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Difficile pour une femme de rentrer dans le foot masculin
Difficile pour une femme de rentrer dans le foot masculin

Des journées très chargées pour Annelies Menten en Espagne.

Une femme team manager d’un club professionnel, ce n’est pas si fréquent que cela. Depuis deux ans et demi, Annelies Menten occupe cette fonction avec succès à l’Union. Nous l’avons rencontrée en plein stage à La Manga où son emploi du temps est bien chargé. prevnext

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Depuis 2019, à l’USG, c’est donc une femme qui occupe le poste de team manager ô combien crucial dans un club de foot. Ce qui est assez rare en Belgique que pour être souligné. « Jusqu’à l’année dernière, j’étais la seule team manager de tous les clubs professionnels du Royaume. Depuis cette année, il y en a également une à Malines », pointe Annelies Menten.La belle histoire a commencé il y a deux ans et demi lorsqu’elle a été approchée par le cercle saint-gillois alors qu’elle travaillait à Saint-Trond, un club avec lequel l’Union entretient une relation spéciale. « J’ai étudié le management du sport et fait mon stage au STVV », explique-t-elle. « J’y ai rencontré Philippe Bormans (NDLR : l’actuel directeur général de l’Union qui a passé près de dix ans à Saint-Trond) et j’ai ensuite travaillé pour Roland Duchâtelet (NDLR : l’ancien président trudonnaire). Par après, j’ai bossé avec la femme de Chris O’Loughlin (NDLR : le directeur sportif de l’Union, également passé par Saint-Trond) qui m’a dit que l’USG cherchait un nouveau team manager (NDLR : suite au départ de Michaël Marcou pour le RWDM). Il y a eu une rencontre et cela s’est fait rapidement. »Et, petit à petit, elle est parvenue à se faire une belle place au soleil dans un milieu pas toujours tendre. « Au début, certains se demandaient probablement : ‘Une femme, est-ce qu’elle sait comment le football fonctionne ?’ En tout cas, c’est un peu comme cela que je le ressentais. »Mais à ses détracteurs, elle avait un argument de poids à faire valoir. « Mon avantage, c’est que j’ai moi-même joué pendant vingt ans au foot. Et, durant dix ans, j’ai évolué en Super League, à Genk, Saint-Trond et Louvain. J’ai arrêté il y a trois ans car j’ai eu une blessure aux ligaments croisés du genou. Mais également car combiner le foot et le travail devenait compliqué. Dans le foot féminin, tu dois aussi travailler ou aller à l’école. Je bossais jusqu’à 17 heures et puis j’avais entraînement. Je rentrais chez moi à 22 heures et j’étais épuisée à la fin de la semaine alors qu’il y avait encore un match à jouer le week-end… »Trois ans après son retrait des terrains, la voilà donc à une position stratégique dans un club occupant la première place de Division 1A ! « C’est très difficile pour une femme de rentrer dans le monde du football masculin. Mais l’accueil et la confiance que j’ai reçus de la part de la direction m’ont donné beaucoup de confiance. Je suis en tout cas très fière de travailler à l’Union ! »Et pour ce club, elle ne ménage pas ses efforts. Car ce rôle de team manager est très exigeant. « Mon boulot, c’est de veiller à ce que le staff et les joueurs n’aient qu’à penser au foot. J’aide, par exemple, les joueurs qui débarquent à trouver un appartement, à se mettre en ordre au niveau de leur mutuelle, de leurs assurances, à trouver une voiture, etc. Je règle aussi les détails administratifs avec la commune car, bien souvent, ils ne parlent pas le néerlandais. Or, on leur trouve généralement des logements du côté de Lierre ou d’Anvers, près de notre centre d’entraînement. Je m’occupe aussi de la location des bus, je m’arrange pour les matches amicaux, etc. »Et cette semaine, plus encore que de coutume, son emploi du temps est particulièrement chargé. Car elle est la cheville ouvrière du stage de l’Union. « Il faut bien avouer que c’est assez stressant. Dans la nuit de lundi à mardi, je n’ai dormi que deux heures. Tu penses que tout est bien en place. Mais, lorsque tu n’es pas là, les kinés t’appellent pour réserver des vélos, par exemple. Ou bien je dois aller faire des petites courses à la pharmacie, acheter des fruits au magasin, etc. En fait, je suis prise toute la journée avec un tas de petites choses à faire. »En outre, un élément est venu rajouter une bonne dose de stress : le Covid. Alors que de nombreux clubs ont décidé d’annuler leur stage, l’Union, elle, l’a maintenu. « Dans d’autres équipes, la situation était bien pire que chez nous. Pour notre part, on a été relativement épargné (NDLR : seuls Tibo Herbots et Matthew Sorinola ont été contrôlés positifs avant le stage et sont dès lors restés en Belgique). On ne voyait donc pas de raison de l’annuler. »Jusqu’à dimanche, jour de la fin du stage, c’est certain, la team manager ne relâchera pas sa garde. Et ce, afin que ce stage en terres espagnoles soit une réussite.

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