Onzième clean sheet pour Moris, en 25 matches!
Les joueurs saint-gillois, Anthony Moris en tête, étaient naturellement aux anges après cette victoire dans le derby. Un succès basé sur une très grosse solidité collective. Mais pour autant, ils se refusent -encore et toujours- à parler de titre. next
Ce derby bruxellois se sera donc joué sur une phase arrêtée. Une phase qui est tout sauf le fruit du hasard, comme le révèle Casper Nielsen. « Nous l’avions travaillée. Et ce, grâce à Karel Geraerts, l’entraîneur adjoint, qui a vu qu’il y aurait un espace à cet endroit-là. On s’est donc entraîné spécifiquement. Quand j’ai reçu la balle de Teddy (Teuma), j’ai eu un bon feeling et je ne me suis pas posé de question. »« On savait qu’il y aurait des occasions sur phases arrêtées contre Anderlecht et on a su saisir notre chance », confirme Anthony Moris, le portier saint-gillois.« On a su marquer au meilleur des moments, dans les quinze premières minutes. » Un but qui allait valoir son pesant d’or car aucune des deux équipes n’allait plus trouver la faille par la suite dans cette partie. L’USG allait certes encore hériter de quelques belles occasions, tout comme Anderlecht, mais c’était surtout son compartiment défensif qui allait se mettre en évidence.« Après le but, on a laissé très peu d’occasions à l’adversaire, on a été très bien organisé. On a dépensé beaucoup d’énergie et fait beaucoup de courses, que ce soit offensivement ou défensivement. »À l’heure de l’analyse, c’est donc avant tout le collectif que le gardien luxembourgeois tenait à souligner. « Je pourrais parler de l’énorme match de Nielsen. Mais je ne voudrais pas mettre en avant un joueur en particulier. On a un noyau qui repose sur la solidarité, l’envie, les courses et le dépassement de soi. Ce sont les valeurs de l’Union, c’est cela que les gens veulent voir. Et c’est cela qu’on essaye d’appliquer depuis deux ans. »Anthony Moris aura, d’un point de vue personnel, joué un rôle prépondérant dans ce derby. Car il a sorti deux arrêts de grande classe, le premier avant la pause sur une frappe croisée de Zirkzee, le second peu après la reprise sur un coup franc magistral de Gomez en pleine lucarne. « Je savais que Gomez était l’un des meilleurs frappeurs du championnat, surtout à cette distance-là. Il pouvait la mettre des deux côtés, raison pour laquelle j’ai essayé de ne pas anticiper et de réagir au moment où le ballon partait. Ce fut un arrêt à un moment clé car si on avait encaissé là, il restait alors 35 minutes de jeu et Anderlecht aurait pu prendre l’ascendant psychologique. »Il n’en fut rien, et l’Union put terminer la rencontre poussée par un public de feu. Un public qui avait retrouvé sa place dans les gradins, après plus d’un mois de frustration. « C’est ce qui a fait la différence », jugeait encore Moris. « Car dès vendredi, on recevait déjà des messages de soutien. Cela donne forcément confiance, malgré la fatigue accumulée. On est arrivé ici en se disant qu’on devait tout donner, comme on le fait d’habitude. Et que si on avait des moments plus chauds, alors le public serait là et nous pousserait pour aller chercher le dernier pourcent d’énergie qui nous manquerait. »Lorsqu’elle fait les comptes, l’Union peut constater qu’elle vient de battre Genk et Anderlecht et de partager l’enjeu contre Bruges. Tout cela en une semaine à peine. Elle conserve donc largement ses distances en tête du championnat. Mais pour autant, elle se refuse encore et toujours à parler de titre. « Dans le vestiaire, on ne l’évoque pas », coupe le gardien. « On a une culture de la gagne depuis deux ans. On est simplement habitué à aborder les matches comme ils viennent et de tous les jouer pour les gagner. C’est comme cela qu’on avait entamé le championnat, c’est cela qui fait qu’on engrange des résultats, sans penser aux Playoffs 1 ou au titre. »N’empêche, l’Union championne d’ici quelques semaines, cela n’a désormais plus rien d’utopique.