Le récupérateur français était arrivé en fin de contrat à l’Union.
Sur le marché de l’emploi depuis le 1 er juillet, Damien Marcq (33 ans) attend l’appel d’un club, d’une opportunité à saisir. Continuant à s’entretenir physiquement et restant toujours aussi professionnel, il n’est pas près d’oublier l’incroyable saison vécue sous la vareuse de l’Union Saint-Gilloise, où Felice Mazzù l’avait attiré… il y a douze mois. prev
Damien Marcq, vous voilà sans contrat après une année fantastique passée au Parc Duden, sous la houlette de Felice Mazzù. À 33 ans, votre bail n’a pas été prolongé. Comment avez-vous vécu cette annonce ?
J’avais une option d’un an dans mon contrat qui pouvait être levée avant le 31 mars, mais ça n’a pas été le cas. À partir de ce moment-là, je me suis dit que ça allait être compliqué car le temps ne jouait pas en ma faveur. Puis, une fois que le départ de Felice – alors que c’est lui qui m’a attiré la saison dernière – a été acté, je savais que c’était la fin de mon aventure à l’Union. Cela a donc été confirmé fin mai-début juin. Je ne vais pas vous mentir, je suis un peu déçu de la façon dont ça s’est passé.
Vous auriez aimé continuer à l’Union et, ainsi, goûter à la Coupe d’Europe…
Je ne vais pas cracher dans la soupe, j’ai vécu une saison incroyable. Sans doute l’une des plus belles de ma carrière. Cette deuxième place, c’était l’aventure de tout un club, de tout un public, de toute une ville. Individuellement, j’ai montré tout au long du championnat qu’on pouvait compter sur moi, me faire confiance. J’en garde donc beaucoup de bons souvenirs, mais c’est clair que j’aurais aimé jouer l’Europe avec cette équipe. Cela aurait été un accomplissement collectif et personnel. Car j’avais déjà joué des tours préliminaires avec le Sporting de Charleroi et Gand, mais jamais une véritable compétition dans une phase de groupes. Mais, voilà, cela fait partie du football. Le timing n’était peut-être pas bon, mais je veux rebondir.
Y a-t-il déjà eu des prises de contacts ?
Oui j’ai eu quelques contacts, mais on n’en est qu’au début du mercato… Les clubs ont repris il y a peu, ils sont encore dans une phase de tests. Je sais que mon nom a circulé dans quelques clubs mais, pour le moment, mon téléphone n’a pas encore sonné. Donc, j’attends. Avec une certaine impatience. Je me dis de toute façon que je finirai par trouver mon bonheur. Mais, bien sûr, le plus vite est toujours le mieux. Car cela permet de se fondre plus rapidement et plus efficacement dans un collectif déjà établi.
En attendant, comme la saison dernière, vous vous entretenez physiquement avec les joueurs sans contrat.
Exactement. J’ai repris les entraînements avec eux lundi dernier, à Lokeren. Cela permet de conserver une certaine forme physique, de garder le rythme et de répondre directement présent si/quand un club se montre intéressé, en travaillant la qualité et l’intensité. Quelques joueurs que j’ai connus sont présents, il y a une bonne atmosphère sur le terrain. Même si ma situation actuelle est un peu spéciale, j’y vais avec le sourire. Je me dis que le positif attire le positif.
Votre priorité, c’est de retrouver un club de D1A ?
Je pense que c’est ce qui pourrait m’arriver de mieux. Tout le monde me connaît dans le championnat. Après, peut-être que mon temps en Belgique est révolu et qu’il est temps de vivre autre chose, mais je reste optimiste. Si j’avais terminé les derniers entraînements à l’Union en étant à la ramasse, j’aurais peut-être pensé autrement. Mais ce n’est pas le cas. Je suis encore performant. J’adore me lever le matin pour aller au foot, j’ai toujours cette envie de jouer, de faire progresser mes coéquipiers et d’apporter mon expérience. Je pense être un garçon tout le temps positif, qui donne le meilleur de soi-même et qui veut tirer les autres vers le haut.
Vous n’êtes donc pas encore prêt à endosser un rôle de guide dans une équipe de D1B ou une formation U23 ?
La saison dernière, j’ai quand même pris part à 33 rencontres avec l’Union, donc je pense que j’en ai encore un peu sous la semelle. J’espère pouvoir encore évoluer deux ou trois saisons à ce niveau et continuer à montrer le joueur que je suis. J’ai encore cette volonté d’être compétitif dans un championnat majeur.
Aussi à l’étranger ?
Mes enfants sont encore jeunes. Si une possibilité de vivre une nouvelle aventure plus exotique à l’étranger se présente, ça ne me dérangerait pas. Cela pourrait faire partie de nos projets de famille. Je ne suis pas réfractaire de changer de pays, en alliant un projet sportif et une belle expérience de vie, d’autant que les États-Unis et l’Asie m’attirent beaucoup. Bref, je ne suis fermé à aucun projet, j’écouterai tout ce qui pourra se présenter. Après, si je n’ai toujours rien de concret à la mi-août, je songerai peut-être à autre chose.
Du côté saint-gillois, le staff et le noyau ont fortement été bouleversés. Quel regard posez-vous sur cet été ô combien mouvementé ?
C’est en quelque sorte la rançon de la gloire. Vous savez, on a parlé de l’Union partout à travers le monde. Tous les regards étaient tournés vers nous. C’est donc normal qu’il y ait des convoitises et que certains nourrissent de plus grandes ambitions, comme Deniz, Casper ou Teddy. Nous savions que tout le monde ne pouvait pas rester, mais il faut garder en tête tout ce que nous avons réalisé d’extraordinaires.
Le départ de Felice Mazzù vers Anderlecht vous a-t-il interpellé ? L’avez-vous compris ?
(Il réfléchit) On ne peut pas se mettre à la place de quelqu’un d’autre. Felice a ses raisons, même si je peux comprendre que c’est difficile à encaisser pour les supporters de l’Union. Or, je pense que c’était également un choix difficile pour lui. Ce n’était pas une situation simple à gérer de son côté, d’autant que ce fut rapide. Je pense que Felice avait cette volonté de réussir dans un club prestigieux, il avait cette envie de prouver que l’échec à Genk n’était qu’un faux pas. J’ai eu l’occasion de le croiser, il y a peu, au mariage de Guillaume François et il a tout mon soutien. Je le répète, mais on ne peut pas se mettre à sa place. Et, puis, au niveau financier et des installations, il y avait sans doute des choses sur lesquelles l’Union ne pouvait pas rivaliser.
Du coup, Karel Geraerts, avec qui vous avez évolué à Charleroi, constitue-t-il son remplaçant idéal ?
C’est en tout cas son successeur logique. Karel et Felice ont travaillé ensemble pendant deux saisons. Il connaît le groupe et le club par cœur. J’espère vraiment pour lui que tout se passera bien et que l’Union lui laissera du temps pour s’adapter à ce nouveau rôle. Car, à mon sens, il a toutes les qualités d’un bon entraîneur et, qui plus est, il possède la mentalité unioniste.
Cette saison de la confirmation sera vraisemblablement plus compliquée à négocier.
Il y aura la Coupe d’Europe à gérer, ce qui veut dire plus de matches à disputer et plus de pression. En championnat, l’Union sera également davantage attendue. Il faudra gérer tous ces éléments différemment, mais ce sera au club et aux joueurs de montrer qu’ils ont les épaules suffisamment solides pour répondre présents. Même si Casper Nielsen est amené à partir, il y a d’autres joueurs de qualités dans l’entrejeu comme Lazare, Lynen, Puertas… Il y a de la relève derrière et, au besoin, il devrait y avoir des possibilités d’investir sur l’un ou l’autre élément. Il ne faut pas se dire que c’est la fin de l’Union, car il existe plusieurs moyens de trouver des solutions.