De retour à Genk pour la première fois depuis son licenciement en novembre 2019, Felice Mazzù a réussi son coup. L’organisation mise en place par l’entraîneur a offert un excellent point à l’Union Saint-Gilloise. next
Malgré son émotivité assumée et son caractère romantique, Felice Mazzù savait que son ex n’allait pas lui faire de cadeau, de concession. Ces retrouvailles avec le Racing Genk – où il est resté cinq mois entre juillet et novembre 2019 –, l’entraîneur saint-gillois n’en avait guère fait une affaire personnelle. Il ne s’est pourtant pas fait prier pour concocter un cocktail idéalement dosé, permettant à l’Union de décrocher un partage flatteur. Un point au goût de revanche pour le principal intéressé. « Mon retour, ici, n’était pas le plus important. Ce que je retiens, c’est que nous avons été meilleurs à 10 que nos adversaires », indiquait Mazzù qui a avoué avoir regardé dans les tribunes, après l’égalisation, le patron de l’hôtel dans lequel il logeait régulièrement.Depuis ses premiers pas au sein de l’élite belge, Mazzù a appris à faire déjouer les grosses cylindrées. Ce dimanche, son plan – basé sur une organisation sans faille, de l’impact physique et l’opportunisme de son duo offensif – s’est avéré concluant. Durant une très grande partie de la rencontre, l’Union Saint-Gilloise a fait jeu égal avec Genk, s’offrant même plusieurs énormes occasions de mener au score (Undav, Marcq, Vanzeir). L’état médiocre de la surface de jeu a forcément favorisé la mission des Bruxellois, alors que les Limbourgeois commettaient étonnamment pas mal d’erreurs techniques en zone de construction. Si le marquoir ne s’est guère affolé, le spectacle fut tout de même présent dans la Cegeka Arena entre ces deux formations au jeu naturellement décomplexé.Jugé par beaucoup comme étant l’équipe la plus « sexy » du championnat, Genk a rapidement mis le pied sur le ballon grâce, entre autres, à une activité incessante de ses latéraux Arteaga et Munoz. Lesquels ont offert beaucoup de possibilités à Onuachu, Ito et Bongonda, qui ne sont pas parvenus à concrétiser ces actions. La faute, par moments, à un manque de réalisme ou, parfois, à un excellent Moris. Le gardien veillait au grain, bien entouré par une défense qui a fait preuve d’abnégation dans les moments chauds.Undav, buteur salvateurUne décision arbitrale très litigieuse d’Erik Lambrechts a finalement bouleversé la fin de rencontre. Le contact entre Bager et Bongonda dans le grand rectangle n’avait rien de net, mais Onuachu ne se faisait pas prier pour transformer l’essai. Un fait de match qui, paradoxalement, a souri à l’Union. Dos au mur, elle a jeté ses dernières forces dans la bataille pour arracher le point du partage au terme des arrêts de jeu. Undav, l’attaquant allemand auteur déjà de son cinquième but cette saison, plaçait une tête victorieuse à la suite d’un corner donné par Nielsen. Un joli coup fumant. « Pour mes joueurs, ça aurait été injuste de perdre sur un penalty. Nous avons très bien travaillé en bloc et avons pris tous les risques en fin de match. Rien que pour ça, ce partage me semble logique. »Si ce partage fait « chuter » l’Union à la seconde place du classement, l’optimisme reste de mise. Après avoir très bien négocié ce début de saison diabolique (Anderlecht, FC Bruges, Standard, Genk), l’Union a dorénavant l’opportunité de confirmer ses belles dispositions face à de plus petits clubs. D’ici la prochaine trêve internationale, les Bruxellois défieront Zulte Waregem, l’Antwerp et le Cercle Bruges. Trois rendez-vous qui devraient permettre d’en savoir davantage sur les réelles intentions des joueurs cette saison. De là à faire germer l’idée des playoffs dans les esprits saint-gillois ? Cela ne semble pas impossible…