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Ils organisaient des “freefights”
Ils organisaient des “freefights”

22 supporters du Beerschot condamnés
après des bagarres organisées contre des
rivaux. De plus en plus courant en Belgique…

Le tribunal correction-
nel d’Anvers a con-
damné ce mer-
credi 22 personnes

appartenant au noyau dur du
club de football du Beerschot
pour leur participation à des

“freefights”, des bagarres or-
ganisées entre hooligans de

clubs rivaux. Douze d’entre

eux ont écopé de travaux d’in-
térêt général jusqu’à 240 heu-
res, trois ont pris 10 mois de

prison et les sept autres ont
bénéficié d’une suspension.
Les faits ont été révélés lors
de l’enquête sur l’attaque par

des hooligans anversois con-
tre des bus de supporters de

Beerschot le 13 août 2017 à
Mortsel. La police avait alors

trouvé des messages, des pho-
tos et des vidéos de bagarres

dans des téléphones porta-
bles révélant que des mem-
bres du noyau dur des sup-
porters d’Anvers et de Beers-
chot organisaient des

rassemblements violents illé-
gaux contre des équipes de

supporters rivales.
En mai, le tribunal avait
déjà condamné 66 hooligans
d’Anvers.

Le dernier dossier concer-
nait quatre freefights que des

hooligans de Beerschot ont
organisés entre 2014 et 2017
contre des hooligans de
Waasland-Beveren, Genk,
Lierse et Anvers. Par ailleurs,
plusieurs prévenus ont été
impliqués dans une rafle en
2017 au café de Wimbledon,
un café des supporters de
Lierse.

S’ils se battaient habituelle-
ment aux alentours des sta-
des, les hooligans se baston-
nent de plus en plus souvent

dans un lieu secret, tant en
Belgique qu’à l’étranger.
Le lieu choisi est isolé, en
forêt par exemple. Les règles

sont bien établies. Il y a con-
sentement mutuel. Il y a un

arbitre. Il n’y a pas de public,

pas de spectateurs. Il n’y a pas
d’armes. Tout le monde s’y

trouve volontairement et ac-
cepte les conséquences.

Il y a aussi souvent un arbi-
tre présent. Mais les accords

de base sont souvent ignorés.
Et pendant les combats, les
participants sont blessés ou
assommés, sans qu’aucune
assistance médicale ne soit
fournie.
La Cour européenne admet
des limites dans le fait de
poursuivre une personne qui
porte des coups à une autre

personne consentante. Mais
seules les formes légères de
coups et blessures consentis,
comme on peut en donner

dans des pratiques sadomaso-
chistes par exemple, sont ici

concernées.

Il y a une semaine, des sup-
porters du Beerschot fai-
saient encore parler d’eux.

Une vidéo diffusée sur Insta-
gram montrait des suppor-
ters scandant dans le stade

des chants antisémites. Une
enquête est ouverte.

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