Nielsen (2.405 minutes sur 2.430 possibles!), Undav (2.366) et Vanzeir (2.348), les trois joueurs les plus utilisés par Mazzù cette saison.Photo News / Philippe Crochet
PreviousNextLes suspensions commencent à tomber à l’Union, ce qui n’est guère étonnant lorsqu’on sait que neuf joueurs ont disputé au minimum 75 % du temps de jeu total cette saison. Mazzù va devoir trouver des solutions pour remplacer ses cadres dans les semaines à venir. next
Depuis le début de la saison, l’Union tourne avec un nombre réduit de joueurs. Ils ne sont en effet pas moins de neuf à avoir disputé au moins 75 % de l’ensemble des minutes de jeu qui se répartissent entre les 27 premières rencontres de championnat. Aucun autre club de D1A n’a autant fait confiance aux mêmes joueurs. Cette approche a porté ses fruits jusqu’à présent, permettant de créer de solides automatismes et amenant des résultats probants. Ce n’est pas le duo Vanzeir-Undav qui dira le contraire, ou encore la défense qui est la plus imperméable de la série. Mais le revers de la médaille, c’est que les joueurs titulaires ont beaucoup plus de chances d’accumuler les cartons jaunes vu qu’ils jouent la toute grande majorité des matches. D’ailleurs, ce week-end face à Charleroi, ils seront trois à être suspendus pour abus de bristols : Van Der Heyden, Kandouss et Nielsen. Pour ce dernier, il s’agira d’un petit événement car, pour la première fois de la saison, il ne sera pas au coup d’envoi d’une rencontre. Au Mambourg, quatre joueurs seront également sous la menace, et non des moindres : Undav, Teuma, Lazare et Lapoussin. Autant de titulaires en puissance !Felice Mazzù va donc devoir trouver des solutions dans les jours et semaines à venir afin de pallier les absences de plusieurs de ses cadres. Des solutions qui seront à aller chercher auprès de joueurs qui, jusqu’à présent, n’ont pas reçu beaucoup de temps de jeu. Et ce, pour diverses raisons. Le week-end dernier face à Saint-Trond, le coach saint-gillois a aligné pour la toute première fois Machida, arrivé au début du mois de janvier mais qui a tardé à être en ordre administrativement. Et lors des deux dernières rencontres, François était sur la pelouse. L’ancien, entre autres, de Charleroi et Virton avait été titulaire lors des cinq premiers matches de la saison mais avait ensuite dû laisser sa place à Nieuwkoop.Felice Mazzù pourra toutefois se rassurer en s’apercevant que ces joueurs ont fait du bon travail. Le flanc droit, passé également par le Beerschot, ayant délivré un assist face à l’Antwerp et le Japonais ayant été un des meilleurs Unionistes contre Saint-Trond. Un enseignement capital, donc, pour le T1 des Bruxellois qui aura bien besoin de toutes ses ressources dans un futur proche. D’autant que ses joueurs ne sont pas à l’abri de petits pépins physiques, comme ce fut récemment le cas de Lapoussin, qui était absent contre l’Antwerp. Ou encore de Mitoma, blessé depuis le début du mois de janvier et dont le retour se fait attendre.
UN GROUPE CONCERNÉ
Si Felice Mazzù a eu tendance à faire souvent appel aux mêmes joueurs depuis l’entame des hostilités, la situation ne semble toutefois pas être coulée dans le marbre. Les remplaçants savent qu’ils peuvent, à tout moment, être sollicités. Ce fut le cas de François et Machida récemment. Mais c’est Lazare qui en est le plus bel exemple. Alors qu’il n’avait débuté qu’une seule rencontre lors de la première partie de saison, il est titulaire depuis le début de l’année 2022 et semble s’être fait sa place dans le triangle médian. « Quand on fait appel à toi après aussi longtemps, c’est important de prouver que tu as bien bossé durant cette période et que tu peux répondre présent », explique Guillaume François. « En tout cas, cette année, il n’y en a pas encore dans le groupe qui ont lâché. J’ai connu des saisons où il y avait un onze de base bien défini. Des mecs se battaient pour être dans les 18. Mais, même lorsqu’ils étaient repris sur la feuille de match, ils savaient qu’on ne ferait pas appel à eux. Ce qui n’est pas le cas à l’Union. Mais il faut aussi dire qu’il n’y avait que trois changements par match à l’époque alors qu’aujourd’hui, on peut en effectuer jusqu’à cinq. Ce qui laisse plus de chances aux remplaçants. »Des choix expliquésDes remplaçants qui, dès lors, ont le sourire. Ou tout du moins qui restent totalement impliqués. « La gestion du groupe fait partie des qualités de Mazzù », poursuit Guillaume François. « Quand il fait des choix, il les explique. Quand il a besoin d’infos, il discute avec les joueurs, il pose des questions, il leur demande leur avis. La discussion est donc ouverte et les joueurs se sentent ainsi concernés. Beaucoup de coaches oublient cet aspect-là. Il y a évidemment toujours une décision qui tombe. Mais au moins, tu as l’explication. Même si tu ne l’acceptes pas, tu peux la comprendre car on t’en a donné les arguments. C’est cela qui fait qu’il jouit d’une crédibilité auprès des joueurs et que le groupe accepte ses décisions. »Résultat des courses, certaines absences de poids durant la première partie de la saison sont passées -presque- inaperçues. « À chaque fois qu’il a fallu pallier une absence, cela a été fait de belle manière. Souvenez-vous lorsque Teuma n’a pas pu jouer contre le Standard, on a gagné 4-0. Ou encore lorsque Moris n’a pas pu jouer contre Charleroi, là aussi on s’est imposé 4-0, avec une clean-sheet à la clé. »Mais Guillaume François n’est pas dupe. Il sait également pertinemment que la bonne ambiance régnant au sein du groupe est loin d’être étrangère aux bons résultats de l’Union cette saison. « On ne va pas le cacher, si l’équipe perdait tous ses matches, les remplaçants réagiraient différemment. Aujourd’hui, il y a le respect du fait que l’équipe gagne. Mais pour autant, il y a évidemment de la frustration de se retrouver sur le banc. Une frustration toutefois différente en fonction du fait que tu aies pu monter au jeu, et donc terminer le match sur le terrain, ou pas. Mais quoi qu’il en soit, cette frustration ne dure jamais beaucoup plus que quelques minutes. Car il y a ensuite rapidement l’euphorie avec les supporters. Et puis on est reparti pour le prochain match. »Autre élément non négligeable soulevé par le flanc droit : la relative petite taille du noyau saint-gillois. « On a la chance d’avoir un groupe restreint. Il y a dès lors plus de contents que de déçus. Quand tu as un noyau de 35 ou 40 joueurs, comme c’est le cas d’autres écuries de D1A, c’est l’inverse. Forcément, cela facilite la gestion pour le coach. »L’Union, tout comme Anderlecht, est effectivement le club à avoir utilisé le moins de joueurs depuis le début de la saison parmi les équipes formant le top 8 actuel : 24.
PRÉPARATION
Si les cadres enchaînent les rencontres, ils ne semblent par contre pas émoussés physiquement. Et ce, même s’ils ont débuté la préparation très tôt au mois de juin « car la D1B s’est terminée plus tôt que la D1A », réagit Thibaut Meyer, le préparateur physique de l’Union. « Et que nous voulions jouer un grand nombre de matches amicaux pour donner un bon rythme au groupe. En tout cas, l’état physique du groupe est bon. Nous n’avons pas eu de nouvelle blessure dernièrement et avons le noyau quasiment au complet. »Une bonne nouvelle alors que le championnat de l’USG pourrait se prolonger en cas de playoffs. « Nous avons préparé l’équipe à performer à chacune des périodes de notre saison. Il y a eu une préparation estivale pour emmener les joueurs jusqu’au dernier match de décembre. Puis, il y a eu une préparation hivernale pour reconditionner l’équipe pour la deuxième partie de la phase régulière. Si nous allons en PO1 ou 2, il existera une coupure dans le calendrier permettant de donner un temps de régénération aux joueurs, mais aussi de mettre en place une ultime préparation. »