Vanzeir dans les bras de Mazzù après son but.
Pas de quatrième victoire pour l’Union qui ne retrouvera dès lors pas la tête du classement général suite à sa défaite face à Malines 3-1. Et pourtant, les Saint-Gillois ont tout donné pour leur entraîneur, Felice Mazzù, qui a eu la douleur de perdre sa maman, Anna, dans la nuit de vendredi à samedi. next
D’ailleurs, en montant sur la pelouse, tous les joueurs portaient un t-shirt avec l’inscription « Courage Coach ». Dans la foulée, une minute de silence remplie d’émotion a été scrupuleusement respectée par l’entièreté du stade malinois. Durant celle-ci, les Saint-Gillois, bras dessus bras dessous, formaient un cercle, tous unis autour de leur coach. Un entraîneur dont ils connaissent les qualités humaines. « Felice est vraiment un personnage avec beaucoup de chaleur, avec beaucoup d’émotions. Cela a vraiment été un gros coup pour le groupe », a déclaré Karel Geraerts, le coach adjoint de l’Union, après la rencontre. Mazzù, lui, n’a pas souhaité se présenter en conférence de presse. « Felice est venu au stade malgré les événements. Il a voulu montrer à ses joueurs qu’il était avec eux, même s’il est vraiment très triste. Et d’ailleurs, je peux vous dire que tout le monde est très triste au club. »Les joueurs saint-gillois étaient dès lors prêts à se transcender. La preuve ? Douze seconde seulement après le coup de sifflet initial, les Unionistes trouvaient déjà le chemin des filets. Undav lançait Vanzeir en profondeur qui s’en allait dribbler Coucke et planter son deuxième but de la saison (après celui marqué face à Courtrai le week-end dernier). Comme un seul homme, tous les joueurs se dirigeaient instantanément vers leur coach.La rencontre était lancée, il n’y avait pas eu de round d’observation. Et tant mieux ! Une rencontre que l’Union débutait, une fois de plus – la cinquième déjà –, avec exactement le même onze de base, celui-ci ayant donné satisfaction au mentor saint-gillois puisque son équipe a remporté trois des quatre premiers matches cette saison. Et aurait probablement mérité mieux qu’une défaite contre Bruges il y a trois semaines.Mais contrairement aux derniers matches, les Saint-Gillois se montraient moins dominateurs, moins souverains, éprouvaient nettement plus de difficultés au niveau de la construction du jeu. Ce qui avait pourtant fait leur grande force dernièrement. Ils étaient bousculés par des Malinois évoluant devant un public survolté. Des fans qui, pour la première fois depuis le déclenchement de la crise sanitaire, pouvaient enfin garnir à nouveau totalement leur AFAS Stadion. C’est dès lors assez logiquement que les Sang et Or égalisaient à la 13 e minute via Cuypers.Les deux équipes se rendaient par la suite coup pour coup jusqu’à la mi-temps. Après la pause, le match recommençait sur ce même rythme effréné. Et l’Union jouait d’emblée de malchance lorsque Vanzeir touchait la barre transversale. D’autant que, quelques minutes plus tard, à la 56 e , Shved se retrouvait esseulé dans le rectangle et n’avait plus qu’à ajuster Moris, donnant l’avance aux Malinois. Une avance qu’ils n’allaient plus lâcher. Et pourtant, l’USG ne se laissait pas abattre. D’ailleurs, à la 58 e minute, elle héritait d’une superbe occasion lorsque Undav et puis Vanzeir, coup sur coup, butaient sur un Coucke en très grande forme. Il s’agissait là probablement des dernières chances des Saint-Gillois de revenir au score car, à la 77 e , Malines tuait tout suspense. Storm se retrouvait étrangement seul dans le rectangle et ne se faisait pas prier pour plier la rencontre.« Malines mérite sa victoire sur enthousiasme, mais on doit tuer ce match », analyse Karel Geraerts. « On a donné des buts faciles à l’adversaire. On a fait des erreurs individuelles et collectives. Et on a manqué de réalisme et d’efficacité. Ce qui était nos points forts les dernières semaines. »Les changements opérés par Felice Mazzù n’y changeaient rien, l’Union ne parvenait tout simplement pas à rééditer ses performances des matches précédents. Le matricule 10 ne retrouvera donc pas le sommet de la Division 1A qu’elle occupait à l’aube de cette cinquième journée de championnat. Mais elle n’en reste pas très loin pour autant puisqu’elle occupe la quatrième place, à deux points des leaders Eupen et Bruges et à un point du Standard. Une équipe liégeoise qu’ils affronteront samedi prochain au stade Marien. Un match qui s’annonce déjà très chaud.
LE BUT APRÈS 13 SECONDES DE DANTE VANZEIR N’A PAS SUFFI
Il a marqué l’un des buts les plus rapides de l’histoire de la D1 belge (environ 13 secondes) mais pourtant, Dante Vanzeir était déçu, dimanche soir, après le coup de sifflet final. « C’est toujours idéal de commencer de cette manière même si, contrairement à ce qui s’était passé la saison passée à Deinze (NDLR : où il avait trouvé la faille après 6,2 secondes), rien n’était préparé sur cette phase », expliquait-il. « Ce but, j’étais content de l’offrir à Felice Mazzù, qui vit des moments difficiles avec le décès de sa maman. On était là pour lui, on a fait preuve d’une belle mentalité d’entrée de jeu parce qu’il est davantage qu’un coach pour son groupe. C’est un véritable ami ! Après ce but rapide, on a eu des moments durant lesquels on était plus forts que Malines mais on a manqué d’efficacité offensive et défensive face à une équipe qui a pu à nouveau compter sur l’appui de son public et a su faire parler son expérience dans les moments clés. Pour préparer au mieux le match face au Standard, samedi, c’est sur ce point qu’on va devoir travailler, moi le premier. Personnellement, je suis déçu : marquer, c’est mon job et quand je rate de grosses occasions, cela me fait toujours mal. »