Virginie Lefour / Belga
Il a disputé 31 matches de Pro League avec l’Union.
Jonas Bager retrouve déjà, ce vendredi, le parc Duden où il a évolué avec succès pendant trois ans, mais où il n’a pas été prolongé en juin dernier. Désormais, il veut faire son trou à Charleroi, même s’il a entamé cette saison sur le banc… next
Ces derniers jours, dans la tête du peuple danois, le vélo a pris quelque peu la place du ballon rond. La victoire de Jonas Vingegaard au Tour de France a été saluée comme il se doit. « C’était vraiment un grand moment. Tous les Danois étaient très fiers. C’était pour moi quelque chose de regarder le Tour de France chaque après-midi. Ma famille m’a dit que cela avait été une grande célébration au Danemark. Vingegaard est devenu un héros national », confie Jonas Bager, qui porte un prénom plus que jamais à la mode.
Le défenseur carolo, lui, n’a pas vraiment le temps de faire la fête. Ce vendredi, Charleroi se déplace à l’Union, où il évoluait ces trois dernières saisons. Monté au jeu en fin de rencontre face à Eupen, en remplacement de Stefan Knezevic qui paraît en mesure de tenir sa place, Bager sait qu’il devra peut-être encore patienter avant de prétendre à un rang de titulaire.
Vous retournez déjà au parc Duden ce vendredi, comme Damien Marcq. Quel sera votre sentiment en pénétrant de nouveau dans ce stade que vous connaissez bien ?
J’ai passé trois très belles années là-bas. J’aime beaucoup ce club et ses supporters. Ce sera donc un peu spécial, mais ce sera surtout bien si on parvient à ramener les trois points.
Ce que vous avez vécu la saison dernière restera sans doute parmi vos meilleurs moments.
Je ne les oublierai jamais, même si je suis évidemment déçu qu’on n’ait pu remporter le titre. Dans quelques années, personne ne retiendra qu’on a été deuxième. On méritait d’être champion, mais l’expérience des Brugeois et leur efficacité clinique dans les moments importants ont peut-être été décisives. Cependant, j’ai rencontré des amis à l’Union. C’était une expérience incroyable, avec un bon staff et un club très bien organisé.
Quel a été le facteur principal de ces succès ?
La convivialité dans l’équipe. Il y avait un très bon feeling et une très bonne atmosphère entre les joueurs et le staff. C’était la philosophie mise en place par Felice Mazzù et chacun se battait pour les autres. Il y avait aussi évidemment de la qualité dans l’équipe et beaucoup de confiance.
Vous avez participé activement à cette belle aventure. Pourtant, le club n’a pas levé l’option pour prolonger votre contrat.
J’ai pris du plaisir à jouer pour ce club. Mais ce n’est pas moi qui avais cette option entre les mains. J’ai eu une conversation ouverte avec le club. Je ne me suis donc senti trahi en aucune manière. Maintenant, je suis à Charleroi et je suis très fier d’être ici.
Vous ne serez quand même pas un peu déçu quand vous verrez vos anciens équipiers disputer la Coupe d’Europe ?
Non. J’ai passé trois belles années avec l’Union et je n’ai aucun regret par rapport à ce club. J’ai beaucoup d’amis là-bas et je leur souhaite plein de succès. Sauf ce vendredi !
Vous vous attendez à affronter une équipe assez différente de celle que vous avez connue ?
La deuxième saison au sein de l’élite est souvent plus difficile. L’année dernière, nous venions de monter en D1A. On a eu tout de suite de très bons résultats, on a surpris tout le monde et on était en confiance. Mais cela reste une excellente équipe avec beaucoup de joueurs de qualité. Ils voudront gagner après leur partage à Saint-Trond. Ce sera un match difficile.
Vous avez déjà disputé vos premières minutes avec Charleroi, en remplaçant Knezevic en fin de match contre Eupen. Vous êtes prêt à toute éventualité ?
Oui. Je suis arrivé en fin de préparation et j’ai dû rattraper mes équipiers. Mais cela fait maintenant plus de deux semaines que je m’entraîne avec l’équipe et je retrouve le rythme. J’apprends aussi la manière dont l’équipe veut jouer. C’est assez similaire avec ce que j’ai connu à l’Union, même s’il y a quelques différences notamment sur certains détails. Si le coach fait appel à moi, je suis prêt. Mais je suis également patient. Je sais que la chance viendra et que je devrai la saisir quand elle se présentera.
Avant que vous ne signiez avec Charleroi, votre nom avait été cité à Seraing.
Je n’ai jamais parlé avec Seraing. J’ai juste lu cet intérêt dans les médias. Bien sûr, Charleroi n’était pas le seul club intéressé. Mais j’ai eu une très bonne discussion avec Mehdi (Bayat) et le coach. Cela m’a donné un très bon feeling, outre le fait que Charleroi évolue dans le même système que l’Union et a obtenu la saison dernière de bons résultats.
Le Sporting évolue en effet à trois derrière, à l’instar de l’Union. Quelle est votre meilleure place dans ce trio ?
Je peux jouer à droite ou au centre. Pour moi, ça n’a pas d’importance.
Qu’attend le coach de votre part ?
Il sait que j’ai livré une bonne saison avec l’Union, que je lis plutôt bien le jeu défensif, que je me déplace bien sur la pelouse et que je suis assez rapide.
Vous évoluez aussi désormais dans un groupe plus jeune qu’à l’Union.
Oui, il y a beaucoup de potentiel. J’espère apporter mon expérience, même si je n’ai que 26 ans, mais aussi une bonne communication. Je suis quelqu’un qui aime parler beaucoup sur le terrain.
La saison dernière, vous avez battu Charleroi à deux reprises. Vous connaissez donc bien les failles du Sporting…
Oui, mais je connais aussi celles de l’Union ! La saison dernière, nous avions la confiance et le sentiment qu’on pouvait aller gagner partout. Nous avons marqué des buts à des moments importants et tout nous réussissait. J’ai parlé un peu de ces deux matches avec Edward Still, mais sans aborder des questions tactiques.
Quelle est votre ambition avec Charleroi ? Revivre ce que vous avez vécu avec l’Union et atteindre le top 4 ?
C’est difficile à dire : si vous vous focalisez trop sur un objectif précis dans le futur, vous manquerez d’élan, d’impulsion. À l’Union, on prenait un match à la fois et c’est ce qu’on doit faire. Mon objectif, c’est simplement que l’équipe prenne le plus de points. Personnellement, j’espère apporter ma contribution et continuer à progresser. Je sais que cela peut prendre un certain temps car il y a déjà pas mal de joueurs de qualité en défense.
VI.LO.
Décidé, pas revanchard.Belgaprevnext
Vainqueur d’Eupen, Charleroi a bien commencé sa saison. Mais il faut bien reconnaître que les germanophones, bien plus remaniés que le groupe carolo, semblaient se chercher encore. Le déplacement chez les vice-champions constitue donc un test autrement important, qui pourra permettre aux Zèbres de se situer face à un prétendant au top 4. «
Le premier test, c’était contre Eupen. Ce n’est que la deuxième journée et il y a simplement trois nouveaux points en jeu. C’est encore très tôt dans la saison et beaucoup de choses évoluent
», élude Edward Still.
La saison dernière, les Unionistes avaient fait mordre à deux reprises la poussière aux Zèbres. Mais Still ne veut pas parler de revanche. «
Je suis concentré sur le moment présent, sur le match et pas du tout sur les sentiments négatifs ou les sentiments de revanche. Il n’y a aucun point de comparaison à faire avec la saison passée. L’équipe est nouvelle, le noyau présente un visage différent, l’énergie est aussi différente et l’adversaire n’est plus le même.
»
Seuls Van Cleemput et Boukamir sont indisponibles, tandis que Descotte est redevenu fit mais pas encore sélectionnable. Par contre, Nadhir Benbouali n’est toujours pas qualifié. «
On est certain de la plus-value qu’il va nous apporter. C’est un joueur très complet. Il va marquer, il va apporter une présence physique mais aussi une qualité technique supplémentaire. Mais il est encore très jeune, avec une marge de progression un peu similaire à Zorgane. Il a la chance d’être naturellement fit. On compte qu’il pourrait entrer en ligne de compte d’ici deux semaines, peut-être pas pour être titulaire, mais pour accumuler ses premières minutes.
»