Les Bruxellois ont les cartes en main pour continuer
sur leur lancée après la trêve.
Qui aurait imaginé un tel dé-
but de saison du côté de la
Butte ? Après six journées de
championnat, l’Union saint-
gilloise est seule en tête avec 12 points
sur 18 et la meilleure différence de buts
de la série (+8).
Mieux encore : le jeu proposé par le
promu est des plus alléchants. Si certai-
nes individualités sortent du lot,
comme Vanzeir ou Undav, la réussite
des Bruxellois tient à un mot : l’équipe.
“Le collectif est vraiment notre plus
grande force”, avance Casper Nielsen, vi-
ce-capitaine de l’Union, auteur d’une
rencontre de haut vol face au Standard.
“Nous courons beaucoup et nous tra-
vaillons tous très dur en équipe. À l’Union,
ce n’est pas simplement un joueur qui
marque : ce sont tous les joueurs qui dé-
fendent et qui attaquent ensemble pour
gagner. Quand on voit que le Standard n’a
pas cadré un seul tir, grâce à notre bon
contrôle du terrain en bloc bas, c’est une
fameuse réussite.”
Cette cohésion à toute épreuve per-
met à l’Union d’être la bonne surprise
du moment malgré un calendrier diffi-
cile (Anderlecht, Bruges ou encore le
Standard).
Reste à voir si les pensionnaires du
stade Marien parviendront à garder la
cadence sur la longueur ou caleront
comme l’ont fait les promus louvanis-
tes et anversois la saison dernière. “Ce
ne sera pas facile de garder ce niveau
mais, si on regarde nos performances de-
puis le début de la saison, ce n’est pas Im
possible, affirme Nielsen. Même à Mali-
nes, où nous avons perdu (3-1), nous
étions la meilleure équipe sur le terrain…”
Cette défaite en terres malinoises a
permis aux Unionistes de se remettre
en question. Et de changer quelque
peu leur état d’esprit façonné en Divi-
sion 1B. “La saison dernière, nous devions
gagner toutes nos rencontres et donc réali-
ser les efforts supplémentaires quand
nous nous dirigions vers un match nul, ex-
plique le Danois de 27 ans. Nous avons
encore cette mentalité de gagnants. Mais
il faut désormais arriver à se dire que cela
peut être positif de ne prendre qu’un
point. Si nous ne marquons pas, il faut
être plus intelligents. Sur ce point-là, notre
déplacement à Malines nous a fait beau-
coup réfléchir.”
Celui qui portait le brassard de capi-
taine face aux Liégeois en l’absence de
Teuma est la parfaite illustration de ce
bon début de saison bruxellois.
Positionné en numéro 8 après un dé-
but de saison joué un cran plus bas, le
Danois a écœuré ses adversaires grâce à
ses nombreuses récupérations tout en
s’offrant même un beau but. Au point
de se rapprocher de l’équipe nationale?
“C’est un de mes objectifs”, sourit celui
qui ne fait pas la Une des journaux de
son pays malgré sa forme actuelle. “On
ne parle pas beaucoup de moi au Dane-
mark mais, pour être 100 % honnête, je
m’en contrefiche. Ils parlent beaucoup de
Viktor Fischer (NdlR : récemment trans-
féré à l’Antwerp). C’est bien, qu’il prenne
toute l’attention médiatique et nous ver-
rons qui est le mieux classé en fin de sai-
son (sourire).”
Pour le moment, l’Union remporte
en tout cas ce duel haut la main…