Kandouss est le seul défenseur à avoir débuté tous les matches comme titulaire.
L’Union, ce n’est pas qu’une attaque de feu. C’est également une défense de fer. Elle possède d’ailleurs la meilleure arrière-garde du Royaume. Et ce, alors que tous ses défenseurs découvrent la Division 1A !
L’attaque de l’USG, emmenée par le redoutable duo Vanzeir-Undav, braque de nombreux projecteurs sur elle. Mais la défense mérite également une partie de la lumière. Avec 13 buts encaissés en 14 matches, elle est la plus imperméable de la série devant celle de Gand qui en a pris 15.Une moyenne de 0,88 but prispar match sous MazzùDepuis son arrivée à la Butte, Felice Mazzù a réussi à faire de l’Union une véritable forteresse, dont il est très difficile de prendre d’assaut les cages. Il n’y a qu’à se pencher sur les chiffres pour s’en convaincre.En 42 matches de championnat (D1A et D1B compris), l’USG n’a pris que 37 goals. Ce qui amène à une moyenne remarquable d’à peine 0,88 but pris par rencontre sur la dernière année et demie. Une solidité défensive qui lui permet de remporter de nombreux matches. Car de l’autre côté du terrain, les joueurs offensifs trouvent très facilement le chemin des filets. D’ailleurs, cette saison, l’Union a marqué lors de tous ses matches sauf face à Bruges. Et l’année dernière, elle n’était restée muette qu’à deux reprises.« On sait que, nous les défenseurs, si on fait bien notre travail, il y aura forcément devant les occasions pour marquer. On réalise notre boulot et on laisse les offensifs faire la différence », réagit un des quatre défenseurs utilisés dans le trois arrière par Mazzú, Ismaël Kandouss.Cette défense était parvenue à réaliser douze clean-sheets la saison dernière et elle en est déjà à six cette année. Cela signifie donc que l’Union garde ses filets inviolés plus d’un match sur trois en moyenne. Ce qu’elle est d’ailleurs parvenue à faire lors de ses deux dernières sorties contre Gand et Charleroi. Sera-ce encore le cas ce dimanche à Ostende ?Des défenseurs avec peud’expérience du haut niveauCes chiffres susmentionnés sont d’autant plus incroyables que les quatre défenseurs utilisés par Mazzù cette saison n’ont pas, ou peu, d’expérience du plus haut niveau. En effet, ni Ismaël Kandouss, ni Christian Burgess, ni Siebe Van Der Heyden n’avaient déjà joué auparavant en Division 1. Seul Jonas Bager (qui a commencé sur le banc les cinq dernières rencontres) avait déjà évolué au plus haut échelon dans son pays, le Danemark. « Leur force, c’est qu’ils ont envie de prouver qu’ils ont le niveau. Et ils ont une grande réceptivité », analyse le coach saint-gillois. « Toutefois, il ne serait pas correct de ne parler que des défenseurs car c’est plutôt un phénomène d’équipe. Je veux plutôt mettre l’accent sur le groupe dans son ensemble qui abat un gros boulot défensif. »Un travail d’équipe également mis en avant par Ismaël Kandouss. « C’est vrai que, nous, la défense, sommes un peu moins mis en lumière car c’est tout bonnement exceptionnel ce que font Deniz et Dante. C’est peut-être le meilleur duo européen à l’heure actuelle vu le nombre de buts et de passes décisives qu’ils ont mis. Mais on sait que, ce qui fait notre force, c’est notre esprit collectif. Et cela, c’est grâce au fait qu’on a gardé, dans les grandes lignes, le même effectif que la saison dernière. »Kandouss, le couteau suissede l’arrière-gardeIsmaël Kandouss pour sa part, comme les autres défenseurs saint-gillois, vit un rêve éveillé. À 24 ans, il trône au sommet de la Division 1A. Alors qu’il y a trois ans de cela, il n’émergeait qu’au troisième échelon du football français. « Je jouais à Dunkerque en Nationale 1. Quand je suis parti pour l’Union en janvier 2019, on était en plus dernier et on luttait pour ne pas descendre en D4. J’ai eu l’opportunité de signer ici et ce fut le meilleur choix de ma carrière. »Car depuis lors, il n’a cessé d’évoluer. À tel point qu’aujourd’hui, il est le seul des quatre défenseurs à avoir débuté toutes les rencontres, alors qu’il n’avait été titulaire qu’à dix reprises l’année dernière. « Si j’ai cette possibilité, c’est aussi car je suis polyvalent. Je suis capable d’évoluer aux trois postes de la défense », explique-t-il.« Mais également car j’ai beaucoup progressé. Et ce, notamment grâce à Luka Elsner qui m’avait pris sous son aile car il était lui-même ancien défenseur. Il m’a fait travailler plusieurs aspects, dont mon jeu au pied car je n’avais pas trop l’habitude de construire en France. Tout doucement, j’ai pris confiance et me suis amélioré dans beaucoup de domaines de jeu. »Tellement que, aujourd’hui, il toque à la porte de l’équipe nationale du Maroc (il a déjà été appelé avec les U23). « Ce serait un rêve pour moi d’être appelé et j’espère que cela se fera un jour. Mais tant que je n’y suis pas, je continuerai à travailler et à faire le maximum lors de tous les matches. »Cela passera donc par de nouvelles bonnes prestations, comme ce week-end face aux Côtiers.