La fête continue pour Nielsen, Lapoussin et leurs amis unionistes.
Privé d’espaces mais aussi d’idées, Anderlecht a logiquement concédé une nouvelle défaite face à des Unionistes qui continuent à écrire l’histoire. Casper Nielsen s’est mué en héros des Saint-Gillois, dans un stade Marien ivre de bonheur. next
Les propos d’avant-match de Vincent Kompany se sont vérifiés, dimanche après-midi, au parc Duden : les Unionistes sont bel et bien les seuls candidats… bruxellois au titre. Plus que jamais, c’est l’Union (à) qui (tout) sourit. Comme sur ce coup franc stupidement concédé par Olsson mais intelligemment géré par Nielsen dont l’envoi était dévié hors de portée de Van Crombrugge par ce même Olsson (1-0). On jouait depuis dix minutes et la bande à Teuma était déjà dans un fauteuil.L’Union a l’art de « profiter de ses moments », avait également souligné l’entraîneur anderlechtois à l’heure de préfacer ce rendez-vous de la capitale attendu par toute la Jupiler Pro League. Exact. Mais les Unionistes ont surtout l’immense mérite d’afficher, chaque semaine, un engagement de tous les instants, s’arrachant sur tous les ballons et jouant leur vie dans chaque duel.Un derby ne se joue pas, il se gagne. L’USG l’a parfaitement compris, l’approche tactique de Felice Mazzù ayant fait le reste en asphyxiant les Mauves dans tous les compartiments du jeu. Et particulièrement en milieu de terrain avec Nielsen mais aussi Lazare, omniprésent dimanche sous le soleil de la capitale. Certes, Anderlecht fut loin d’être surclassé par le leader, se créant même les deux plus belles occasions du premier acte, d’abord via Zirkzee puis une opportunité en or sur un coup franc de Gomez après le repos, mais il a été privé d’espaces pendant toute la rencontre. Les rares fois où il s’est montré dangereux, il s’est heurté à un excellent Moris, auteur de sa 11 e clean-sheet de la saison pour sa cinquantième avec les Saint-Gillois.Les Unionistes sur les traces de Beveren, du Lierse, de Montpellier ou de Leicester ? Se reposant sur un collectif impressionnant, ils jouent en tout cas en champions, gagnant leurs matches même sans briller et gérant la pression de maîtresse façon.Auteurs d’un 7 sur 9 contre Genk, à Bruges – où ils méritaient la victoire – et contre Anderlecht, c’est en toute sérénité qu’ils se déplaceront samedi à l’Antwerp pour boucler leur quinzaine de vérité. Même s’il reste 27 unités à distribuer dans cette phase classique et que la division des points leur portera inévitablement un coup au moral avant le début des playoffs, ils ne peuvent désormais plus se cacher. Ils doivent viser le 12 e titre de leur histoire, alors que leur dernière défaite remonte déjà au 26 novembre. Tout en savourant l’instant : l’Union qui signe un six sur six face à son voisin, cela ne s’était plus produit depuis la saison 1951-52, soit il y a 70 ans !Incapable d’accélérer et de créer, à l’image d’un Lior Refaelov très nerveux et à côté de son sujet ce week-end, le Sporting est relégué à 15 points des Jaune et Bleu et à 5 unités de l’Antwerp qui compte un match de moins.Plus question de rêver d’un 35 e sacre, pour les Mauves, qui voient Charleroi revenir à deux petites longueurs alors qu’ils en comptaient encore six d’avance sur le cinquième il y a une semaine.L’année 2022 commence décidément très mal pour les Anderlechtois, avec un piètre 4 sur 12. Et, surtout, à peine 2 buts lors des quatre premières rencontres de l’année civile, ce qui n’était plus arrivé depuis 1988.Se seraient-ils crus trop beaux ? Toujours est-il qu’ils sont apparus impuissants au stade Joseph Marien en dépit des retours dans le onze de Kouamé, Olsson et Mykhaylichenko pour Raman, Amuzu et Sardella.Une stérilité que ne sont jamais parvenus à contester Raman et Amuzu, montés à l’heure de jeu au détriment de Verschaeren et Zirkzee pendant que Refaelov était étonnamment maintenu sur la pelouse.C’était décidément la journée des mauvais choix, pour les joueurs et le staff anderlechtois, à l’occasion de cette première confrontation en championnat du côté de la Butte depuis 1972.Deux défaites de rang, ce n’était plus arrivé à Anderlecht depuis un an, lorsqu’il s’était incliné face à OHL et Eupen, également juste après la trêve hivernale. Plus que jamais, la demi-finale aller de la Coupe, programmée jeudi à Eupen, constituera un rendez-vous essentiel pour le RSCA, où les doutes et les frustrations sont réapparus aussi rapidement qu’ils avaient disparu en décembre dernier.