Alors que l’on semblait se diriger vers une finale entre l’Antwerp et Eupen pour l’attribution du titre, un séisme est venu secouer laProximus League où le White Star a récupéré les deux points perdus face à Seraing, match pour lequel Jeffrey Rentmeister n’était pas en ordre d’affiliation. Du coup, à une journée de la fin, le White Star reprend la tête et il ne lui reste plus qu’à terminer le travail samedi face à la modeste formation du Patro. Le club se dirige vers la D1 : ce qui suscite bien des questions…
1. Peut-il y avoir un appel de cette décision ?
Oui. S’agissant d’une décision prise en session extraordinaire de la commission des litiges, le seul appel possible doit être fait auprès de la Cour belge d’arbitrage pour le sport. Ce mardi soir, les dirigeants de l’Antwerp étudiaient leurs possibilités juridiques mais
feront très certainement appel. Les experts juridiques que nous avons sondés ont fait savoir qu’a priori, les chances de voir un appel aboutir sont minces.
2. Le White Star va-t-il obtenir sa licence pour la D1A ?
Si, sur le plan sportif, le White Star obtient son billet pour la D1A, il ne sera pas pour autant assuré d’évoluer en Pro League la saison prochaine. En effet, le club n’a pas obtenu sa licence et ce, pour diverses raisons : différentes dettes en cours, paiements des salaires des joueurs de l’équipe première avec le compte de l’école des jeunes et parce que le club étoilé ne dispose pas encore de stade pour la saison prochaine, même si la commune de Molenbeek a envoyé une nouvelle convention d’occupation du stade Machtens au White Star en imposant ses conditions. Reste qu’aux dernières nouvelles, le stade Machtens ne serait pas conforme pour évoluer en D1. D’importants travaux de mise en conformité de la tribune L’Écluse, où ont pris place les supporters du RWDM cette saison, sont à prévoir. Mais la commune a déjà prévenu qu’elle ne mettrait pas un euro dans ces travaux, le White Star devant les prendre à sa charge.
Quoi qu’il en soit, il faudra encore patienter puisque le White Star ne passera que lundi prochain devant la CBAS où il a fait appel afin d’obtenir sa licence.
En plus, un fournisseur non payé a demandé la mise en liquidation du club. Celui-ci ne s’est pas présenté vendredi dernier lors du jugement. Le dossier est en cours.
3. Le RWDM ou un autre club pourrait racheter le matricule du White Star ?
Depuis l’annonce de la réforme, on a souvent parlé d’un rachat du matricule du White Star par différents clubs, notamment par le Beerschot. On a évoqué des chiffres allant de quatre à sept millions d’euros en fonction de la division dans laquelle le White Star évoluerait la saison prochaine. Cependant, suite à l’interdiction de revendre un matricule à un club situé en dehors d’une zone de 30 kilomètres, la piste Beerschot s’est éteinte. Depuis quelques jours, de folles rumeurs ont également circulé sur l’éventuel rachat du matricule du White Star par le RWDM. “À 1.000 %, c’est non !” coupe d’emblée Thierry Dailly. “Franchement, avec quel argent pourrions-nous nous payer ce matricule ? On parle de minimum quatre à cinq millions, rien que pour le rachat. Sans parler d’éventuelles dettes, des frais de structure à mettre en place, au niveau sportif, mais aussi de l’encadrement.”
Pour le RWDM, c’est non. Mais pour un autre club qui en a les moyens et qui se trouve dans la bonne zone géographique, racheter le matricule du White Star est théoriquement possible.
Sébastien Sterpigny (avec V. S. et B. D.)
Les joueurs du White Star pourront fêter le titre samedi en cas de succès face au Patro