Ce n’était qu’un match
amical”, a justement
rappelé Felice Mazzù
après la victoire con-
tre Lyon samedi soir. Mais
l’impression était quand
même meilleure qu’il y a un
an, jour pour jour, quand
l’Ajax Amsterdam était venu
gâcher le gala au Lotto Park
(0-2). Même si les niveaux de
forme fluctuent beaucoup
dans une période où les com-
pétitions ne reprennent pas
au même moment, on peut
voir quelques promesses au
RSCA, à une semaine de la ré-
ception d’Ostende. Mais aussi
des zones de travail.
UNE DÉFENSE
QUI N’ENCAISSE
(PRESQUE) PAS
Cinq buts encaissés en sept
matchs de préparation : les
stats défensives sont bonnes.
Et elles le sont encore plus
quand on y regarde de plus
près. Anderlecht a encaissé
un but contre Saint-Trond
quand il manquait la plupart
des cadres, un penalty qui
n’en était sans doute pas un
face à Nordsjaelland et trois
buts avec l’équipe B samedi
contre les doublures lyonnai-
ses avant le gala (2-3). Malgré
une moyenne d’âge de seule-
ment 23 ans, le trio Debast-
Hoedt-Delcroix dégage une
belle sérénité. Et de sacrées
capacités à la relance. Entouré
par les deux espoirs belges, le
Néerlandais semble plus à
l’aise dans un système à trois
qui cache mieux ses défauts.
UN TRIANGLE
QUI ROULE AU MILIEU
C’était la tendance et c’est
confirmé : Trebel a pris le des-
sus sur Kana pour le poste de
milieu défensif. Et avec ce que
le Français de 31 ans a montré
contre ses compatriotes sa-
medi, il est bien parti pour
s’accrocher à sa place. Il a tout
ce que Mazzù aime à ce poste :
le métier, la grinta, la techni-
que et la simplicité. Avec Ashi-
meru comme moteur et Vers-
chaeren comme détonateur,
le triangle du milieu n’est pas
bien grand (tous sous les
180 centimètres) mais
rayonne par ses capacités de
jeu. Avec une mention pour
un Verschaeren en pleine con-
fiance et auteur de deux as-
sists : “Je suis un peu plus libre
dans ce système de jeu et ça me
convient bien.” Kana, Olsson,
Arnstad et Aït El Hadj devront
patienter derrière ce trio de
titulaires.
DES FLANCS
QUI DOIVENT DIGÉRER
Sur une attaque lyonnaise
où le flanc droit Gusto s’est
avancé facilement jusqu’au
grand rectangle anderlech-
tois, Mazzù s’est énervé avec
de grands gestes. Amuzu
n’avait pas suivi. À sa dé-
charge, le droitier doit encore
s’adapter à ce nouveau sys-
tème où il a plus de boulot dé-
fensif qu’avant, depuis le côté
gauche. Mais l’espace qu’il ob-
tient en phase offensive lui
permet de déployer ses jam-
bes de sprinteur, comme on a
pu le voir sur son but en fin
de rencontre. De l’autre côté,
Ishaq est un peu plus habitué
à défendre mais doit lui aussi
digérer les exigences de ce
nouveau rôle.
UNE ATTAQUE
QUI DOIT SE TROUVER
Il était l’attraction et le
Lotto Park a eu envie de vibrer
avec lui : Esposito a tout pour
plaire aux supporters mais
l’attaquant italien doit encore
se roder. Il reçoit beaucoup de
ballons en pivot et tombe en-
core trop facilement dans le
duel. Il nous fait plus penser
au jeune Mitrovic qu’à un so-
sie de Zirkzee. Et son sens du
but clinique ressemble aussi
à celui du Serbe. Samedi, il a
même marqué de la tête, la
grande spécialité de “Mitro-
goal”. Mazzù doit encore lui
trouver le complément idéal
devant. Raman partait favori
mais, malade, il a dû déclarer
forfait. Refaelov en a profité
pour montrer qu’il était tou-
jours là, avec un but puis un
assist. Mais ce duo manque de
vitesse et profondeur. Le
chantier de l’attaque reste le
plus grand, avec le mercato
qui devrait encore amener Fa-
bio Silva ou un autre avant
mobile.