Comme l’Islandais, plusieurs joueurs n’ont pas voix
au chapitre en ce début de saison. Explications.
Depuis le début de la saison,
Aron Sigurdarson ne rentrait
pas dans les plans du staff
unioniste. Absent des trois
sélections de Felice Mazzù, l’Islandais
devait ronger son frein en coulisses,
conscient qu’il allait être compliqué
de se faire une place dans cette équipe
de l’Union version D1A.
Finalement, le joueur de 27 ans a
trouvé une solution en quittant la ca-
pitale et en signant un contrat avec le
club d’AC Horsens (D2 danoise). Pour
son désormais ex-entraîneur Felice
Mazzù, ses non-sélections n’étaient
certainement pas dues à un manque
de talent. “La concurrence joue un rôle
mais Aron a surtout été victime du chan-
gement de système, explique Mazzù,
qui aligne son équipe en 3-5-2, avec
une grande réussite. C’est un super
joueur mais dont le talent est difficile-
ment exploitable dans ce système car il
ne peut pas évoluer à sa position privilé-
giée. Sigurdarson doit jouer dans un 4-
3-3 ou un 4-4-2 avec un double flanc. Les
choses étaient claires entre nous : je lui
avais dit qu’il était certainement le troi-
sième choix si on restait dans ce disposi-
tif tactique. Par contre, si on changeait
de tactique, il aurait alors eu toutes ses
chances pour se montrer.”
Arrivé durant l’hiver 2020 à Bruxel-
les, Aron Sigurdarson a joué 18 ren-
contres sous les ordres du T1 unio-
niste la saison dernière en D1B, avec
5 buts et 1 assist à son actif. “La saison
dernière, j’ai plutôt donné ma confiance
à Loïc Lapoussin, Aron aurait peut-être
mérité plus de temps de jeu mais c’était
un choix, continue Mazzù. Je constate
que même si la déception était grande
de son côté, je n’ai jamais eu de problè-
mes avec lui. Il a gardé une mentalité
exemplaire depuis le début. Il s’est aussi
un peu absenté lors de la naissance de
son enfant, absence que j’avais validée,
lui faisant perdre un peu de rythme.”
. Se passer de Burgess,
un choix difficile
À l’image de Sigurdarson, d’autres
joueurs peuvent aussi être classés
dans la catégorie des perdants du bon
début de saison de l’Union même si
les situations sont loin d’être similai-
res. À commencer par le grand défen-
seur central Christian Burgess.
L’Anglais de 29 ans n’a pas encore
reçu une seule minute de temps de
jeu depuis le début de la saison. Une
situation d’autant plus frustrante
pour Burgess qu’il était le patron de la
défense unioniste la saison dernière
avec 2 430 minutes jouées sur les 2 520
possibles (une seule rencontre ratée
pour abus de cartes jaunes).
L’ex-joueur de Portsmouth doit dé-
sormais se contenter d’un quatrième
rang dans la hiérarchie des défen-
seurs centraux, dépassé par Kandouss,
Van der Heyden et Bager. “C’est certai-
nement l’une des décisions les plus diffi-
ciles que j’ai prises depuis que je suis en-
traîneur, avance Mazzù. J’ai dans mon
groupe quatre titulaires en puissance
pour composer ma charnière centrale.
J’ai dû faire un choix par rapport à la
préparation estivale et, malheureuse-
ment, Christian s’est blessé, perdant
quelques jours. J’ai parlé avec lui et il a
gardé une attitude excellente au sein du
groupe. C’est un joueur hyperprofession-
nel qui réintégrera l’équipe à un moment
donné et sans difficulté car on ne parle
pas ici d’une question de qualité.”
La situation est encore différente
pour Marcel Lewis, arrivé en mai der-
nier de l’équipe U23 de Chelsea. Le
joueur de 19 ans n’est pas apparu une
seule fois dans les sélections de
Mazzù.
Durant la préparation estivale, l’An-
glais avait montré de belles facultés
techniques tout en ne se montrant
pas toujours très juste dans ses choix.
Lewis doit encore s’aguerrir pour être
prêt pour le plus haut niveau. “Marcel
est un très jeune joueur qui doit encore
progresser et attraper de la maturité.
Nous avons le temps de travailler avec
lui. Il n’y aura aucun problème pour
autant qu’il prenne bien conscience du
travail à accomplir.”