Dans le cadre des cours pour obtenir la licence pro, Frank Defays a passé deux jours en début de semaine du côté de l’Inter Milan. L’entraîneur virtonais a pu observer le fonctionnement du club nerazzurri. Une nouvelle expérience enrichissante pour celui qui a déjà eu l’occasion de faire des visites du côté du Bayern Munich et de l’Olympique Lyonnais.
Frank Defays a donc eu la chance de découvrir les rouages bien huilés d’un des tops clubs en Italie. « Peu importe l’endroit où vous allez, il faut que vous puissiez retirer le positif de chaque expérience que ce soit en P1 luxembourgeoise ou en Série A », glisse l’ancien capitaine de Charleroi. Il a toutefois pu constater que tous les clubs ne sont pas égaux en termes d’outil de travail et que, par rapport à ce qu’on connaît chez nous, les Italiens sont très bien servis.
« Ce sont clairement des endroits qui incarnent la perfection au niveau des infrastructures. Vous, vous rendez assez vite compte que les clubs belges sont tous à des années-lumière derrière. On est dans le même moule au niveau du fonctionnement par rapport à ce qu’on a pu voir à Lyon mais en plus fermé. Nous avions beaucoup moins d’accès en Italie. C’est quelque part assez logique puisqu’à Lyon nous étions trois avec Éric Deflandre qui a ses entrées au club et à l’Inter, c’était une sortie collective et nous étions 25. »
Si les infrastructures sont assez différentes, les méthodes diffèrent également par rapport à ce qu’on connaît chez nous. « J’ai eu l’opportunité d’aller au Bayern, à Lyon et à l’Inter. J’ai donc constaté que le football est sensiblement le même que chez nous. Il y a un terrain, un ballon et des joueurs mais ce qui diffère le plus c’est au niveau de la simplicité. En Belgique, vous allez avoir 150 plots et 150 zones différentes avec des schémas où seul Einstein pourrait s’y retrouver. Ici, dans les grands clubs, c’est la simplicité même mais avec l’efficacité et pour arriver à ça, il y a de la qualité à tous les niveaux que ce soit au niveau du terrain, des joueurs ou de l’encadrement. L’organisation des séances est aussi vraiment différente. Là où en Belgique on insiste sur l’importance de faire deux séances par jour, en Italie ils s’entraînent une fois par jour mais la préparation est totalement différente. Chez nous, on pense qu’on va combler la différence de moyens par une quantité de travail plus important alors que dans les grands clubs on mise plus sur la qualité. Quand vous voyez un exercice de finition à l’Inter, il y a très peu de déchet mais il n’y a aussi aucun faux rebond. Les terrains sont tous nickels, ils sont tondus à la main par des gens qui sont fiers de leur gazon. »
Enfin, les candidats à la licence pro ont rencontré le staff intériste. « Mancini est passé nous saluer avec beaucoup de respect. Nous avons pu ensuite échanger avec son staff pendant une heure. Comment est Mancini ? Je n’ai pas vraiment pu juger puisque nous avons assisté à un entraînement où ce sont ses assistants qui dirigeaient et lui observait beaucoup. Nous n’avons pas assisté à une séance tactique qui elles se font à huis clos et où c’est lui le patron. » Cette escapade milanaise était l’avant-dernière des candidats à la licence pro. « Il nous reste un cours à suivre avant d’assister à la finale de l’Europa League à Bâle et puis on passera aux examens. »
En attendant, il reste un match à disputer à Virton où les Virtonais peuvent encore décider de qui sera la 8e et dernière équipe dans le top 8. « Laissons le rôle d’arbitre aux hommes en noir. Influencer un verdict qui ne concerne pas notre club ne doit pas être une motivation pour mes joueurs. Nous avons un dernier match à jouer cette saison et j’attends de voir un peu d’amour-propre. De ce côté-là, je reste un peu sur ma faim cette saison. Je veux que tout le monde se donne à fond une dernière fois pour le club, les supporters et surtout, pour eux-mêmes. Une fois le match fini je veux que tout le monde puisse sortir du terrain la tête haute après avoir mouillé le maillot. »