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Cette fois, l’Union ne peut plus se cacher !  
Cette fois, l’Union ne peut plus se cacher !  

 VINCENT MILLERLa joie de tout le groupe saint-gillois après le succès ô combien important à Anvers.D.R.En deux semaines, l’Union a mis ses adversaires directs à distance confortable : 10 points d’avance sur l’Antwerp et 12 sur le FC Bruges.   Elle leur a surtout asséné un gros coup sur la tête. Aujourd’hui, elle peut se mettre à rêver en grand : le titre n’est plus un fantasme inaccessible.  next

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Le mois de janvier et le début du mois de février devaient constituer autant de révélateurs pour l’Union. Allait-elle être assez costaude que pour enchaîner les matches de haut niveau ? Allait-elle vraiment pouvoir revendiquer quelque chose en fin de saison ? Au terme de ce programme infernal, force est de constater que la réponse est doublement affirmative. L’USG est plus que jamais en tête du classement et a envoyé des signaux très forts à ses concurrents directs. Le titre n’est plus une utopie. Au contraire, il se rapproche.1Un 10 sur 12 amplementmérité face aux grandsLe 21 janvier dernier, Felice Mazzù avait fixé comme objectif à ses troupes de faire mieux que le 4 sur 12 réalisé à l’aller face à Genk, Bruges, Anderlecht et l’Antwerp. Mission largement accomplie pour les Saint-Gillois qui ressortent de cette quinzaine avec un impressionnant bilan de trois victoires et un match nul.Une moisson exceptionnelle qui est, en outre, largement méritée. Car l’Union n’a pas volé ses points, loin de là. Certes, elle a bénéficié de ce brin de réussite face à Genk, héritant d’un penalty dans les ultimes secondes de jeu. Mais elle a surtout eu le mérite d’y croire jusqu’au bout. Pour le reste, l’USG ne doit rien à personne. Elle a été mal payée contre Bruges, frappant au but à dix-sept reprises sans trouver la faille. Et ses succès face à Anderlecht et l’Antwerp ne souffrent aucune contestation possible.Ce samedi soir, les Unionistes auraient d’ailleurs pu (dû ?) mener à la marque dès la mi-temps. Car ils avaient déjà shooté neuf fois au goal au moment de se diriger vers les vestiaires. Le spectre du match face aux « Blauw en Zwart » dix jours plus tôt commençait à planer au-dessus de leurs têtes. Mais c’était sans compter sur Deniz Undav qui allait retrouver toute son efficacité après la pause (il n’avait plus marqué depuis le premier match de 2022 face à Seraing). « On peut être fier d’être venu gagner ici, face à une des meilleures équipes du championnat en termes d’infrastructures, de qualité de joueurs et de finances », se réjouissait Felice Mazzù dans les travées du Bosuil. « On a fait le match qu’il fallait. On aurait dû mener 0-1 ou 0-2 à la mi-temps. Malheureusement, on n’a pas fait les bons choix dans le rectangle. En seconde période, on a été plus dans le contrôle, et le contenu était moins sexy. Mais on a mis les buts au bon moment. »D’ici quelques semaines, il y a fort à parier que l’Union retrouvera, a minima, Bruges et l’Antwerp en Playoffs 1, si pas Anderlecht. L’ascendant psychologique est déjà pris.2Aucun but pris face auxprétendants aux playoffs 1Au premier tour, Felice Mazzù avait regretté un certain manque de maturité de la part de ses joueurs dans les gros matches. Les Saint-Gillois n’avaient en effet pas démérité face à Bruges et l’Antwerp mais n’étaient pas parvenus à garder le zéro, se faisant crucifier en fin de match. Le tir a été largement rectifié, l’USG ayant clairement resserré les rangs derrière. Ses statistiques défensives sont éloquentes. Elle n’a pris aucun but lors des trois derniers matches. Et ce, face aux trois meilleures attaques de la série derrière elle. Plus globalement, Moris ne s’est retourné qu’une seule fois lors des six dernières rencontres. Et encore, c’était sur un penalty concédé face à Genk. Le portier luxembourgeois a validé ce week-end sa 12 e clean-sheet personnelle. L’Union, elle, en est à 13 (Pirard était dans les buts lors de la victoire 4-0 contre Charleroi au premier tour).« La maturité, cela fut un gros sujet de conversation dans le vestiaire lors du stage hivernal et à la reprise des entraînements en Belgique. On se devait de faire preuve de plus d’intelligence. Et c’est ce qu’on est parvenu à faire notamment contre l’Antwerp, qui pouvait compter sur un public très chaud. On évoluait dans une atmosphère peu évidente, mais on avait vraiment à cœur de garder le zéro. C’est déjà la treizième fois cette saison en 26 matches, ce qui est impressionnant pour une équipe qui vient de monter de l’étage inférieur. »3Et dire qu’il manquaitdes titulaires…Le plus impressionnant lors de cette dernière quinzaine, c’est que Felice Mazzù a aligné, à peu de chose près, exactement la même équipe lors de chacune des quatre rencontres. Seul Lapoussin est sorti du onze de base contre l’Antwerp, touché aux ischios vendredi à l’entraînement (l’international malgache ne devrait toutefois pas être sur la touche trop longtemps).Pour pallier son absence, le coach avait décidé de titulariser François sur l’aile droite et de faire coulisser Nieuwkoop sur le flanc gauche. Un choix payant puisque le Néerlandais a effectué une toute grosse rencontre tandis que le Belge a été à l’assist sur le premier but d’Undav. « Cela faisait longtemps que Guillaume n’avait plus joué (NDLR : il n’avait été qu’une fois titulaire depuis le 22 août). Malgré son manque de rythme, il a fait 60 minutes extraordinaires grâce à sa mentalité et son expérience. »Face au Great Old, Mazzù a donc dû composer sans deux de ses titulaires. Car Mitoma n’est toujours pas revenu de sa blessure encourue lors du stage hivernal. L’Union a donc encore des cartouches dans son barillet ! Sans oublier qu’elle s’est renforcée avec quatre nouveaux joueurs durant le mercato hivernal. « Quand tout le monde sera fit et à son niveau, on pourra encore augmenter la concurrence. »À noter toutefois que l’USG devra se passer de Van Der Heyden lors des deux prochaines rencontres face à Saint-Trond et Charleroi. Le défenseur gaucher ayant écopé de son dixième avertissement de la saison. Autant de matches lors desquels les Saint-Gillois devront éviter de tomber dans le piège de la décompression. « C’est le gros danger. Après le bilan de ces derniers matches, il y a le risque de tomber dans un manque d’humilité. Il va falloir s’y préparer. »4Un candidat au titre(toujours) non déclaréMalgré les résultats exceptionnels et une avance sur ses poursuivants qui se creuse de semaine en semaine, l’Union se refuse -encore et toujours- à parler de titre. À peine Felice Mazzù évoque-t-il son prochain objectif : une qualification pour les Playoffs 1. Une belle lapalissade car on voit mal comment le Top 4 pourrait désormais échapper à ses ouailles. Le ticket pourrait d’ailleurs déjà être composté d’ici deux semaines lors du déplacement à… Charleroi. Tout un symbole. « Je n’ai pas envie de parler de titre. On n’a qu’un seul objectif, c’est de se qualifier pour les Playoffs 1. Tant que mathématiquement ce n’est pas fait, je tiendrai le même discours. Lorsqu’on sera qualifié, l’objectif sera d’y prendre du plaisir, car on ne va jouer que contre des grosses équipes. Or, on n’en a pas l’habitude vu qu’on vient de D1B. »Malgré les tentatives répétées, on ne fera donc pas affirmer à Mazzù que l’Union vise les lauriers nationaux. « Si vous estimez qu’on est candidat au titre, on va l’accepter. Mais ce n’est pas pour cela qu’on est obligé d’être d’accord. Car on n’avait pas cette ambition-là en début de saison. Il ne faut pas vouloir passer les étapes trop vite, au risque de se brûler. On connaît très bien toute la pression qui pourrait être mise autour de notre communication si celle-ci n’était pas bonne. Et notre communication, aujourd’hui, c’est de dire qu’on vise une qualification pour les Playoffs 1, point final. »Cela n’empêchera toutefois pas les fans saint-gillois de rêver d’un douzième titre, 87 ans après le dernier sacre du matricule 10. C’était en 1935, une autre -glorieuse- époque.

UN DOUBLÉ POUR DENIZ UNDAV 

« On espère suivre l’exemple de Leicester »  

 PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT JOSÉPHY

L’attaquant allemand compte désormais 20 buts.

Belga / Tom Goyvaertsprev

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En plantant un nouveau doublé sur la pelouse de l’Antwerp alors qu’il n’avait plus connu ce bonheur simple de faire trembler les filets adverses depuis un déplacement à Seraing le 18 janvier, Deniz Undav ne s’est pas seulement rassuré et isolé en tête du classement des buteurs, où il compte désormais deux réalisations de plus que l’Anversois Michaël Frey, muet samedi soir. Grâce à ses 19 e et 20 e buts personnels, l’attaquant allemand a surtout permis à l’Union d’obtenir un nouveau résultat exceptionnel qui donne un peu plus d’épaisseur encore à ses ambitions de titre.Deniz Undav, grâce à ce succès, vous avez maintenant 10 points d’avance sur votre victime du jour. C’est totalement dingue, non ?Oui, bien sûr mais comme vous les savez, il faut garder à l’esprit que nos points seront divisés par deux avant d’aborder les Playoffs. Si on en a 5 d’avance au moment de les aborder, on en sera ravi. Si on n’en a plus que deux, on l’acceptera aussi. Notre ambition était d’être dans le Top 8 mais si on termine premiers, tant mieux. Quoi qu’il arrive, on aura vécu une saison exceptionnelle. On verra où on en sera le 23 mai.Personnellement, vous avez réalisé un nouveau doublé, portant votre total à 20 buts en 26 matches…Oui. Mon objectif, en début de saison, était d’atteindre la barre des quatorze buts. J’en ai déjà marqué six de plus alors que la saison est loin d’être finie. Je vais essayer de poursuivre dans cette voie, sans me fixer de limites. Tout ce qui vient maintenant est du bonus !On a beaucoup évoqué votre transfert à Brighton ces derniers temps. Cela a joué dans votre esprit ?Pas vraiment, non. Certes, je n’avais pas évolué à mon meilleur niveau ces deux derniers matches mais j’ai essayé de redevenir moi-même, d’aider mon équipe. Je savais avant de signer à Brighton qu’il en irait ainsi mais je me suis sans doute mis un peu trop de pression sur les épaules, peut-être parce que je voulais montrer dans les grands matches que je suis un bon joueur.Si vous atteignez les Playoffs, vous venez de montrer que vous aviez la carrure suffisante pour revendiquer le titre, non ?Oui, je pense que nous avons montré, en prenant 10 des 12 points mis en jeu lors de ces quatre derniers matches au sommet, que nous pouvions combattre à armes égales avec ces grandes équipes, que nous n’usurpions nullement notre place dans le Top 4. Aujourd’hui (NDLR : samedi), par exemple, on a vu une équipe où chacun se bat pour l’autre, où on a fait preuve d’une solidarité sans faille du début à la fin.Vous avez aussi montré que vous aviez acquis davantage de maturité, que vous pouviez adapter votre jeu aux qualités de vos adversaires, plutôt physiques dans le cas de l’Antwerp ?On a une nouvelle fois prouvé qu’on se battait pour arracher chaque point, en proposant s’il le faut un jeu physique qui n’est pas pour me déplaire. Pour moi, ce n’est pas un problème d’affronter ce genre d’équipe physique, au contraire ! J’aime vraiment les combats de ce genre face à des défenseurs rugueux qui n’hésitent pas à mettre le pied.D’autant que quand vous jouerez pour Brighton en Premier League, la saison prochaine, vous serez confrontés à ce type de rencontres…Clairement, il s’agit d’une bonne préparation pour ce qui m’attendra à ce moment, même si ce sera plus difficile encore, j’imagine. Ce sera à moi de m’adapter quand je débarquerai là-bas mais je ne me focalise pas encore là-dessus. Ce qui compte, en ce moment, c’est cette envie de gagner beaucoup de matches d’ici la fin de saison.Au moment de célébrer votre second but, vous avez été touché à la tête par un objet. De quoi s’agissait-il ?On a lancé pas mal de projectiles dans ma direction : une pièce, un briquet et même une petite bouteille de vodka pleine. Ça tombe bien, j’aime cela ! Vous savez, le foot, ce sont des émotions. Normalement, je ne célèbre jamais mes buts devant les fans adverses mais là, je n’ai pas pu m’en empêcher. Ce sentiment que vous ressentez quand ils vous huent est juste magnifique ! J’essaie juste de leur sourire, de ne pas me montrer fâché. J’adore cela, cela me motive encore davantage à montrer mes qualités. C’est toujours mieux d’avoir en face de vous des supporters déchaînés que pas de supporters du tout. Ils essaient de pousser leur équipe et nous, on essaie juste de détruire cette atmosphère.Comment expliquez-vous que vous ayez su prendre dix points lors des quatre matches au sommet que vous venez de disputer ?C’est une alchimie globale qui anime notre équipe. On peut le voir dans la manière avec laquelle on se bat sur chaque ballon, sur notre façon de célébrer nos buts. Si quelqu’un perd le ballon, il y aura toujours un équipier prêt à se battre pour rattraper son erreur. On a un groupe exceptionnel qui essaie toujours de se faire plaisir. C’est, à mes yeux, la raison majeure qui explique qu’on se retrouve toujours au top de la D1A.C’était important pour vous de marquer enfin contre l’une de ces quatre grandes équipes ?Bien sûr. Je veux toujours marquer mais c’est toujours mieux de le faire contre des grandes équipes, a fortiori dans leur stade. Je suis juste déçu parce que j’aurais pu marquer deux ou trois buts de plus ce samedi. Pourtant, rien ne surpasse le plaisir de la victoire.Le fait que vous n’ayez encaissé qu’un seul but contre ces ténors en dit énormément aussi sur vos qualités. C’est incroyable, non ?Tout le monde défend, du gardien aux attaquants. Quand on a un jour un peu moins bien comme celui qu’on a connu contre Anderlecht, on sait qu’en n’encaissant pas, l’essentiel du boulot est acquis. Parce qu’offensivement, on a de belles qualités : on peut marquer contre tout le monde.L’Union continue à surprendre la Belgique entière mais vous surprend-elle encore ?Je ne suis pas ou plus surpris mais je trouve juste qu’on mérite plus de respect. Tout le monde pense qu’on va connaître un creux alors on continue à utiliser cette motion de défiance comme motivation à ne pas flancher, justement. C’est chouette de se dire qu’on n’a pas encore perdu deux rencontres d’affilée. Et même quand on a perdu, on a su rapidement rebondir.Le titre inattendu de Leicester en 2016, c’est une motivation ?Oui, ils ont réussi un exploit de dimension dans le meilleur championnat du monde. On ne se focalise pas là-dessus mais on espère suivre leur exemple…

GUILLAUME FRANÇOIS  

« Il ne faut surtout pas se prendre au sérieux »  

 V. J.prevnext

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Titularisé pour la première fois depuis le 12 décembre, Guillaume François avait forcément le sourire, samedi soir. « Lapoussin a ressenti une douleur aux ischios vendredi et j’ai eu la chance de le remplacer alors que Nieuwkoop a été décalé sur la gauche », expliquait-il. « Mon rôle, c’est de bien travailler pour être prêt quand le coach a besoin de moi. Face à l’Antwerp, j’avais encore plus à cœur de jouer et de l’emporter de par mon passé au Beerschot. Je suis content d’avoir pu aider l’équipe en donnant cet assist sur le premier but, moins d’avoir dû quitter la pelouse peu après l’heure de jeu en raison de crampes. Disons que j’ai payé mon manque de rythme… »Comme tout le monde, Guillaume François a savouré le fait qu’Undav ait retrouvé le chemin des filets (« ce qui sera forcément bon pour sa confiance et pour l’équipe ») mais aussi cette nouvelle ‘clean-sheet’, la treizième déjà de la saison. « On la doit aussi à la philosophie qu’on met en place depuis plus d’un an et demi. Tout le monde connaît à la perfection son rôle et les nouveaux s’intègrent parfaitement. On reproche souvent à l’équipe de ne pas avoir suffisamment d’expérience mais je trouve qu’il y a des joueurs dans notre équipe qui font preuve de beaucoup de maturité à l’image de Teuma, Nielsen ou Burgess. Ce sont des mecs qui ne se prennent pas la tête et qui savent rester calmes dans les moments compliqués. Grâce à eux, on reste sereins à tout moment et on parvient à passer au-dessus, lentement et gentiment. »Auteur d’un impressionnant 10 sur 12 face à Genk, Bruges, Anderlecht et l’Antwerp, l’Union plane… tout en restant les pieds sur terre. « Il y a évidemment un risque de décompression alors qu’on va aborder des matches théoriquement plus « faciles ». Pour nous permettre de garder la tête froide, on a heureusement le champion du monde des coachs à ce niveau-là. Bien sûr, on en parle et rigole entre nous, mais il ne faut surtout pas se prendre au sérieux. Au contraire, on doit continuer à jouer avec cette insouciance teintée de maturité… »

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