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“Vu les statistiques, l’Union mérite d’être championne”
“Vu les statistiques, l’Union mérite d’être championne”

Danny Ost, ancien joueur emblématique
du club,suit de près les matchs de l’Union.

Danny Ost est un spec-
tateur très attentif

de l’Union. L’ancien

joueur emblémati-
que des Jaune et Bleu ne perd

pas une miette de la saison ex-
ceptionnelle

réalisée par
les hommes
de Felice
Mazzù. “J’ai
regardé tous
les matchs et
je connais tout
par cœur : les

joueurs, les ré-
sultats et

même les minutes des buts”,
sourit celui qui a coaché
Eupen, futur adversaire des

Saint-Gillois, durant sa car-
rière.

. Le titre de champion
En octobre, quand nous
l’avions contacté, Danny Ost

s’était mouillé au jeu des pro-
nostics. “J’ai envie de croire au

top 4 mais, en étant réaliste, je
vois l’Union terminer dans le top
6.”
Quatre mois plus tard,
l’homme de 62 ans revoit ses
prévisions à la hausse. “Faire
10 sur 12 face aux cadors du
championnat (NdlR : Genk,

Bruges, Anderlecht et l’An-
twerp en janvier) montre que

cette équipe peut viser très haut.
D’autant plus qu’ils ont passé
cet enchaînement fou avec la
manière et en n’encaissant

qu’un seul but.”
Pour Danny Ost, l’Union a
une équipe très équilibrée
avec des joueurs talentueux
qui ne feraient pas tache dans
les plus grands clubs belges.
“Il y a énormément de qualité,
analyse-t-il. Avec Moris, ils ont
un des meilleurs gardiens de
Belgique. La défense est solide

avec Burgess ou encore Ma-
chida, qui pourraient jouer dans

une équipe du top 4. Teuma réa-
lise des choses fantastiques se-
maine après semaine, Lazare

est en train d’atteindre le top,
sans parler du duo d’attaque…”

Tout cela pousse le Bruxel-
lois à croire à une chose dont

certains au sein du club ne
veulent pas parler : le titre de
champion de Belgique.

“L’Union mérite d’être cham-
pionne vu ce qu’elle a réalisé de-
puis le début de la saison, même

si les playoffs vont être compli-
qués. Si on regarde les statisti-
ques, ils méritent de finir pre-
miers avec leur meilleure dé-
fense et leur meilleure attaque

du championnat. Ce qui m’a le

plus impressionné, c’est la poli-
tique de transferts des diri-
geants ces dernières saisons.

Des joueurs comme Undav,
Teuma ou Nielsen et Kandouss

étaient complètement inconnus

et font plus que le travail. Il fau-
dra maintenant que les joueurs

ne tombent pas dans le piège de
la nervosité qui va augmenter
au fil des semaines.”

En tant qu’ancien entraî-
neur, Danny Ost ne peut

qu’être sous le charme d’un
groupe comme celui que
Mazzù a entre les mains. “Il y a
tellement de joueurs de l’Union
que j’aurais aimé entraîner…
Mais, avant tout, j’aurais voulu
être à la tête d’un groupe avec
un tel état d’esprit. Quand on

voit les situations qu’ils arrivent

à retourner comme face à Se-
raing ou contre le Cercle Bru-
ges… Cet état d’esprit fait la dif-
férence et leur a déjà permis de

gagner énormément de points.
Le cas contraire est ce qu’il se
passe au Standard : il manque

clairement un état d’esprit posi-
tif ; cela se reflète sur le terrain.”

. Le coaching de Mazzù
L’un des éléments de la
réussite actuelle de l’Union se
nomme Felice Mazzù. Le
coach, qui affiche un bilan de

45 victoires en 61 matchs de-
puis son arrivée à Bruxelles, a

permis de relancer le club
tout en donnant un nouvel
élan à sa propre carrière. “Il vit

très bien ce qui lui arrive”, expli-
que Danny Ost, qui connaît

Mazzù de longue date. “Je ne
ressens pas de stress chez lui ; il
reste assez calme sans aucune
nervosité. C’est très important
car cela se répercute sur les
joueurs. Il arrive à garder les

pieds sur terre malgré la situa-
tion car il sait que ce sera diffi-
cile jusqu’au bout de la saison.”

Depuis son arrivée, Felice
Mazzù a réussi à créer une
ambiance très particulière au
sein du noyau. “Il gère son

équipe d’une manière incroya-
ble. L’Union est un club qui lui

va très bien, comme c’était déjà
le cas de Charleroi dans le
passé. Il a besoin d’un club à
l’atmosphère différente. Il est le
chef, mais derrière lui il y a tout
un staff qui réalise du très bon
travail. Avec l’expérience qu’il a

accumulée ces dernières an-
nées, il a tout pour réussir plus

haut dans le futur. Il prouve

cette saison qu’il sait gérer la
pression et qu’il sait gérer un
groupe de joueurs qui se battent
pour les premières places. S’il
sait le faire à l’Union, je ne vois
pas pourquoi il ne saurait pas le
faire ailleurs.”
. La hype autour du club
Les bons résultats actuels

attirent inévitablement les re-
gards. Ce jeudi, les dernières

places pour le match de sa-
medi ont été vendues en…

10 minutes. La preuve, s’il en
fallait une, que l’Union est

plus à la mode que jamais.
“Beaucoup d’amis qui n’allaient
plus au stade me disent qu’il se
passe quelque chose de spécial
quand ils vont au Marien.
Quand on voit l’ovation qu’il y a

eu après la défaite contre Saint-
Trond… Les supporters vivent

un spectacle, comme au théâtre.

La rue devant le stade est rem-
plie avant et après les rencon-
tres, les fans sont proches des

joueurs durant les matchs grâce

à la tribune latérale et l’am-
biance est bon enfant avec

beaucoup de jeunes. C’est pour

tout cela que la presse interna-
tionale s’intéresse tellement à

l’Union. Ma seule crainte est le
futur changement de stade, qui
est pourtant nécessaire.”

Le revers de la médaille est
que l’équipe saint-gilloise
pourrait déranger. Si pour
beaucoup l’histoire est belle,

certains éprouvent du mal à
s’enthousiasmer pour le Petit
Poucet qui fait la nique aux
grands.
“Il y a une forme de jalousie
de certaines personnes à l’égard
de l’Union. Beaucoup parlent

par exemple de chance cette sai-
son, mais il faut arrêter avec

cela ! Si le phénomène va durer

dans le temps ? Vivons le mo-
ment présent sans tirer de plans

sur la comète. Et quoi qu’il ar-
rive en fin de saison, je tire déjà

mon chapeau à l’Union.”

Dante Vanzeir suspendu après son
coup de poing : “Les gens ont exagéré”

Ces derniers jours, Dante Vanzeir a été mis sous les feux

des projecteurs. Suspendu huit matchs dont trois avec sur-
sis pour un coup de poing asséné à Ozornwafor, l’attaquant

a beaucoup fait parler de lui. “Je trouve que les gens ont
exagéré, avance Danny Ost. Évidemment qu’il fallait une
sanction, mais il ne fallait pas en faire tout un plat. On en a
tellement parlé qu’on n’est presque pas revenu sur le
match dominé de la tête et des épaules, à dix contre onze,
par l’Union. Felice Mazzù a bien géré l’histoire en disant

tout de suite qu’il y avait faute et qu’une suspension était lo-
gique. Est-ce que son absence aura un impact sur la suite

de la saison ? Quand on voit comment un joueur aussi in-
dispensable que Nielsen est remplacé quand il est absent,

il y a peu de craintes à avoir. Depuis le début de la saison,

plusieurs titulaires ont déjà été absents et ont été bien rem-
placés. Je pense que ce sera la même chose samedi grâce

à l’état d’esprit de groupe incroyable.”

C’est l’histoire
d’un mec… attachant

Dans L’union a toujours fait ma force,
Danny Ost se livre, sous la plume
d’un de ses nombreux amis…

C’ est un livre
d’amitié. Entre
un footballeur

attachant, atta-
ché à ses couleurs, le jaune

et le bleu, et à son Parc Du-
den, et un journaliste spor-
tif passionné,

passionnant
dans ses
écrits. C’est
un livre
d’amour, où
le anti-héros,

un echte Brus-
seleir plus

Bossemans que Coppenolle,
parle de sa passion du jeu.

De ses conquêtes, nombreu-
ses, mais aussi de ses râ-
teaux, sans dérobade…

Danny Ost a rencontré
Dominique Paquet lorsqu’il

était l’emblématique capi-
taine de l’Union, dans les

années 80-début 90 (quel-
que 450 matchs à l’USG, un

record), et que ce dernier
était une plume, respectée
et crainte, de La DH. Deux
personnalités atypiques,
fortes en gueule, réunies
dans la même ivresse, celle
du ballon rond. Mais quand
le Dom a proposé au Dan de
lui consacrer un bouquin, le
second a rigolé, une fois…

“Je ne pensais pas que ma car-
rière le méritait…”

Mais Danny Ost s’est

laissé convaincre, puis s’est
laissé aller à de nombreuses
confidences, dans lesquelles
s’entremêlent des réflexions
plus profondes sur sa vision
du foot, d’hier et
d’aujourd’hui.
Son parcours n’a pas à
rougir de ce bel hommage
de 270 pages.

Lui, le footballeur d’en-
bas, qui savait mouiller le

maillot comme personne.
Lui, qui devint entraîneur à
tous les étages. De la P2 à la
D1. En réussissant l’exploit
de fêter cinq promotions à
tous les échelons !

Lui, le Bruxellois, Belgi-
cain assumé, qui a coaché

dans les trois régions du
pays, mais aussi parmi les

trois communautés, perfor-
mance rare. En laissant des

amis dans tous les clubs par
lesquels il est passé.
Au-delà de son parcours

atypique mais remarqua-
ble, là réside sans doute la

plus grande fierté de Danny

Ost. Un personnage atta-
chant, tout simplement, qui

méritait bien d’être le véri-
table héros de sa propre his-
toire…

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