligue des champions ce mardi
face aux Rangers. « Affronter
Glasgow, c’est quelque chose
dont tu rêves depuis tout petit.
J’attends ce match avec impa-
tience. Mais il s’agit avant tout de
bien récupérer. On n’est en tout
cas pas nerveux car on a bien per-
formé lors de nos deux premiers
matches de championnat. »
Les signaux semblent au vert à
l’Union à l’aube de cet affronte-
ment historique.