Felice Mazzù dans son nouveau stade, le Lotto Park
Une semaine après que le nom de Felice Mazzù ait commencé à circuler avec insistance du côté de Saint-Guidon pour y remplacer Vincent Kompany, le RSCA a officialisé, ce mardi, ce que tout le monde attendait depuis le week-end dernier : l’entraîneur carolo a signé chez les Mauves un contrat à durée indéterminée et sera présent pour le début de la préparation le 20 juin.En sept jours à peine, le Sporting aura donc géré la séparation avec Kompany et l’arrivée de son successeur. Tout fraîchement proclamé entraîneur de l’année, ce dernier doublera, voire triplera, son salaire au parc Astrid, selon que l’on tienne compte ou non des primes de victoires. Des victoires qui devront rapidement être au rendez-vous pour apaiser tous les esprits, en particulier ceux des sympathisants anderlechtois à jamais inconditionnels de « Vince the Prince ».« Je n’oublierai jamais mes deux années exceptionnelles passées à l’Union Saint-Gilloise », a réagi le nouvel entraîneur du RSCA via le communiqué officiel d’Anderlecht. « Je remercie les joueurs, le staff et la direction de m’avoir permis de développer ce projet. À 56 ans, j’ai une énorme envie de relever un nouveau défi. L’ambition du Sporting Anderlecht est, pour moi, une opportunité unique que je ne pouvais pas laisser passer. Nous continuons sur les fondations du projet, la vision du club et l’attente de nos supporters. Lier une philosophie football et le style de la maison aux résultats, en intégrant et développant nos jeunes. »« Felice Mazzù disposera d’un noyau avec de l’intelligence de jeu et des capacités techniques », a, pour sa part, souligné le CEO Peter Verbeke. « Avec l’accent qu’il met sur la dynamique de groupe, sur le pressing agressif et la transition offensive, nous devrions ajouter une nouvelle dimension à notre jeu. »« Le RSCA revient de loin, mais ces deux dernières saisons, il a toujours été dans le top 4 », a rappelé le président Wouter Vandenhaute. « Les rangs se sont resserrés autour d’une direction forte, soutenue par des actionnaires stables. L’étape suivante consiste à gagner à nouveau des prix. Et nous sommes convaincus que Felice Mazzù nous y aidera. »L’Union : « Nous analyserons quelles suites juridiques donner à cette affaire »Anderlecht et Felice Mazzù sourient, donc, mais l’Union grimace. Et se fâche, au point de ne pas avoir trouvé un accord avec la direction mauve et de fustiger publiquement le comportement de son ancien coach à succès qui lui a présenté son préavis pour pouvoir signer au Sporting.« L’Union est stupéfaite des agissements de son coach qui a cassé son contrat via la loi du 3 juillet 1978 et du RSCA. Elle analysera quelles suites juridiques donner à cette affaire », a prévenu l’USG, qui doit regretter de ne pas avoir proposé plus tôt à Mazzù une revalorisation de son bail qui comprenait de grosses primes mais un très petit fixe au stade Marien. Alors que le contrat du désormais ex-coach unioniste ne prévoyait qu’une indemnité de départ minimale, les patrons unionistes réclamaient 500.000 euros pour laisser filer leur mentor d’un Parc à l’autre. En proposant un peu plus de la moitié de ce montant, Anderlecht était prêt à faire un geste pour rester en bons termes avec son voisin, mais c’est raté. Voilà qui ne facilitera pas les négociations pour les membres du staff unioniste comptant accompagner Mazzù avenue Théo Verbeeck ainsi que les éventuels pourparlers pour un transfert de Casper Nielsen…Anderlecht : « Nous sommes surpris et déçus, mais nous restons disposés à trouver un accord »Surpris du communiqué des patrons du club de la Butte, Anderlecht a lui aussi réagi, en début de soirée. « Le RSCA et Felice Mazzù sont surpris et déçus par la communication de l’Union. Nous avons pourtant eu des discussions constructives avec l’USG au cours des derniers jours au sujet d’un montant de rachat plus qu’équitable mais un accord n’a pu être trouvé pour le moment. Dans l’attente d’un accord, Mazzù a donné son préavis comme tout employé normal, ni plus ni moins. Cela n’a rien à voir avec un joueur qui utiliserait la loi 1978 pour quitter son club sans indemnité de transfert. Nous regrettons que l’Union ait porté cette négociation sur la place publique, mais nous restons disposés à trouver un accord. »Le ballon rond reprendra-t-il rapidement ses droits dans les deux parcs les plus célèbres du football belge ?