Ce mois de vérité, que l’on pressentait
terrible, a permis au leader d’affirmer
sa position et d’étoffer son noyau.
On se demandait com-
ment l’Union allait
sortir d’un premier
mois de l’année qui
s’annonçait terrible. Finale-
ment, il en est le grand ga-
gnant.
1 Un stage qui est bien tombé
Contrairement à beau-
coup d’autres, refroidis par la
vague Omicron, l’Union est
partie à La Manga le 4 janvier.
Ce stage sous le soleil a permis
de relancer la machine dans
un encadrement plus agréa-
ble que le complexe de Lier.
Seuls Herbots et Sorinola, po-
sitifs, n’en étaient pas, mais il
n’y avait pas d’autre cas Covid
au retour. Pari payant, donc.
L’amical face au Cercle a
permis de démarrer 2022 par
une victoire, avec un gros bé-
mol : la blessure de Mitoma.
Mais la façon dont Lazare s’est
révélé depuis compense ce
forfait.
2 Une première place
consolidée
Sur papier, janvier avait des
airs de calendrier de l’horreur.
Le premier match à Seraing
ressemblait à un faux cadeau,
face à une équipe en danger
qui venait de voir arriver un
nouveau T1. L’exclusion de Ba-
ger après douze minutes à
peine et le brouillard qui obli-
geait l’arbitre à reporter la
deuxième mi-temps trois
jours plus tard compliquaient
le contexte. Mais le leader
s’imposait solidement 0-4.
Place, ensuite, à la terrible
huitaine Genk-Bruges-Ander-
lecht, concoctée par le mana-
ger du calendrier, au grand
dam des Unionistes. Ce tripty-
que a été digéré comme peu
l’imaginaient. Il y a tout eu :
un succès à la centième mi-
nute contre Genk, puis un
point ramené solidement de
Bruges, où Mignolet donnait
même des regrets aux Jaune et
Bleu. Et puis l’apothéose du
derby, pour le retour du pu-
blic, avec ce succès 1-0 plein de
maîtrise sur le rival mauve.
Alors qu’on se demandait
combien de ses sept points
d’avance sur Bruges l’Union
parviendrait à conserver, elle
en compte désormais neuf.
Son écart sur le cinquième est
passé de douze à dix-sept uni-
tés. Felice Mazzù assume dé-
sormais l’objectif top 4. Le ti-
tre ? Revenez plus tard. Une
chose est sûre : l’Union a mon-
tré que ses batteries ne sont
pas vides et qu’elle est prête
pour les champions playoffs.
3 Un mercato maîtrisé
et une équipe renforcée
Le mercato allait-il mettre
sans dessus dessous une
équipe dont les performances
attirent l’œil, d’autant que les
cadres, qui étaient pour beau-
coup en D1B la saison passée,
ne sont pas impayables ? La di-
rection, forte du soutien fi-
nancier anglais, avait été
claire : aucun joueur clé ne
partira. La parole a été tenue.
Seul Undav a signé un trans-
fert pour la Premier League
qui ne sera effectif qu’en juin.
Mais à l’image de ses résul-
tats sportifs, l’Union a fait
mieux que se défendre, elle
s’est renforcée. Felice Mazzù
s’était appuyé essentiellement
sur treize éléments durant les
six premiers mois de la saison.
Il dispose maintenant d’un
banc plus fourni, ce qui de-
vrait lui permettre de faire
plus souffler ses habitués ou
d’introduire un pion capable
de faire basculer un match.
Le T1 souhaitait un renfort
dans chaque ligne, gardiens
exceptés, et il a été entendu.
Au milieu, d’abord, où Kacper
Kozlowski (18 ans) est arrivé
dès le stage. Ce sont évidem-
ment les liens particuliers de
l’Union avec Brighton, deux
clubs aux mains de Tony
Bloom, qui ont permis aux
Saint-Gillois de se faire prêter
pour six mois le médian polo-
nais, acheté dix millions
d’euros par les Seagulls à Po-
gon Szczecin. Il est le footbal-
leur de D1 à la plus grosse va-
leur de ce marché d’hiver. La
ligne médiane a aussi vu dé-
barquer Cameron Puertas de
Lausanne, contre 1,2 million €,
record de l’histoire du club.
Ensuite, Koki Machida a été
prêté dix-huit mois (avec op-
tion), pour densifier une dé-
fense où ils n’étaient que qua-
tre pour trois places.
Devant, Avenatti ne consti-
tuait plus une solution de re-
change à la paire Vanzeir-Un-
dav, qui tire la langue. C’est un
élément qui connaît la D1 qu’a
été chercher l’Union : Alex
Millan, prêté par Villarreal au
Cercle en début de saison.
Seul point noir : aucun nou-
veau n’est belge (ni assimilé),
ce qui limite la marge de
manœuvre d’un T1 qui doit
toujours en inscrire au moins
six sur la feuille de match.