Les Bruxellois n’ont pas brillé au Cercle,
mais Felice Mazzù peut se féliciter
des changements apportés durant la partie.
Qu’elle fut compli-
quée à aller cher-
cher cette victoire.
Et le mot est faible !
Les Saint-Gillois ont dû cra-
vacher pour repartir du Jan
Breydel Stadion avec trois uni-
tés supplémentaires au comp-
teur. Pourtant, sur papier et
dans la forme du moment, les
joueurs de Felice Mazzù par-
taient avec deux longueurs
d’avance sur ceux d’Yves Van-
derhaeghe.
Comme ils l’ont tous expli-
qué face à la presse, l’Union
n’était tout simplement pas à
100 % de ses moyens au coup
d’envoi de la partie. “J’ai le sen-
timent que nous n’étions pas
prêts mentalement à commen-
cer ce match. C’est de notre faute
si le Cercle a pris confiance du-
rant le match”, avançait dans
un premier temps Anthony
Moris après la victoire des
siens, samedi soir. “Cela a pas
mal pété à la mi-temps et le
coach nous a dit ses quatre véri-
tés. On a parlé du fait que si
nous n’y étions pas mentale-
ment, il fallait au moins s’ap-
puyer sur la qualité individuelle
des joueurs. Heureusement pour
nous, c’est ce qu’on a vu tout au
long de la deuxième mi-temps.”
. Deux périodes
diamétralement opposées
Les Bruxellois n’avaient pas
aussi mal joué depuis le début
de l’exercice 2021-2022. La
faute à quoi ? Tout d’abord
aux conditions météorologi-
ques dantesques qui ne per-
mettaient pas de pratiquer un
football total. Ensuite car les
onze acteurs (hormis Undav)
n’y étaient tout simplement
pas.
Les déchets techniques
étaient beaucoup trop nom-
. Lapoussin a marqué son premier but de la saison sur un caviar de Mitoma. © BELGA
breux pour se créer des occa-
sions dignes de ce nom et le
Cercle, de son côté, faisait
aussi déjouer son adversaire
du soir. Le pressing haut im-
posé par les Brugeois forçait
les Unionistes à la faute. Des
erreurs qui, heureusement,
n’ont pas porté à consé-
quence tout au long du pre-
mier acte. “Si on en prend deux
avant la pause, il n’y a rien à
dire. Je n’ai pas envie de dire que
la première période était catas-
trophique mais elle était en tout
cas très mauvaise. On s’est cru
beaucoup trop beau durant une
mi-temps”, expliquait Felice
Mazzù sur la performance de
son groupe.
Du coup, le T1 de la Butte a
changé son fusil d’épaule, en
faisant deux changements à la
pause. Un signal fort envoyé à
Jonas Bager et Damien Marcq,
qui étaient bien en peine sur
la pelouse. Mais ils ne doivent
cependant pas voir cela
comme une punition. Les in-
tentions n’étaient que pure-
ment tactiques.
Felice Mazzù a fait monter
Siebe Van der Heyden et
Senne Lynen pour apporter
un peu plus de dynamisme et
de tempo. Il ne s’est pas
trompé car les deux joueurs
ont apporté quelque chose di-
rectement. Les mots durs sor-
tis à la mi-temps avaient aussi
eu le mérite de réveiller les
troupes. Senne Lynen est sorti
prématurément sur blessure
(NdlR : on craint malheureu-
sement qui les ligaments croi-
sés soient touchés) mais son
remplaçant, Amani Lazare, a
poursuivi la mission “redres-
sement de tête”. Sa palette
technique et son jeu porté
vers l’avant ont apporté un
vent de fraîcheur dans un en-
trejeu jaune et bleu déficient
pour la première fois cette an-
née.
Le premier but est tombé à
l’heure de jeu puis le rouleau
compresseur a fait son boulot.
“Je félicite néanmoins le groupe
pour la réaction car il y a de
nombreuses choses qui ont évo-
lué positivement en seconde pé-
riode.”
Il y a tout d’abord l’effica-
cité offensive retrouvée après
plusieurs semaines compli-
quées mais le gros point de sa-
tisfaction provenait directe-
ment du banc ce samedi soir.
“Je pense que tous les change-
ments effectués, du premier au
dernier, ont apporté quelque
chose. Ils ont ramené de l’éner-
gie, de la fraîcheur. Quand on
fait des changements très tôt
dans une rencontre, les joueurs
n’ont qu’une chose à faire : se
montrer.”
La montée de Kaoru Mi-
toma résumait parfaitement
bien ce qu’évoquait Felice
Mazzù puisqu’il était à l’assist
pour Lapoussin, après un solo
impressionnant, une minute
après son entrée au jeu.
Finalement, seule la bles-
sure de Senne Lynen venait
ternir cette soirée à moitié bâ-
clée. Les Saint-Gillois peuvent
se montrer confiants et par-
tent sur une note positive
avant cette trêve internatio-
nale. Un break qui permettra
aux joueurs de la Butte de
souffler un bon coup avant un
mois d’octobre qui pourrait
changer pas mal de choses.