Anthony Moris, qui n’a eu aucun tir à gérer,
aimerait voir son équipe progresser
face aux adversaires regroupés.
A uteur d’un nouveau
match sans encaisser
(voir par ailleurs), le gardien
des Jaune et Bleu regrette le
manque de justesse dans
certains gestes offensifs,
mais se dit que les choses se-
ront différentes en playoffs 1.
Anthony Moris, quel est votre
regard sur la rencontre ?
“On a donné tout ce qu’on
pouvait, ce qui est déjà mieux
par rapport à Saint-Trond.
Dans les courses, nous avons
été généreux. Il ne faut pas
chercher d’excuses mais jouer
sans Dante Vanzeir et Deniz
Undav, qui est très précieux
face à des blocs bas, n’est pas
évident. Nous avons quand
même créé quelques occasions
et cela aurait déjà pu être 1-0
après trois minutes. Et puis on
tombe sur des équipes regrou-
pées qui nous laissent très
peu d’espaces derrière. Il
faudra se remettre dedans dès
la semaine prochaine car ce
n’est pas un drame.”
À titre personnel,
vous n’avez pas
dû effectuer un
seul arrêt…
“Non, je n’ai
eu aucun
ballon à négo-
cier. J’ai juste
eu des ballons
au pied. C’est
la preuve que
l’Union est respec-
tée, crainte. Les équi-
pes n’osent pas sortir et
jouer face à nous, elles sont
plus attentistes.”
Est-ce que l’Union connaît
plus de difficultés face aux
plus “petites” équipes du
championnat ?
“Elles jouent avec des
philosophies différentes face
à nous. Ces équipes ont aussi
besoin de points et sont donc
un petit peu plus timides, se
livrent moins et vont jouer sur
des contres. Si on ambitionne
de rester là où on est, nous
devons tout faire pour trouver
la parade. Techniquement,
nous devons être encore plus
décisifs via un dribble ou une
passe. Les phases arrêtées
doivent aussi nous permettre
de plus souvent débloquer
une rencontre.”
En PO1, les adversaires ne
joueront normalement pas
avec des blocs bas…
“On ne peut pas s’en réjouir,
ce serait leur manquer de
respect. Mais nous l’avons vu
sur les quatre matchs joués en
début d’année (NdlR : Genk,
Club Bruges, Anderlecht et
Antwerp) : ce sont des équi-
pes qui osent un peu plus et
qui ont besoin de gagner tous
les matchs, contrairement aux
équipes que nous rencontrons
actuellement. L’approche
tactique n’est pas la même.
Bruges ou l’Antwerp ont
besoin de gagner leurs
matchs, alors que des équipes
comme Eupen ne veulent pas
perdre. C’est la différence.”
On ressent aussi une certaine
frustration dans le camp unio-
niste quand vous n’arrivez pas
à percer les blocs bas…
“C’est normal, cela fait deux
matchs qu’on ne gagne pas à
la maison. On a envie de
donner les victoires à ce
public qui nous pousse sans
arrêt. La frustration arrive au
fur et à mesure de la rencon-
tre quand on bute sur des
blocs bas. Il faut savoir gérer
nos émotions et je suis sûr
que nous allons encore gran-
dir au fur et à mesure des
rencontres.”