Arrêté à la mi-temps à cause d’une épaisse
purée de petits pois, le match entre les
promus reprendra mardi. Explications.
Wesli De Cremer a
longtemps tenté
de laisser Seraing –
Union se dérouler
comme si de rien n’était,
mais au retour des vestiaires,
ce n’était plus possible : l’ar-
bitre a décidé de ne pas re-
prendre une rencontre où
personne n’avait vu grand-
chose pendant 45 minutes.
Quand, comment et avec qui
redémarrera-t-elle ? On ré-
pond aux questions.
1 Quand le match
reprendra-t-il ?
La décision n’a pas traîné :
c’est mardi, à 20 h, que se dé-
roulera la deuxième période.
Les deux clubs avaient envie
de rejouer le plus vite possi-
ble, pour ne pas surcharger
un calendrier où les matchs à
six points vont se suivre dans
les prochaines semaines, avec
un enchaînement Genk-Bru-
ges-Anderlecht-Antwerp pour
l’Union et Saint-Trond-Beers-
chot-Eupen pour Seraing.
2 À quel moment redémarre-
ra-t-on la partie ?
On reprendra là où le
match a été arrêté, à la 46e
minute avec 0-2 au tableau
d’affichage. Exclu en pre-
mière période, Bager ne
pourra évidemment pas reve-
nir et l’Union restera à dix.
Un match arrêté “doit être
poursuivi à partir de la minute
à laquelle l’arrêt est intervenu
et avec le score du match au
moment de l’arrêt”, dit l’article
B6.22 du règlement. Il en
aurait donc été de même s’il
avait été interrompu après
cinq minutes ou à la 89e
.
3 La feuille de match
peut-elle changer ?
Oui. “La (NdlR, nouvelle)
feuille de match peut contenir
les joueurs qualifiés”, dit le rè-
glement, c’est-à-dire faisant
partie de la fameuse “squad
list” remise à la Ligue et qui
n’étaient pas suspendus pour
cette rencontre. Et ce “indé-
pendamment du fait qu’ils figu-
raient ou non sur la feuille de
match initiale”.
On ne peut évidemment
pas réutiliser un joueur qui
aurait été remplacé (il n’y en
a pas eu ici) ou exclu, comme
l’a été Bager, ni d’éventuels
suspendus (il n’y en avait
pas). À l’Union, Machida, qui
n’avait pas reçu son permis
de travail samedi, ne pourra
pas entrer en ligne de compte
s’il le reçoit d’ici mardi.
Mais si un entraîneur veut
chambouler son équipe, libre
à lui de le faire sans que cela
ne compte dans ses cinq rem-
placements. C’est essentiel,
surtout en ces temps de Co-
vid où un joueur qui était né-
gatif samedi pourrait être dé-
claré positif après les nou-
veaux tests passés lundi. Et
vice-versa. Reste que si un ti-
tulaire de samedi est rem-
placé, il ne pourra être sur le
banc mardi puisqu’il ne
pourra pas remonter au jeu.
4 Qu’en ont dit les équipes ?
Personne n’a crié au
scandale ; c’est assez rare
pour être souligné. “On ne
peut que respecter la décision
de l’arbitre” était le commen-
taire le plus entendu. “Je n’ai
jamais connu ça, expliquait
Teddy Teuma. Je voyais mes
partenaires quand ils étaient
proches… mais si j’étais au mi-
lieu du terrain, je ne voyais pas
mon but. Ou juste une ombre.”
Voilà qui situe la complexité
de la tâche des joueurs.
Pour les entraîneurs aussi,
d’ailleurs. “Je pensais que
c’était Kilota qui avait eu la
grosse occasion (NdlR : face à
Moris), mais en réalité c’était
Mansoni qui avait frappé.
C’était compliqué… On ne
voyait rien, ce ne sont pas des
conditions pour jouer”, regret-
tait Jean-Louis Garcia, qui a
tout de même vu les erre-
ments défensifs de son
équipe. Difficile pour les Mé-
tallos de ne pas laisser enten-
dre qu’ils auraient préféré
que ce match ne démarre
pas.
À l’Union, on aurait aimé
terminer une rencontre bien
embarquée, malgré l’exclu-
sion de Bager, sans donner la
possibilité à l’adversaire de
repenser complètement son
plan en seconde période.
Mais l’on accepte la décision.
5 Y a-t-il déjà eu
des précédents ?
La même situation s’était
produite en janvier 2020, lors
d’un Charleroi – Malines in-
terrompu par le brouillard à
1-0 à la 36e
. Au grand dam des
Zèbres, le match avait recom-
mencé depuis le début. Char-
leroi s’était tout de même im-
posé 2-1, mais le règlement,
estimé injuste, avait été mo-
difié dans la foulée, pour de-
venir celui en vigueur
aujourd’hui.